Groupe sans personnalité, qui n'a été véritablement original que sur son (très inégal) premier album, ARCTIC MONKEYS n'a plus rien fait d'intéressant depuis une éternité. Comme il n’y a pas vraiment de relève, on se contente aujourd’hui de ces honnêtes rockers qui continuent à tâtonner et à se chercher un style, parvenant à torcher deux ou trois chansons potables sur chacun de leurs disques.
Cette fois, ils sortent un album à la façon des BLACK KEYS : grosse rythmique surproduite, groove épais, refrains mélodiques en simili-falsetto… Pourquoi pas. Par moment, ça tient debout. Il n’y a aucune raison de se priver de « Do I Wanna Know ? », « I Want It All » ou « Why'd You Only Call Me When You're High ? ».
Mais la recette, répétée sur un disque entier ou presque, est très ennuyeuse. Et ce d’autant plus qu’on a ici une bonne louche de compositions médiocres ou inabouties (la montée en puissance ratée de la pourtant prometteuse « Arabella » est un modèle du genre – les gars il faudrait penser à écrire un refrain avant d’aller en studio). Tout cela est bien terne.
Soyons lucides : Alex Turner est un besogneux sympathique mais incapable d’écrire une grande chanson. Aussi surestimé que MILES KANE (qui n’a pas le centième de la classe des grands songwriters 60s), il pilote son petit groupe sans âme et profite du nivellement actuel des valeurs, du déferlement de tâcherons vomis quotidiennement par Youtube, pour faire croire qu’il a du talent. Il n’en a pas.
Mais au royaume des aveugles…