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3 commentaires notés [?]
Baldocaster
War Rig
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le 12 Mars 2022 par CHIPSTOUILLE
"pas de connaissance", c'est quand même un peu radical comme affirmation :)
Sans parler d'expertise, j'ai quand même plus d'un dixième des chroniques en électro du site à mon actif ;) Disons que je me suis surtout intéressé aux scènes Chiptunes, IDM, Big Beat, Goa / Psytrance et aujourd'hui Synthwave. Voilà tout.
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le 12 Mars 2022 par AIGLE BLANC
Merci Chipstouille de ta dernière réponse, elle a le mérite de préciser que tu n'as pas de connaissance particulière en Musique électronique, de la même façon que je n'en ai pas non plus dans le domaine du Rap.
Je me réjouis également que suite à la lecture de certaines chroniques tu ailles jeter une oreille sur des albums de Tangerine Dream, Klaus Schulze ou Steve Roach. Nos chroniques en effet ont pour visée d'aider les auditeurs à suivre leur parcours musical, à les guider en somme s'ils le souhaitent.
Mon rapport à la musique électronique 'old school' a commencé en 1989 (j'avais 19 ans), j'ai alors rencontré l'extase devant les oeuvres de K. Schulze et de Tangerine Dream, et j'ai exploré toute cette école de Berlin, puis je me suis tourné vers Vangelis et Jean-Michel Jarre, au rythme de mes envies, à une époque où internet n'existait pas, donc à une époque où la culture se forgeait lentement, au gré de nos découvertes qui, parfois, prenaient des années.
Aujourdhui, internet permet d'accélérer ce lent processus de la formation d'une culture. Notre confrère Seijitsu par exemple a acquis une culture solide dans le domaine de la pop et du rock, parvenant à une connaissance à mes yeux 'impressionnante' quand, à son âge, je n'en étais encore qu'à des balbutiements.
C'est ça le plus remarquable avec internet : la rapidité avec laquelle se forge la culture.
J'explore Tangerine Dream depuis donc plus de trente ans, trente ans au cours desquels mon avis musical a eu le temps de se forger jusqu'à la maîtrise à laquelle je pense être arrivé aujourd'hui, sans démagogie ni fierté déplacées. Je ne me permettrais pas d'envoyer un avis tranché sur la scène électronique d'aujourd'hui alors que je ne la connais pas du tout ou si peu. Le temps est un paramètre essentiel dans la formation du goût. Combien d'albums ou de groupes ai-je redécouverts après les avoir dans un premier temps rejetés sous prétexte que je n'aimais pas ou ne vibrais pas à leur musique ? Par exemple, à l'époque où Depeche Mode a sorti Music For the Masses, je détestais ce groupe. Les années postérieures m'ont permis de mesurer son talent et de me rendre compte que mon rejet initial n'était motivé que par mon ignorance ou mon inculture.
Tu as parfaitement le droit de rester insensible à la musique de Tangerine Dream, à la musique électronique tout court. Mais qui sait si, dans l'avenir, ta réception de ces musiques ne changera-t-elle pas de nature ?
J'ai écouté Baldocaster (les 17 minutes de son E.P) et ce que j'y ai entendu ne m'a pas non plus convaincu au-delà de trouver sa musique agréable et bien troussée. Seul le temps fera son effet et positionnera Baldocaster à sa juste place dans l'histoire de la musique. Sa discographie est encore trop verte pour cela. C'est comme si Tangerine Dream revenait à l'époque de son deuxième album, Alpha Centauri (1971). Qui aurait pu deviner à cette époque le riche potentiel, voire le génie, de ce groupe encore en formation ?
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le 12 Mars 2022 par CHIPSTOUILLE
J'ai bien fait de poser des questions !
Par interprétation, je pensais que tu parlais de sens de la musique. C'est à dire compréhension de l'histoire racontée avec des notes (ce que j'ai tenté de faire dans plusieurs de mes chroniques de LORN, la dernière d'AURA SHRED et un paquet de symphonies de HAYDN, donc). Comme c'est quelque chose qui est très critiqué de nos jours, notamment dans le classique, mais que j'ai décidé de m'en battre les steaks, j'avoue que j'étais très étonné de ta remarque !
Je n'avais même pas conscience que l'interprétation au sens lecture de partition puisse être appliquée au monde de la musique électronique. De mon point de vue d'amateur de classique, une interprétation c'est avant tout une réinterprétation. Sauf cas extrème, c'est surtout quelque chose à laquelle je m'intéresse à partir du moment où j'en ai au moins 2 à ma disposition. J'imagine qu'il y a des versions live et studio de certains morceaux de TD qui permettent d'y voir plus clair ?
La musique électronique a justement pour caractéristique de proposer tout un tas de choses qui vont bien au delà de ce qu'on peut habituellement inscrire sur une partition. Sa qualité première étant bien qu'on puisse réaliser des choses impossibles à produire avec d'autres instruments. Donc je n'étais pas dans le refus, mais carrément dans le déni total d'existence ! J'avoue que même avec l'explication en tête, j'ai encore du mal à bien cerner le sujet. J'aurais plutôt tendance à parler de feeling, en dehors du classique. Je comprends mieux ton commentaire et l'évocation de MAO dans ta réponse. Mais donc ma question de maîtrise de la section rythmique l'était avant tout du point de vue de la partition.
Du coup, je rappelle qu'à côté du classique, j'écoute aussi beaucoup de musique de vieux jeux-vidéo, auxquelles je reprocherais bien entendu tout ce que tu reproches à BALDOCASTER, Lilly on the beach et plein d'autres. C'est le genre qui veut ça, c'est le niveau zero du feeling (ou de l'interprétation). Mais depuis le temps, j'ai appris à faire avec. L'électro de manière générale, je l'apprécie en dépit de ce défaut récurrent, ce manque de feeling, comme j'apprécie le metal extrème en dépit de ses hurlements ou la musique période classique en dépit de son côté guindé. Chaque genre à ses tares, qui sont invoquées par tous leurs détracteurs. L'appréciation d'un genre est bien souvent liée à la capacité qu'on peut avoir à accepter ses codes. Pour ma part, j'ai la tête sur le point d'exploser après 30 minutes de Reggae, Ska ou Polka à cause d'une seule et même raison: leur rythme constant qui me gonfle.
J'avoue qu'évaluer l'électro sur sa capacité à faire preuve d'humanité, ça me laisse perplexe. Vous êtes dans un niveau de subtilité qui m'échappe totalement. Ca ne doit pas tous les jours être facile de trouver musique qui sied à vos oreilles ! Je tenterais de garder cet aspect en tête lors des prochaines écoutes.
Ceci dit, la musique n'est pas qu'une question d'interprétation. A côté de l'interprétation ou des sons choisis, il y a tout de même avant tout une partition. Je connais quelques très rares cas d'oeuvres sauvées par leurs interprétations (ou au contraire, que j'ai longtemps dénigré à cause de). Mais ce n'est tout de même pas ce que je prends en compte en premier dans mon appréciation d'une oeuvre. Tu remarqueras d'ailleurs que j'ai pris le parti sur FP d'aborder le classique essentiellement sous l'angle des oeuvres et non des interprétations.
C'est donc la partition que je trouve remarquable chez BALDOCASTER. Il y a une polyphonie et un sens de la mélodie qui sont assez rares. J'ai écouté assez d'artistes de Synthwave pour affirmer que sur ce point, il sort du lot. Par contre, du côté du son, comme c'est assez rétro, je m'attendais à des réactions de votre part, d'où ma provoc.
Pour la qualité du son, j'avoue que tout ça (BALDOCASTER ou TD) sonne très cheap de mon point de vue :). C'est du synthé, c'est le principe de la Synthwave... Ce n'est pas comme s'il ne nous sortait que des signaux de base. Dans la Dark Synthwave, il y a de la distortion qui donne du corps, donc c'est pour cela que je m'intéresse en général un peu plus à ce sous-genre. Mais enfin, tout ça ne vaut pas une bonne section de cordes, de bois ou une bonne guitare électrique...
Donc aborder tout ceci du point de vue du choix de synthé, je comprends, mais tout celà est très bas dans ma liste de critères de sélection. Il faudrait vraiment que ça sonne comme un vieil oiseau malade pour que je commence à y trouver à redire.
@LEO: Mé, ME, Musique Electronique. J'ai vu le terme utilisé régulièrement par Walter dans ses chroniques (a minima), de mémoire. Je pensais que c'était une appellation courante. Comme "Krautrock" est à la fois péjoratif et nationalisé, j'essaie d'éviter.
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le 12 Mars 2022 par LEO
@ CHIPSTOUILLE :
Comme dans tout autre style de musique, il y a énormément de nuances en terme de sonorités utilisées dans la musique électronique et je trouve celles de BALDOCASTER particulièrement laides et quelconques (d'où le terme, "plastoque"). Cela me rappelle le pire des années 80 avec leurs sonorités "cheap" et ces thèmes creux, tout droit sortis d'une série Z ou d'un manga.
Que ce soit au niveau des programmations, des sons, des idées, des ambiances ou des compos, ce que j'ai entendu de BALDOCASTER est le néant absolu en ce qui me concerne.
Sinon, qu'appelles-tu de la Mé ? Je n'ai jamais entendu ce terme !
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le 12 Mars 2022 par ARP2600
Ah, ben avant de faire de la provoc, faut être sûr d'avoir les reins solides, hein ^^. Bon, ce n'est pas grave, je suis assez susceptible (et chatouilleux du TD, entre autres artistes), mais ce n'était pas méchant de ma part. Sans rancune j'espère.
Pour ta gouverne quand même, Manuel Göttsching est un guitariste particulièrement talentueux qui a précisément réussi à faire une musique très régulière dès le milieu des années 70, sans séquenceur et encore moins de MAO. Même avec juste sa guitare, il préfigure par moments techno, trance et house, c'est étonnant. D'où mon indignation par rapport à cette histoire de section rythmique. (Jette une oreille sur "Echo waves", c'est quand même saisissant. Il y a E2-E4 aussi, un peu plus tard, mais vraiment house).
Et donc, je suis bien d'accord, mieux vaut se passer de MAO, encore que pour de l'EDM où la répétition parfaite a un attrait particulier, cela puisse fonctionner, mais pas pour quelque chose de plus mélodique comme la synthwave (ou du TD des années 80/90 donc). Donc je reproche précisément que ça ait rendu la musique très impersonnelle, peu vivante. À ce titre, je te recommande de jeter une oreille à Lily on the beach, l'archétype pour moi du disque pas mal composé, avec des mélodies mémorables, mais gâché par une production informatique insipide. Le Baldocaster me laisse globalement la même impression, même si les sonorités sont tout de même meilleures... ça manque d'interprétation, d'où mon étonnement que tu aimes ce genre de prods quand tu aimes aussi tant de classique.
Ce qui nous amène à ma "musicalité". Je pensais le terme bien employé, peut-être que ce n'est pas le cas. Toujours est-il que je parle du sens de la musique et de son interprétation qu'ont les meilleurs musiciens. C'est le contraire de jouer de façon mécanique et impersonnelle, c'est le fait de donner de la vie à ce qu'on joue, même avec une orchestration et une harmonie minimales. La BO de Sorcerer, et aussi celle de Firestarter, probablement les deux meilleures de TD, montrent bien cette qualité. Je reconnais que c'est fort subjectif.
Je n'ai pas encore essayé LORN et AURA SHRED donc je ne peux pas me prononcer sur cette musique et ta façon d'en parler, désolé. Je commence quand même à être curieux de ton insistance à leur sujet.
Enfin, les sonorités synthétiques, mais non, tous les synthés (et sons de synthés) ne sonnent pas aussi plastoques les uns que les autres. Tout dépend de la qualité des filtres et des enveloppes, et aussi de la vélocité et de l'aftertouch du clavier employé. Un son MIDI basique (joué par un ATARI vers 88-89, par exemple, pour y revenir...) sonne plastoque, une nappe de Yamaha CS80 certainement pas. Je ne peux que t'encourager à en apprendre un peu plus sur tout ça.
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