La pochette d'Oceanic pourrait gagner ou serait nommé pour le prix "Kitch Cover" dans la catégorie "artistes connus" si un tel concours existait (ceci dit, il existe un site répertoriant les pochettes moches et il y a même un livre dédié !).
Le début du disque est trompeur. Oceanic commence par un thème assez pompeux mais plutôt bien écrit. Et arrive cette étrange et lente rumba électronique, "Whispering Sirens" où se mêlent des éléments tantôt baroques, tantôt exotiques et paradisiaques qui donnent un résultat à la fois kitch et sophistiqué. Et là j'ai cru à l'album car je comprenais enfin le délire de la pochette : un album bizarre, quasi-humoristique, pastichant l'Easy Listening rétro des années 50, dans un esprit art pompier-kitch assumé à la manière d'un Haruomi Hosono (l'un des Yellow Magic Orchestra) ou des gars de Art Of Noise.
Hélas, la suite vient contredire tout cela : les titres suivants sont très classiques, dans la forme "vangeliste" la plus évidente voire banale. Et oui, ce n'est qu'un album de New Age assez commun et "hygiénique" sur les bords, rien de plus, rien de moins.
Quelques titres sont à retenir : "Whispering Sirens" (meilleur numéro du disque), le thème d'ouverture, "Islands Of The Orient", "Aquatic Dance" et "Song Of The Seas". Comme quoi, cet album ne s'en sort pas trop mal !
