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The Stranglers
Black And White
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le 17 Juin 2017 par ARTHOFZAFT


The Stranglers n'a pas été punk même si JJ Burnel aurait bien aimé en être. The Stranglers n'a pas été un groupe post-Punk parce qu'ils ont toujours été à côté de la plaque. Mais toujours du bon côté. En 1978, ils nous offrent un Black & White parfait du début à la fin. Aucun autre groupe n'a fait un effort pareil, il faudra bien le reconnaître un jour. Ils ont brièvement été ce qu'aucun groupe n'a su devenir intelligemment. The Stranglers a toujours été, depuis Rattus Norvégicus jusqu'à "La Folie", un vrai et authentique groupe de rock. Leur Blues est authentiquement sarcastique, rugueux, dansant et débile. Ils se prennent au sérieux et ils ont bien raison parce que leurs mélodies nous pénètrent à la première écoute. Seuls les tous grands savent faire ça. Un jour, il faudra bien en convenir, c'est la plus grande assurance d'y revenir, de placer encore et encore le disque sur la platine. Cornwell donne le ton, il a une voix superbe, qui lui permet de chanter, de scander, de dire de grosses conneries. Il joue, il interprête, il donne la vie à une musique froide qui chauffe grâce à une rhytmique qui groove comme si Stax Records avait engagé Rushent pour capter le son de l'Europe. Ecoutez Nice'n Sleazy et cherchez la faille, passez-vous Toiler on the Sea et imaginez n'importe quel groupe en 78 ayant à ce point fait du passé une arme pour l'avenir... Ecoutez Outside Tokyo, planez dans le froid et posez-vous des questions... Sweeden ne montre rien et le montre très bien, et pas la peine de détailler la face B, monstrueusement construite dans un crescendo paranoïde qui mène chacun de vos sens vers l'assurance d'un monde en ruine parce qu'à qui la faute... Curfew est la chanson qui peut faire penser à la politique quand on n'y comprend rien, juste par le ton qui dirait attention! Méfiez-vous! Merci Messieurs... La pochette est splendide, l'album en vinyle est un bijou. I don't think things can be / Pretty or ugly / All that you can say is / If your existence / Is not threatened in any way...

le 06 Novembre 2015 par LEO


Entre les albums No More Heroes et Black And White, les STRANGLERS vont faire paraître fin Janvier '78 un single hors album: le furieux "5 Minutes" avec Burnel au chant (encore très proche de l'univers de No More Heroes) et sa face B "Rok It To The Moon" chanté par Cornwell (qui lorgne déjà du côté de Black And White, avec ses synthés qui font blip-blip).
Lorsque le groupe enregistre ce 3ème album, il est question de séparer les compositions en 2 camps: les titres plus accessibles sur la 1ère face du 33t (White Side) et ceux plus sombres et expérimentaux sur la seconde (Black Side), d'où le titre de l'album: Black And White.
Evidemment, les choses ne sont pas aussi simples car on ne peut pas dire qu'une compo aussi barrée que "Hey! (Rise Of The Robots)" (sur laquelle figure la saxophoniste Lora Logic, du groupe X-Ray Spex) soit franchement abordable ou que "Death And Night And Blood (yukio)" soit dépourvu d'accroche ou particulièrement ardu musicalement, donc les 2 compos auraient pu très bien être à leur place sur leur face opposée, mais thématiquement et stylistiquement elles devaient convenir là où elles se trouvent exactement.
Je ne vois aucune faiblesse à ce disque très compact, si ce n'est la présence superflue du relativement moyen "In The Shadows" que l'on trouvait déjà en face B du single "No More Heroes" à l'Autômne '77. celà dit, il ne dépareille pas à l'atmosphère très singulière de cette 'Black Side' !
Globalement, Hugh Cornwell se taille la part du lion sur ce disque, et je ne vais pas m'en plaindre car sauf exception, je préfère son chant à celui de JJ. Burnel.
Dave Greenfield prend lui aussi le micro sur l'étrange et rugueux "Do You Wanna?", prélude au superbe "Death And Night And Blood (yukio)" (chanté par J.J. Burnel).
Black And White marque une réelle évolution chez les STRANGLERS vers une musique plus aventureuse et froide, cependant leur son reste encore très brut et anguleux. chose dû certainement au producteur Martin Rushent (qui officiait déjà sur les 2 premiers albums), qui souhaitait garder l'aspect rock au contraire de la formation qui désirait aller vers quelque chose de plus audacieux (ce qui causa des tensions entre Rushent et le groupe au moment du mix). Il y aura d'ailleurs rupture entre le producteur et les STRANGLERS au moment d'entamer l'enregistrement de The Raven (le très expérimental "The Meninblack" en sera le déclencheur).

le 02 Mars 2015 par ZVLORG


Un album de transition effectivement, les Stranglers modèrent leur recette punk baroque des deux splendides premiers albums et introduisent des sonorités plus fururistes qu'on peut assimiler à de la new wave (Curfew, Toiler On The Sea), tout en gardant une partie de leur pêche habituelle (Tank, Sweden) et aérant le tout avec quelques surprises bienvenues comme le presque reggae Nice 'n' Cleazy ou la sublime ballade Outside Tokyo, évoquant ce que le groupe fera par la suite. Certains préféreront le chant plus gueulard et les claviers manzarekiens de Rattus et No More Heroes au chant plus feutré et aux synthés pré-80s de Black And White ou The Raven, mais force est de constater que le quattuor tire son épingle du jeu dans les deux cas. Toujours aussi imprévisible, son style à part lui a permis de rester en marge des grandes vagues, punk d'abord puis new wave, et demeure aujourd'hui comme l'une des formations les plus fascinantes de cette période charnière fin 70-début 80.













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