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The Rolling Stones
Dirty Work
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le 27 Juillet 2021 par FEELGOOD


Acheté le jour de son arrivée chez le disquaire de ma petite ville (mars 86, si mes souvenirs sont exacts), j'ai instantanément adoré ce disque qui fut très bien accueilli par la presse française (Best, Rock & Folk, Le Nouvel Obs', Paroles et Musique). Dirty Work figura même dans la rétrospective de l'année 86 d'Enfer Mag. Ce point est important puisque les attaques à l'encontre de cet album n'eurent lieu que plus tard (fin des années 90, début des années 2000), critiques cinglantes émanant d'une nouvelle génération de chroniqueurs sévissant sur le média alors en expansion qu'était internet.
Il est aussi crucial de rappeler que le fan lambda des Rolling Stones ignorait (au moment de la sortie du disque) que le groupe était proche de l'explosion. Les problèmes de Watts n'avaient pas encore été révélés au public. Ainsi, lors de sa parution, Dirty Work n'était rien d'autre que le « nouveau Stones », le premier depuis près de trois ans. Les chaînes de télé diffusaient le clip du 45 tours, « Harlem Shuffle ». Celui de « One Hit (To The Body) » passa en ouverture des Enfants du Rock quelques mois plus tard. « Harlem Shuffle » se classa au Top 50 et l'album resta un certain temps au Top Albums.
« Le rock policé et mou des livraisons précédentes fait place à un cocktail un poil plus agressif », déclare le chroniqueur. Aussi imparfait soit-il, le précédent disque du groupe, Undercover, n'avait rien de mou. Quant à « One Hit (To The Body) », il n'a rien d'un « single très formaté ». Je renvoie les amnésiques (ainsi que ceux qui n'étaient pas encore nés) à l'écoute des tubes qui cartonnaient à cette époque et firent les grandes heures de notre "glorieux" Top 50 pour écouter la différence : « Je Te Donne », « Papa Chanteur », « Capitaine Abandonné », « Ouragan », « Les Démons de Minuit », « The Final Countdown »...
L'explosif « One Hit (To The Body) » n'est ni formaté ni commercial. De nos jours, on aime bien insister sur la présence (hum) de Jimmy Page sur ce titre. Pourtant, en 86, aucun brillant critique ne s'extasia sur son solo dans la mesure où l'on ignorait la nature exacte de la participation de Page - certes crédité sur la pochette intérieure – à ce nouveau Stones.
Quoi qu'il en soit, Dirty Work est un très bon disque de Rock énergique. « Fight », « Hold Back » et le morceau-titre s'inscrivent dans la lignée du titre d'ouverture. Deux reprises, l'une d'un vieux tube de Rhythm and blues, « Harlem Shuffle », l'autre d'un Reggae, « Too Rude », entonné par Keith Richards, aèrent la face A.
La deuxième démarre avec « Winning Ugly » et le funky « Back To Zero », plus chantants, plus « jaggeriens » sans doute que les brûlots déjà cités.
Le rétro « Had It With You », étonnant Boogie ponctué de chouettes parties d'harmonica, sonne comme un inédit des années 60 et ça fait plaisir.
L'album se clôt sur une magnifique et émouvante ballade de Keith Richards, « Sleep Tonight », suivie d'un hommage au regretté pianiste Ian Stewart.
L'absence de tube majeur n'empêcha pas Dirty Work de bien marcher et de finir disque de platine aux États-Unis.
Dans son fort intéressant ouvrage intitulé «Rolling Stones, une biographie », l'excellent François Bon défend ardemment cet album qu'il adore au point de collectionner les nombreux bootlegs de cette période.
Note réelle : 3,5/5.

le 26 Juillet 2021 par LE MOUNGEPEDOUN


Moi j'aime bien, c'est très rock, ça swingue bien, et ça a la patate ; bref, du Stones qui s'écoute à l'aise tel du petit lait. Jamais eu de problème avec et ça j'aime. Disséqué récemment, un purée bonheur.

le 10 Décembre 2015 par ANGEL D


Voilà un disque honteusement sous estimé !
A défaut d’être un chef-d’œuvre qui n'a pas fait avancer l'histoire du rock," Dirty works" est un bon disque qui envoie le bois sévère : sûrement leur disque le plus rock. Pas mal pour un truc sorti en 86 !

Bon d'accord, vu l'année il y a un peu de compromission obligée là-dedans. Une prod typique de l'époque, un peu de chœurs par ci par là, un titre reggae et deux trois trucs funky typé 80's. A part ça, c'est que du rock voir du hard rock qui ne renie pas les fondations "blues".

Et quand les stones s'approchent ou touchent au rock hard, c'est pas au cirque du hard us ou à du aerosmith de seconde zone qu'on à affaire : c'est pas sec et sans saveur.
Non, avec les stones, ça chante, ça groove et ça swing sévère. Avec des bons riffs, une section rythmique pleine de chaleur...

Les stones sortent le grand jeu sur le titre qui ouvre le disque. "One hit to the body" est un pur boulet de canon : puissant, mélodique et entrainant. Intro aux petits oignons, riff et jeu de guitare de grande classe : passage acoustique et électrique se superposent et Jimmy Page vient greffer un solo mémorable et bandant. Un grand titre des stones sous évalué.

Idem pour "Harlem shuffle" : sauf que là, c'est un pur titre rythmn and blues que les stones musclent dans le rock le plus pur tout en conservant ce côté groovy. Addictif et accrocheur à fond.

Entre ces deux morceaux, on a "fight et "hold back".
Pareil, ça frôle ici le hard rock surtout sur ces titres au tempo rapide qui font ni dans la subtilité, ni dans la dentelle et qui nous rappelle les titres couillus qu'on retrouve sur "some girls" (lies, respectable).

Des titres sympa ("fight" un peu en dessous de "hold back") mais moins mémorable toutefois.

Pour conclure la face 1, les stones proposent un petit reggae de qualité, un peu facile, immédiatement mémorisable et sans trop de surprise, mais très très sympa et entrainant : "too rude". Et là, c'est Jimmy cliff qui vient en guest star et ça le fait bien !

La face 2 démarre avec un "winning ungly" qui se tourne légèrement vers le funk mais qui reste encore très rock.
Ceux qui aiment le rock funky qu'on trouve sur "undercover" aimeront ce titre tout comme "back to zero".

Et "back to zero" c'est un titre plus gentil où le funk se fait plus présent que le rock burné. Mais le titre reste entrainant et même si on note des sonorités datées avec les cuivres et le synthé un peu kitsch, le groove est solide et les zicos assurent comme il faut.

Pour terminer l'album, les stones reviennent à ce qu'on attend d'eux : du rock. Et on va être servi.

Le titre "dirty works" qui dépote sévère :sur un tempo assez rapide, les pistes de gratte se superposent ... et les riffs sont rugueux, directs, musclés et old school comme jamais.

Putain que ça fait du bien d'entendre de la gratte comme ça ! D'autant plus qu'il y a là un travail plus subtil à la guitare qu'on veut bien nous le dire !!! Avec un mick jagger qui n'est pas en reste et qui se montre très bon quand il pousse sa voix à fond .

Un titre que je pourrais écouter encore et encore sans jamais me lasser.

"Had it with you" revient à un blues rock plus classique mais le titre reste assez nerveux. Les guitares sont toujours rugueuses et s'il y a un air de déjà entendu là-dedans, il y a ce côté tranchant et limite hard rock qui apporte au titre un peu d’originalité sur ce titre typiquement Stonien.

L'album se finit par "sleep tonight" : une petite ballade rock où c'est Keith qui prend le micro.
Y'a un petit côté gospel par moment avec une mélodie au piano. Rien de très original là-dedans mais encore un titre agréable et bien exécuté.

Album bien produit, chaque instrument est audible .
Lillywhite s'en sort très bien et arrive à mettre en valeur la puissance du groupe.

Le répertoire, sur une base très rock, reste varié et l'album est court et donc qualitativement homogène.
Que demander de plus ?

3.5/5













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