Ce disque me plaît assez, quoique très inégal. Les ambiances de la ville essaient de rendre l'atmosphère de ce moment (est-ce organisé ou non ? sait-on ce qu'on veut ou non ? y a t-il concorde ou discorde ?). On sent chez Vangelis non pas de la nostalgie mais plutôt de la mélancolie, une sorte d'espoir déçu, une époque tout proche et qui semble si lointaine, déjà oubliée et recouverte. En ce sens, ce disque suscite toujours chez moi une certaine émotion. Notamment deux parties : 1. Celle où l'on entend des gens se disputer dans la rue pour savoir quoi faire ("Vous envoyez des gens désarmés" - "Précisément, c'est honteux. Alors, mettons-nous devant eux. Et c'est ce que qu'on a fait, nous") ; la musique suivant ce passage est superbe. 2. La toute fin, où l'on entend le journal radiophonique ; Vangelis clôt la partie. C'est terminé, mais c'était beau d'y croire. Le compositeur parle ici aux perdants de l'Histoire.
Certes, pas le meilleur album de Vangelis, mais qui mérite d'être écouté et pensé.