Après une pause de six ans, les STRANGLERS reviennent avec Giants en 2012.
À l'inverse de ARP2600, je suis beaucoup moins emballé par ce dix-septième album studio, le trouvant justement un peu trop éparpillé pour être convaincant.
Déjà pour moi ça commence plutôt mollement avec l'instrumental peu palpitant "Another Camden Afternoon", qui contrairement à ARP2600, ne m'apparaît pas du tout comme 'hard rockisant' mais plutôt bluesy.
Je ne trouve pas non plus les claviers de "Freedom Is Insane" dans la lignée de The Raven mais plus dans le style de leur cover de "Walk On By". enfin, ça c'est pour le solo de Dave Greenfield parce que sur le reste du titre, les sons de claviers m'évoquent plutôt les STRANGLERS des mid-80's. la compo en elle même se laisse écouter mais sans plus en ce qui me concerne. du reste, elle est bien trop longue pour ce qu'elle est.
"Giants" le morceau qui donne son nom à l'album, est un morceau pépère et pas très inspiré. un mid-tempo comme le groupe en a pondu à la pelle à l'époque de Dreamtime et 10.
Le sympathique "Lowlands" est par contre bien plus alerte et original avec sa rythmique syncopée. j'aime beaucoup !
"Boom Boom" est plus poppy, avec un p'tit côté Madness ma foi pas désagréable du tout.
Le jazzy "My Fickle Resolve" est fort convenu et évoquera autant de morceaux des STRANGLERS dans le même style à l'époque de Paul Roberts dans les 90's. quelconque.
"Time Was Once On My Side" revient à un rock plus classique mais néanmoins réussi.
L'étrange "Mercury Rising" est bien plus particulier avec son beat cadencé, sa mélodie guillerette au synthé et ses vocaux mi-parlé qui m'évoquent tout à la fois Devo, Captain Sensible et Jethro Tul !!! ce titre est un peu un OVNI chez les STRANGLERS, mais il n'en est pas mauvais pour autant, juste un peu dépaysant.
"Adios (Tango)" est par contre totalement à la ramasse avec son chant en Espagnol et sa musique de pacotille. je ne vois vraiment pas où le groupe a voulu en venir avec ça ! ("Spain"sur Aural Sculpture était autrement plus raffiné avec sa voix féminine en Espagnol et sa musique enjouée).
Heureusement, "15 Steps" referme l'album de manière concluante bien que je soupçonne J.J. Burnel de s'être fortement inspiré de la partie de basse du morceau "Shadow Of Love" des Damned ! (était-ce conscient ou juste une pure coïncidence ? ....mystère !).
À l'arrivée, je trouve cet album carrément moins réussi que ces deux prédécesseurs et n'en retiens vraiment que cinq titres sur onze.
Ce sera donc un 3/5 pour ma part.