L’album du retour en forme de Sir Macca après une décennie marquée par plusieurs sorties très moyennes.
Parfaitement entouré pour la production et certaines compositions (la collaboration avec Costello a toujours été soulignée comme très stimulante et regénérative), McCartney enchaîne avec une tournée triomphale (cf le live [i]Tripping the live fantastic[fi]).
Jusqu’à "This One", soit les 8 premiers titres, on est au niveau du chef-d’oeuvre. Les titres suivants sont moins évidents et moins efficaces mais ne ternissent pas l’ensemble, loin de là (un reggae, c’est assez rare chez lui, sympatoche avec "How Many People"). "Put it There", un titre comme seul le génie de McCartney en produit de temps en temps, alliant une simplicité apparente, un sens de la mélodie unique. Un vrai bonbon délicieux.
Sans entrer dans le détail des différentes réussites ("My Brave Face" en ouverture, c'est extra), je ne peux pas ne pas mentionner mon préféré : "We Got Married", titre d’une grande richesse instrumentale, parfaitement construit avec un crescendo porté par l’entrée de la guitare magique de Gilmour. Pas vraiment un solo ici. Plutôt une rythmique avec ce toucher unique et ce son reconnaissable, marque des grands. Le contre-chant à la trompette apporte au final une couleur originale et l’ensemble fait de ce titre une réussite incontestable. Tout comme l’album qui sera suivi d’un très bon (quoique légèrement inférieur) "Off the Ground" et, surtout, d’un "Flaming Pie" magnifique en 1997.
La décennie 1989-1998 fut une bonne période pour le Paulo. Ensuite, après la mort de sa chère Linda, encore de bien belles choses pour ce génie de la pop musique.