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The Rolling Stones
Get Yer Ya-ya's Out
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le 05 Novembre 2019 par GERALDINE


Etant surement plus âgée que beaucoup d'entre vous, l'âge des Stones +70, j'ai sans doute des avis "différents". Entre les souvenirs, le vécu, l'évolution des techniques, les comparaisons sont souvent très difficiles. Alors concernant ce "mythique " get yer yaya ", je le considère comme l'un des meilleurs justement à cause de ce vécu ! Bien sûr, il n'est pas parfait ! Mais les Stones ne sont pas Pink Floyd et encore moins les Beatles ! Mais, et c'est CA aussi la magie des lives ! Je viens justement de le réécouter ce matin en voiture ( un merco classe B) et bizarrement, j'ai redécouvert des sonorités oubliées comme ce "Can't get no" très différent. Combien de lives des annees 60 avons-nous? Très peu. Alors pour moi, c'est le best de cette époque. Chaque concert est unique ! Sa perception aussi, et ses souvenirs ? Je laisse à Freud le soin d'analyser. Et merci pour vos commentaires souvent très pro. ( J'avais demandé à mon père, musicologue à ses heures, son avis sur notre musique rock yéyé : et même s'il n'était pas contre, il trouvait cela simpliste. MOZART ou Stones, faut-il choisir ? Moi, j aime les deux.

le 12 Mars 2013 par RAMON


Get yer ya-yas's out, titre évocateur et salace fut directement puisé dans le répertoire Blues, à l'instar du nom du groupe. Les Stones ont toujours su payer leur tribut aux grands anciens qu'ils vénéraient sincèrement.
Cet Album contient en outre trois reprises et non deux, comme j'ai pu le lire dans les commentaires: little Queenie et Carol du grand Chuck Berry ainsi que Love in Vain du mythique Robert Johnson qui parait-il rencontra le diable au "croassroad".
D'une part ces grands artistes noirs se sont fait arnaquer toute leur vie par les maisons de disques et autres éditeurs qui se sont arrangés pour siphonner leurs royalties, d'autre part le public majoritairement blanc qui se pressait aux concerts des "pierres roulantes" les ignoraient totalement.
En agissant de la sorte les Stones faisaient "d'une pierre deux coups" justifiant ainsi on ne peut mieux leur patronyme: ils renflouaient les caisses de leurs héros et faisaient connaître aux jeunes américains la culture de leur propre pays, contribuant à leur mesure à combler le fossé entre des communautés qui sortaient depuis très peu de temps de la ségrégation imposée par les lois raciales.
Get yer est aussi l'album de l'avant et après Altamont.
Avant car les performances furent captées à New-York et Baltimore en novembre 1969. Après car il sortit fin 1970.
Altamont,qui eut lieu en décembre 1969, de l'avis général marqua la fin des utopies des sixties, les espoirs nés à Woodstock ont fait long feu; les trois jours de paix et d'amour se sont dissous dans la violence et l'acide, plus que jamais alors que s'ouvre la nouvelle décennie, les Stones sentent le souffre et la dépravation, maudit croassroad...
Fin 1970, les Beatles ne officiellement sont plus, la gueule de bois est immense.
Sympathy for the devil résonne sur ce live pour la dernière fois avant longtemps, la chanson est clairement maudite, synonyme d'assassinat d'un black par les Hell's angels. Mick Taylor encore dans ses petits souliers, ne sera jamais un showman de la trempe de l'autre Mick, n'aura pas plus le charisme de Keith, pourtant il excelle déjà sur ce titre, ou encore sur Love in Vain et Midnight Rambler...De visu, les glimmer twins mènent la barque mais quand on n'a que ce disque comme témoignage de ce que fut la folie live des Stones, on se rend compte que le "petit jeune" irradie les sillons de son talent.
Le son, contrairement à ce qui est écrit dans la chronique, est à tomber à la renverse, les Stones à l'aube des seventies c'est: du danger, du sexe, de la provocation,des drogues diverses et variées, de l'alcool qui coule à flots, du rock paroxystique,pour faire bref c'est...du bordel au carré, au cube même!
C'est cette essence que restitue le son de ce live vénéneux et envoutant.
Les Stones sont sales, cradingues même, sur scène ils deviennent irrésistibles avec le meilleur line-up de l'histoire du groupe.
Prétendre que l'on tient ici la meilleure version de Midnight Rambler n'est aujourd'hui plus vraiment juste, que jamais le groupe ne l'interprétera avec autant d'intensité encore moins.
D'autant plus que le groupe nous a fait la grâce de sortir officiellement le DVD ladies and Gentlemen the Rolling Stones filmé lors de la tournée américaine de 1972 ainsi que le live Brussel Affair sur celle de 1973, où il défend âprement son statut de "plus grand groupe de rock du monde" avec un Mick Taylor stratosphérique, reléguant Richards à la pompe (oui mais quel rythmicien !), livrant à chaque fois des versions épiques de Midnight Rambler ou de Street Fighting Man, hymne ultime à la rébellion.
En 1970, les Stones prenaient le pouvoir avec ce disque, ils répliquaient ainsi aux Who qui avaient sorti le fabuleux live at Leeds un peu plus tôt dans l'année,
comme un avertissement à la concurrence: le monde du Rock devrait encore compter avec eux, comme étant La référence incontournable après les années passées dans l'ombre des insurpassables Beatles.

Par Forces Parallèles

"Brussels Affair" je ne l'ai découvert que l'année dernière. Effectivement, un live époustouflant, avec un son un peu cradingue mais pas trop, donc parfaite combinaison de la restitution du bordel ambiant et du plaisir d'écoute. Mick Taylor est absolument stratosphérique, fluide, mélodique, virtuose, c'est à tomber par terre, je ne l'avais jamais entendu comme ça. Objet d'une chronique prochaine ?
Concernant "Midnight Rambler" sur Brussels Affair, je ne suis pas totalement d'accord. JAGGER et RICHARDS sont certes possédés par le diable et la salle est en méga-surchauffe, mais il est joué beaucoup trop rapidement, comme s'ils étaient à la bourre, et 13 minutes c'est trop. Donc très grande version si on veut, mais je préfère celle de Get Yer Ya-Ya's Out, largement.

Quoi qu'il en soit, merci Ramon pour tes commentaires, toujours appréciés !


le 04 Novembre 2012 par DAVID


Seulement 3/5 à Get Yer Ya-ya's Out, Exile on main Street, Some Girls, 2/5 à Goat’s Head Soup... y'a un vent de révisionnisme sur NFP ou je m'y connais pas !
Get Yer Ya-ya's Out est un live cradingue à souhait, rock 'n' roll, tellement naturel et spontané, ça pue la défonce à 10 mètres ! Certes, tout n'est pas parfait, la version de Street Figthing Man aurait pu être bien meilleure, 2 reprises, c'est un peu trop. Mais Jumpin' Jack Flash, Stray Cat Blues, Love in vain, Midnight Rambler et la version crade (presque punk) de Live With Me compensent largement. Ces versions là sont inédites, car les Stones ne les rejoueront plus dans cet esprit là sur les live suivants, qui seront surement plus "pro", travaillés, propres et "big band" ! Sale, rock 'n' roll... en un mot, tellement Stones !

le 23 Avril 2011 par FEELGOOD


Il fallait effectivement que les Stones soient sûrs d'eux et de leur démarche pour oser un tel titre et une telle pochette, qui a au moins le mérite de mettre en valeur l'immense Charlie Watts, le pilier essentiel du groupe.
Lui et Bill Wyman constituaient alors une section rythmique idéale. Le jeu de Keith Richards, tout de riffs imparables, prenait l'auditeur aux tripes. Le brillant jeune couteau qu'était alors Mick Taylor apportait technique et musicalité. Et le maître de cérémonie, Mick Jagger, n'avait plus qu'à poser sa voix sur ce fond musical inspiré.
Certes, tout n'est pas parfait sur Get Yer..., mais le charme des Stones réside justement dans cette imperfection, dans ce joyeux bordel générateur de folie qui ne s'adresse pas vraiment à la raison.

Le Jumpin'Jack Flash introductif, aussi bon soit-il, se révèle comme d'habitude inférieur à la définitive version studio de 1968, les reprises de Berry, certes rafraîchissantes, peuvent sembler trop systématiques mais elles contribuent à rappeler d'où viennent les Stones, Keith en particulier, qui demeure le fan ultime de Chuck Berry...
Et Honky Tonk Women constitue un beau témoignage de l'apport décisif du sous-estimé Mick Taylor, celui-ci ayant contribué à transformer ce qui était à l'origine un banal morceau country en rock altier et mémorable.

Les chefs-d'oeuvre Beggar's Banquet et Let It Bleed sont évidemment copieusement représentés.
Si la version ralentie de Stray Cat Blues peut effectivement décevoir, le cinglant Street Fighting Man, mis en valeur par le tricotage des guitares, vaut vraiment le détour.
Sympathy For The Devil, dépouillée de ses percussions vaudous, perd certes sa mythique ambiance de samba maléfique, ce qui n'empêche pas cette version rongée jusqu'à l'os de fasciner justement par son côté squelettique et minimaliste.
Les pépites de Let It Bleed ne sont pas en reste. On redécouvre carrément Live With Me, emmené par une guitare tranchante et jubilatoire, on s'agenouille devant le sublime Love In Vain, vieux blues de Robert Johnson, transcendé par l'émotion générée par le chant de Jagger et les sublimes solos d'un Taylor en état de grâce. Quant aux neuf minutes de Midnight Rambler, elles nous infligent, elles, le coup de grâce. Urgence, violence, malaise, tout concourt à transformer ce titre en machine à laminer le pauvre auditeur consentant.

Plus que le simple témoignage d'une époque fascinante, Get Yer Ya Ya's Out ! demeure un disque indispensable à tout fan du groupe qui se respecte.

le 22 Avril 2011 par LEO


Je suis du même avis que A.T.N. sur ce live des STONES soit disant ‘mythique’.
Seuls 4 titres relèvent le niveau de cet enregistrement plutôt brouillon : Jumpin’ Jack Flash, Sympathy For The Devil, Live With Me et surtout l'excellent Midnight Rambler tirent leur épingle du jeu.
Le reste laisse plutôt à désirer et ne m'emballe pas, déjà que je ne suis pas habituellement client du groupe et de certains morceaux présents ici (Stray Cat Blues ou Honky Tonk Women par exemple), les entendre partir dans des reprises de Chuck Berry me gonfle prodigieusement !
Il va sans dire que je préfère largement un "Live At Leeds", un "Made In Japan" ou un "Tokyo Tapes" avec tous leurs défauts qui vont avec, que ce très surévalué "Get Yer Ya-ya's Out" !













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