"Dans ce monde, y'a deux types d'homme : ceux qui sont géniaux et ceux qui suivent. Toi, tu suis".
Voilà, en substance, ce que pourrait dire Klaus Schulze. Alors oui, pour celui ou celle qui trouve que cinq minutes, c'est déjà long pour une chanson, Timewind - et tous les autres de KS, en fait - sera vu comme le comble du truc chiant. Et pourtant...wouah, il n'y a guère que celle dont je suis amoureux qui peut me rendre aussi euphorique que Timewind !!! Sur cet album, les deux morceaux, sans mériter chacun une chronique entière, ont des tonnes de choses à dire.
D'abord, Bayreuth Return. Alors là, force est de constater que KS écrase la concurrence : hé oui, même le Rubycon de Tangerine Dream, même le pourtant génialissime Autobahn de Kraftwerk n'arrivent pas à proposer une maîtrise quasi-parfaite du séquencage. C'est simple, ça se répète à l'envie, mais c'est si bon !!! Idéal pour toute activité impliquant la réflexion et le travail de l'esprit.
Et Wanfried 1883 ? Ah ben ça, pour sûr qu'il m'a surpris ! Etant à la base un jarrophile, je ne peux que confirmer la remarque de Arp2600, et je comprends aussi certains critiques qui ne voient en JMJ qu'un plagieur. Mais bon, c'est pas la même chose (pour reprendre un titre d'un Schulze :) ), et ici, on a le parfait exemple du morceau mystique et magnifique, beau à chialer sans aucunement verser dans le putassier ou le mièvre !!!!
Franchement, en comparant avec les précédentes œuvres du maître, le seul album pouvant être aussi chargé d'émotions est...ah ben merde alors, y'en a pas ! Hé oui, perso, je considère Timewind comme le troisième coup de maître (après Blackdance et Picture Music), mais aussi comme le départ vers le nirvana de l'électronique.