Je trouve l'auteur de la chronique bien indulgent envers Madonna. Celle-çi se fout un peu de la gueule du monde ? J'aurais plutôt l'impression qu'elle s'en contrefiche dans les grandes largeurs. Sa dernière tentative de coup de buzz en date (lors d'un récent concert, elle a vivement conseillé à son public de voter pour Obama, tout en grossissant la teneur de ses propos) démontre bien qu'elle est prête à tout pour faire parler d'elle coûte que coûte, qu'elle semble incapable de vivre sans les médias.
Si dans les 80's, Madonna avait pondu quelques compos acceptables, ce n'est plus le cas aujourd'hui. J'ai eu l'occasion d'entendre, à l'insu de mon plein gré, une bonne partie de l'album et on sent bien que musicalement, elle est rincée (pas seulement musicalement, d'ailleurs), n'a plus rien à dire. Je dirai même que ça fait maintenant 20 ans (depuis "Erotica") qu'elle n'existe plus musicalement. Au cours de ces dernières années, elle a surtout multiplié les frasques, joué à fond la carte de la provocation, de la vulgarité et du scandale (mais malheureusement, pas de manière intelligente et subtile), s'est livrée à quelques tentatives cinématographiques foireuses, ainsi qu'à quelques prises de position politiques souvent déplacées.
Aujourd'hui, elle est rattrappée par une réalité qu'elle a toujours voulu nier et qu'elle semble avoir du mal à assumer: elle vieillit, comme tout le monde et d'autres personnes (Lady GAGA, Katy PERRY, pour ne citer qu'elles) ont déjà pris sa place. De plus, elle est confrontée pour la première fois de sa carrière discographique à un bide commercial. Alors, elle s'enfonce de plus en plus dans le ridicule en persistant à se la jouer "djeunze" et faussement subversive. En conclusion, Madonna est en quelque sorte au paysage musical americain ce que Evelyne Dheliat est au P.A.F: elle a fait son temps et il serait temps pour elle de tirer sa révérence, au lieu de tenter vainement de se raccrocher aux branches.