"Rubberband Girl" ouvre avec brio ce 7ème album en studio de KATE BUSH, malheureusement ce très bon départ n'était qu'un feu de paille !
Dès le maussade "And So Is Love" la tension retombe aussitôt, et ce n'est pas le forcé "Eat The Music" qui va y changer quoi que ce soit.
Le plus classique "Moments Of Pleasure" (jolie ballade avec piano et cordes) rehausse un peu le niveau des deux titres précédents, mais l'assommant "The Song Of Solomon" vient brusquement rompre le charme, suivit du peu palpitant "Lily" et du répétitif "The Red Shoes" (qui donne son nom à l'album).
"Top Of The City" (qui alterne parties calmes et enlevées) n'est guère plus enthousiasmant.
Le plus inhabituel et funky "Constellation Of The Heart" me plaît déjà mieux, bien que la compo ne casse vraiment pas des briques et tourne vite en rond avec sa structure linéaire et ses arrangements peu inventifs.
"Big Stripey Lie" est délibérément grinçant mais le morceau n'est pas intéressant à la base. c'est donc juste un exercice de style.
"Why Should I Love You?" porte bien l'empreinte de PRINCE mais n'apporte rien de constructif à l'album. en plus, la compo est globalement bien plus proche d'un titre (très moyen) de sa majesté pourpre que d'un morceau de KATE !
L'orgue de Gary Brooker donne une couleur Procol Harum au poussif "You're The One" qui referme l'album, mais c'est bien tout. cette compo m'ennuie profondément (comme la majeur partie de l'album).
Bref, hormis l'excellent "Rubberband Girl" et le sympathique "Moments Of Pleasure", The Red Shoes est un album râté dans son ensemble et la pléthore d'invités prestigieux (Jeff Beck, Eric Clapton, Gary Brooker, Nigel Kennedy, Prince) n'y changera rien.
KATE BUSH reviendra sur une partie de cet album et quatre titres de The Sensual World dans l'album Director's Cut en 2011 mais cette relecture ne fera que confirmer ce que l'on savait déjà: remaniés ou non, les morceaux de The Red Shoes sont inintéressants (et ceux de The Sensual World, seront en deçà des originaux bien plus réussis à la base !).