L'album est, comme la chronique le dit, homogène et aussi le plus représentatif de Grand Funk à leurs débuts. C'est pas de la grande virtuosité certes, mais l'ensemble reste agréable à l'écoute et la "naïveté musicale" que dégage cet album fait légèrement sourire et c'est justement ça qui rend l'album plaisant. C'est un album qu'on aime bien parce que ça décape, pas pour le jeu technique du batteur (loin de là) ni pour la souplesse du guitariste ou la voix et la justesse ou l'émotion du chanteur. Dans "High Falootin' Woman" lors du deuxième couplet quand le piano arrive et que monte le volume, on dirait qu'on tape au marteau sur le clavier, jamais vu qu'on pouvait jouer aussi fort du piano. Mais le comble de l'inutile casse oreille c'est "In Need", la chanson commence bien, l'harmonica arrive c'est sympa. Puis le ton change, pourquoi pas? Mais à 2 minutes de la fin, le guitariste fait je ne sais quoi avec sa guitare, un truc qui vient tout seul, gratuitement, sans contexte, comme un débutant qui veut faire du Blackmore en se la pétant mais n'a aucun talent. Je me dis "Ah, c'est sûrement la fin" et quand on voit qu'il reste autant de temps avant la fin de la chansons ça fait peur. J'ai envie de me dire "Merde qu'est- ce qu'ils vont faire après ? Exploser tout ?". "Paranoïd" est tout aussi chiante à écouter et idem pour "Inside Looking Out" dont la version des Animals était non pas plus calme (ça criait bien aussi) mais au moins il y avait de la musicalité.