Après le regain de forme avec Aural Sculpture, on pouvait espérer l'album suivant tout autant enthousiasmant, mais je ne serai pas aussi emballé que ARP2600 sur le cas Dreamtime qui n'est pourtant pas si éloigné stylistiquement de Aural Sculpture (on retrouve une section de cuivres tout comme précédemment).
L'album n'est pas déshonorant mais il n'est pas vraiment réussi sur la longueur pour autant, et ce pour 2 raisons: la 1ère, c'est le son. la production est beaucoup plus lisse et passe-partout que sur l'album précédent (on est quasiment plus proche de Feline par instants de ce point de vue). la 2ème raison qui fait que je suis moins emballé vient des compos. pour la plupart, je les touve quelconques ou peu palpitantes. rien de catastrophique, mais la grande majorité ne me parle pas (tel le simpliste "Nice In Nice" signé Burnel, l'édulcoré "You'll Always Reap What You Sow", le trop répétitif "Ghost Train" dont l'idée de départ était pourtant intéressante, le jazzy et clinquant "Shakin' Like A Leaf" et l'artificiel "Mayan Skies").
Par contre j'aime bien le consensuel "Always The Sun", le synthétique et chaloupé "Dreamtime", le syncopé "Big In America", et le labyrinthique et bien plus recherché "Too Precious". pour le cas du direct "Was It You?" c'est un peu particulier. si je ne suis pas convaincu par la version qui figure sur l'album, j'aime en revanche la version 'single' qui figure sur le remaster de 2001 en bonus (prévue à l'origine pour être le 5ème 45t extrait de l'album mais n'ayant
jamais vu le jour comme tel, cette version réenregistrée diffère largement avec son pattern de batterie modifié et un son plus pêchu).
À noter, parmi les autres bonus intéressants de ce remaster: "Since You Went Away" et l'étonnant "Norman Normal" (toutes 2 chantées par J.J. Burnel et figurant sur le double single de "Always The Sun") ainsi que "Dry Day" (face B de "Big In America" et chantée par Hugh Cornwell).