Une chronique importante, merci et force à toi Ramon Perez ! Et pour ces "gamins et gamines" que ces chansons aideront peut-être, j’aimerais aussi apporter mon témoignage, si je peux, avec ce que j’ai compris.
Les dégâts irréparables, ce ne sont pas seulement les faits subis, c’est tout ce qu’ils ont généré de "non respect de soi-même" : si on me fait ça, si on ne me respecte pas, c’est que je suis une chose, un truc négligeable, pas un humain respectable. Ensuite certains prédateurs sentent cette faille qu’on ne se respecte pas et ils s’y engouffrent avec leur propre ingérence, leur propre violence, et la personne est de plus en plus sidérée et elle se recroqueville de plus en plus jusqu’à ne plus exister.
Donc les faits, même terribles, ne sont qu’une "mise en condition". C’est la fragilité qu’ils entraînent chez la personne qui est dévastatrice par la suite, tant qu’elle ne comprend pas qu’elle est respectable par au moins une personne au monde : elle-même.
A mon tour, je remercie ce site des FP car, à l’occasion de "The wall", j’ai pu prendre conscience que le mur de Pink, ce n’était pas lui qui l’avait construit mais ceux qui l’avaient agressé. Donc c’était leur mur, pas le sien. Ainsi ça le déculpabilise. Mais au final, c’est quand même lui seul qui subit ce mur jusqu’à mourir. Eux, ils s’en foutent.
Vous n’avez pas idée de ce que j’ai vécu, et mon propre mur est immense. Mais si mon "expérience" peut aider des personnes violentées, c’est en rappelant ceci : ce qui dévaste vraiment, ce ne sont pas les faits car ils passeront comme le fleuve passe. Ce qui détruit à long terme, c’est qu’ensuite on ne se respecte plus soi-même, et donc on fait pareil que les agresseurs finalement : on s’agresse.
Alors respectez-vous et faites-vous respecter, toujours. Devenez votre propre "ange gardien" qui dit : cette personne, on ne la touchera plus ! Faites-en un absolu. Et si on ne vous respecte pas, alors allez au tribunal, ou rendez les coups ou maudissez mais "n’épongez" pas, et ne pardonnez pas sauf si on vous demande pardon. Et rappelez-vous toujours que vous êtes une victime, ni un coupable ni un complice.
J’espère que ceci pourra aider quelqu’un. Prenez soin de vous.