Superbe album. Les Banshees muent, se réinventent, fourmillent d'idées, se libèrent et rebondissent à nouveau. Le disque sonne complètement différemment des productions précédentes; il n'y a plus de reverb', la voix est mise à nue et le son est sec et organique. Le nouveau guitariste réussit l'exploit de faire oublier tout ceux qui l'ont précédé, (superbe compo sur The Killing Jar). Le cinquième larron (aux claviers et autres instruments comme le violoncelle, donne des couleurs différentes à chaque morceau (Carousel). Il est capable de changer d'univers en 3 minutes avec une aisance déconcertante (la ballade magnifique The Last Beat of my heart est un nouveau sommet). Peepshow se clôt avec un final épique et mélancolique à la fois, there's still light with you, Rhapsody, yes but we can dream all we want to. Si on se fie aux faces-b des maxis assez prodigieuses, on a un titre exotica, El dia de Los Muertos, qui annonce déjà la couleur du disque suivant, (cf Boomerang que Siouxsie concoctera en Espagne l'année d'après et qui est un chef-d'oeuvre, Jeff Buckley en a repris un morceau mais ceci est une autre histoire).
A quand une chronique de Downside Up, leur indispensable coffret de faces-b (chez les Banshees, on a du mal à les appeler b-sides, tant elles sont brillantes et explorent d'autres horizons). Et surtout à quand un focus sur The Creatures (le deuxième groupe de Siouxsie) qui est tout sauf un side-project.