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Ludwig Van Beethoven
Symphonie N°3 Héroïque (karajan)
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le 19 Janvier 2022 par CHIPSTOUILLE

Quand je relis certaines de mes vieilles chroniques, je me dis que j'ai quand même parfois raconté des conneries. Le privilège de l'ignorance, j'imagine. Bref, balancer froidement que seuls MOZART et BEETHOVEN ont brisé des conventions aux portes du romantisme, c'était une belle connerie.

On a déjà tout le courant Sturm Und Drang qui annonce le siècle à venir. Il s'est estompé autour de 1775. Certains ont poursuivi après (VANHAL, ROSETTI). D'autres y sont revenus (MOZART et HAYDN). Même si on n'y raconte pas encore des histoires, en tout cas pas de façon explicite, l'intensité des émotions est déjà présente.

Citons ensuite quelques oeuvres ni de l'un, ni de l'autre, qui ont déjà un pied dans le siècle suivant :

- La symphonie en do mineur VB 142 de Joseph Martin KRAUS est déjà très impressionnante. On en fera une chronique, un jour, j'espère.
- La création de Joseph HAYDN annonce non seulement le romantisme de BEETHOVEN, BERLIOZ et VERDI, mais a même déjà un pied dans le contemporain avec les dissonances de son introduction chaotique.
- Les symphonies n°97 et 99 ont fortement influencé nombreux compositeurs autrichiens de l'époque, BEETHOVEN le premier


Je présume qu'il y en a d'autres. Il faudrait des connaissances plus étendues pour faire le tour. J'y travaille :)

le 19 Juin 2021 par BAKER


Symphonie impaire de Ludwig, Karajan 77, les auspices ne pourraient être meilleurs.

C'est effectivement une oeuvre ardue mais on y trouve toujours de quoi s'y accrocher sans se faire des noeuds au cerveau.

La Marche Funèbre pourrait être considérée comme le premier hit single de la mouvance darkwave ;)

le 09 Septembre 2019 par CLANSMAN57


J'ai généralement du mal avec le Scherzo...
Son caractère vif et humoristique a tendance à me laisser de marbre.
Le Scherzo présent sur cette partition ne fait pas exception à la règle.
Je préfère encore son ancêtre, le Menuet, malgré son caractère princier, il sonne plus noble et léger à mes oreilles.
Ainsi soit-il, c'est le mouvement le plus court, passons.

La section qui me passionne le plus, c'est cette remarquable polyphonie lors de la "Marche funèbre", cette sensation d'élévation (effet recherché par Beethoven durant cette Symphonie) dans un décorum dramatique me subjugue...
J'ai rarement entendu une polyphonie aussi maîtrisée, parfaitement harmonisée, très lisible et jouissive.
La fugue du "Finale" est également remarquable, mais disons qu'elle se mérite un peu plus...
Bon, c'est une fugue, c'est normal, il faut toujours faire preuve de patience avec ce type d'exercice.

Chisptouille fait bien de préciser qu'il s'agit d'une oeuvre au caractère novateur pour l'époque.
Une oeuvre charnière en somme.
Beethoven confessait à un ami violoniste qu'il n'était que très peu satisfait de ce qu'il avait accompli jusqu'à présent.
Une envie de bousculer les codes, en érigeant une architecture plus dense et plus touffue par rapport à son propre passif et celui de ses confrères.

Il est vrai qu'elle est rarement citée en référence à titre comparatif avec les 5, 7 et 9 (qui vaut également son 5*, avec davantage de recul), mais elle ne fait aucunement pâle figure face à celles-ci.

Brillant!





le 24 Mars 2010 par KISUISJE

Cette version de 1977 reste pour moi la meilleure version, du moins dans sa marche funèbre. Plus jamais je ne l'entendit comme ici. Et si ensuite vous écoutez les métamorphoses de Richard Strauss (encore par Karajan) la boucle sera bouclée et on comprendra alors pourquoi la musique "moderne" commence avec cette marche funèbre et se termine 150 ans plus tard par ces "Métamorphoses". A celles et ceux qui ne connaissent pas ces métamorphoses, il faut savoir que Richard Strauss écrit cette oeuvre quasiment à la fin de sa vie (il meurt en 1949), après la 2nde Guerre Mondiale et l'effondrement, non seulement de son pays - l'Allemagne - mais aussi de la culture européenne. Et cette "étude ppour 22 instruments à cordes" démarrant dans un "brouillard" se termine par la marche funèbre de la 3e symphonie. Voilà, tout est dit. La mort est là.













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