L'atmosphère de ce disque est tout bonnement phénoménale.
Dès la première écoute, on se retrouve projeté dans un univers dominé par la neige et la glace.
La petite princesse Björk, à l'aide de sa voix enfantine, nous guide à travers ces chemins recouverts d'un blanc immaculé.
C'est la principale force de "Vespertine", on a envie d'y revenir afin de déceler les multiples détails taillés dans la glace.
La harpe, le célesta, la boîte à musique, ainsi que la chorale échappée d'un conte de fée hivernal, contribuent énormément à créer cette aura enchanteresse.
L'oeuvre s'ouvre et se referme sur un tube, elle en comprend encore un en son coeur, on peut effectivement qualifier le reste d'abstrait.
Mais le voile se lève au fur et à mesure et ce mot qui peut faire fuir deviendra un lointain souvenir, emprisonné quelque part dans une crevasse recouverte de poudreuse.
C'est super beau, bourré d'émotions, onirique et indémodable.
A en pleurer des larmes de cristal.