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The Glove
Blue Sunshine
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le 11 Septembre 2021 par RICHARD


J'aime bien l'angle d'approche que tu as pris, Phil. J'ai tellement écouté cet album que je ne faisais plus
nécessairement attention à la construction habile de ces petits interludes musicaux. Il ferait partie pour moi des fameux albums à prendre sur une île déserte tant son caractère faussement foutraque est fantastique. Puis, tu rappelles un point très souvent oublié concernant Smith. C'est aussi un guitariste . Son jeu simple a su développer des motifs d'emblée reconnaissables. Je ne suis pas vraiment adepte de name dropping non plus, mais Billy Corgan, Brian Molko ou Dave Navarro ont salué son influence sur leur jeu respectif.

le 10 Septembre 2021 par PHIL TORNALLEY


L'originalité de Blue Sunshine repose aussi en grande parties sur les interludes instrumentaux qui se sont placés entre chaque morceau. Il y en a un groovy avec un très bon riff de guitare qui est placé au début du titre 'Sex Eye make up' et qui revient comme un cheveu sur la soupe à la fin du titre. IL reviendra aussi en pointillé au tout début de 'A Blues In Drag'. Ils ont aussi placé un dialogue de film nippon sur une courte musique pas mal du tout, juste avant le début de 'This Green City' et histoire de boucler la boucle, cet interlude revient à la fin du morceau. Les gars de Depeche Mode, qui apprécient tous les Banshees, ont réutilisé le même procédé d'interludes électroniques pour assurer la transition de plusieurs titres sur Violator.
L'une des spécificités de Blue Sunshine, que je note aussi, c'est aussi qu'il est le seul album psychédélique electronica, avec beaucoup de claviers et des percussions electro. Certes on entend souvent la basse et la guitare de Smith mais prenons, The Perfect Murder, c'est un titre electro ambient.
Les afficionados de CURE qui écoutent les bootlegs de chaque tournée sur le tube savent déjà que Smith & ses boys ont utilisé l'instru barré cocainé 'Relax' du disque, - comme intro tape pour tous les concerts du Head Tour, dont le fameux concert dans l'amphithéâtre d'Orange d'août 1986 capté sur pellicule par Tim Pope. 'Relax' se distingue des autres titres, avec son atmosphère suintant le sexe, l'orient et disons le sans détour l'opium. Une carte postale rappelant peut-être une visite dans un lupanar japonais quand ils avaient joué au pays du soleil levant avec les Banshees début 1983. Fascinant, sans doute le summum du disque.

Blue Sunshine est -c'est vrai- intéressant pour ses partis pris esthétiques, cela a été dit, mais parfois, Smith et Severin s'accordent mal. Le single d'ouverture 'Like an Animal' en est un exemple: la ligne de basse déchire tout, Smith compose aussi des parties excellentes, mais ce sont deux morceaux qu'ils ont juxtaposé l'un sur l'autre. 'A blues in Drag' est un grand titre instrumental de l'album; digne de figurer sur un disque de BRIAN ENO. 'Punish Me With Kisses' est un bon single, il comporte un très joli motif de Smith, Smith se surpasse sur plusieurs morceaux à la guitare, solo aussi très fort à la fin de This Green City.

Blue Sunshine est une belle curiosité

le 06 Mars 2019 par LEO

Même sentiment que toi RICHARD (on peut se tutoyer si tu n'y vois pas d'inconvénient).
Je pense également (et je sais que beaucoup ont eu le même ressenti que nous deux) que les parties vocales de Robert Smith sur le CD bonus de l'édition deluxe ne date pas de 1983, mais bien plus tard que ça (au moins des années 90, si ce n'est pas au début des années 2000). Toute personne un peu habituée au chant de Smith arrive plus ou moins à reconnaître que son chant est assez différent selon les périodes. celui-ci avait d'ailleurs déjà changé sa façon de chanter dès ce projet pour THE GLOVE puis dans l'album The Top avec The Cure et celà ira crescendo avec les années (sa voix sera encore différente à partir de Wild Mood Swings).
Quoiqu'il en soit, je préfère nettement l'album d'origine à ces prises vocales alternatives soit-disant d'époque ! (mais qui ne trompe pas grand monde). contrairement aux deux titres chantés par Smith sur l'album de 83, le chant de celui-ci est vraiment mal assuré sur ce CD bonus et ne donne vraiment qu'une vague idée de ce qu'aurait pu être Blue Sunshine avec Robert au chant sur tout l'album, mais quoiqu'il en soit, l'original se suffit à lui-même !
Pour ce qui est de cette époque 83-84 chez The Cure, je ne serai pas aussi enthousiaste que toi car pour ma part je fus pas mal déçu par l'album The Top et le concert vu au Zénith de Paris en ce mois de Mai 84. certes, la prestation du groupe était fort honorable et plutôt puissante mais personnellement ce n'est pas ce dernier aspect que j'appréciais à l'époque chez la bande à Smith mais plutôt les ambiances brumeuses de Seventeen Seconds ou Faith, dont seul le superbe morceau-titre "The Top" pouvait se rapprocher, bien que je reconnaisse que le vigoureux "Shake Dog Shake" est un morceau très convaincant mais cependant je n'ai jamais pu m'habituer au chaotique "Give Me It" qui fut joué de façon encore plus musclée que sur l'album !!!
Au plaisir de lire tes futures chroniques.

le 05 Mars 2019 par RICHARD

J'adhère entièrement à vos propos Léo.
Dans la très longue vie de The Cure qui est l'un de mes groupes fétiches, la période 1983-1984 pour moi au risque d'être redondante est atypique, excitante au possible. J'apprécie également celle de 1980-1981 et 1987-1992, mais pour d'autres raisons.
En écrivant ces quelques lignes sur Blue Sunshine, l'annonce du décès d'Andy Anderson a été un sacré coup de massue pour moi comme pour tout fan du groupe je présume.
Il reste attaché à ce court laps de temps où l'on sentait vraiment le groupe heureux et foncièrement puissant et à l'aise sur scène. Acteur et témoin de cette effervescence !
Je sais que pour la majorité des fans, le line up béni est celui de 1985 avec Boris Williams et le retour de Simon Gallup qui correspond à l'explosion de la Curemania mais c'est loin d'être mon cas.
Il suffit de se pencher sur les bootlegs de la tournée du Printemps de 1984 en Angleterre
( ou cf l'officiel "Concert") avec les concerts d'Oxford ou Londres par exemple pour constater que le groupe était à son maximum et Anderson y est pour beaucoup. Sa frappe comme sur "A Forest" ou "One Hundred Years " est tout bonnement superbe.
Concernant, l'absence de Smith au chant sur chaque titre, je suis comme vous. Elle permet justement cette alternance avec celle de Landray qui est la bienvenue, cassant les habitudes.
D'ailleurs, lorsque la réédition Deluxe de Blue Sunshine est sortie an août 2006 (que j'ai acheté le jour de sa parution, midinette un jour, midinette toujours), on peut retrouver sur le deuxième disque les démos des titres "d'époque" chantées par Smith. Je mets "d'époque" entre guillemets car il y a question pour savoir si Smith ne les a pas enregistrées justement pour cette réédition...vaste débat qui en définitive ne change rien à la qualité et à la folie de cet album.

le 05 Mars 2019 par LEO


Dès sa parution j'ai totalement adhéré à cet album et ce projet unique en son genre, qui est un peu un croisement entre la musique que The Cure et les Banshees faisaient à cette époque. à savoir, une dark pop néo-psychédélique mais avec un truc en plus que n'auront pas les futurs 33t The Top et Hyaena (même si quelque part, ces deux là se rapprochent pas mal stylistiquement de Blue Sunshine).
Ce truc en plus, c'est cette folie douce, cette étrangeté permanente qui se dégage du projet THE GLOVE et que l'on ne retrouve pas sur les deux albums cités plus avant. car sous l'apparence trompeuse d'une synthé-pop facile que l'on peut ressentir sur certains morceaux de l'album, pointe toujours ce sens de l'absurde à chaque coin du sillon tout en gardant une réelle unité de ton sur tout le disque.
C'est pourquoi je préfère nettement Blue Sunshine au fort décousu The Top qui manque de cohérence, passant sans cesse du coq à l'âne ou même du plus réussi mais trop sérieux Hyaena.
Certains esprits chagrins regretteront l'absence du chant de Robert Smith sur la majorité de l'album (mis à part sur les deux morceaux cités par RICHARD), mais pour ma part celà ne me dérange pas et je trouve qu'il y a au contraire bien plus de diversité et de variété de climats avec l'alternance entre le chant de Smith et celui de la très compétente Landray ainsi que sur les deux instrumentaux (l'un, rêveur pour ce qui est de "A Blues In Drag" ou cauchemardesque en ce qui concerne "Relax").
Bref, la palette des émotions est large sur Blue Sunshine, pour peu que l'on goûte au bizarre et que l'on accroche aux extravagances de Steven Severin et Robert Smith ! (comme par exemple sur le barré "Sex-Eye-Make-Up" avec son solo de guitare écorché vif et sa ligne de texte: 'the blood bath woman in room number one' qui a dû inspiré Smith après avoir très certainement visionné Psycho d'Alfred Hitchcock !).
À noter que l'on pouvait trouver deux titres hors album en face B des singles "Like An Animal" et "Punish Me With Kisses". l'hypnotique "Mouth To Mouth" et l'instrumental bizarroïde "The Tightrope". on retrouve ces deux là plus tout un tas de prises alternatives sur la version Deluxe de l'album parue en 2006.
À propos du batteur Andy Anderson (que RICHARD a évoqué dans sa chronique), celui-ci s'est éteint ce 26 Février 2019 des suites d'un cancer en phase terminale.
En plus de figurer sur cet excellent Blue Sunshine, il apparaît avec The Cure sur les albums The Top et le live In Concert ainsi que sur le maxi-single "The Love Cats" et sa face B comprenant deux titres: "Speak My Language" et "Mr. Pink Eyes" plus sur les deux faces B du maxi-single "The Caterpillar": "Happy The Man" et "Throw Your Foot". R.I.P.













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