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Pink Floyd
The Dark Side Of The Moon
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le 25 Juin 2011 par FEANOR


Le problème avec ces albums cultes, c'est qu'on essaie de leur trouver des défauts pour les faire tomber de leur piédestal. Mais, avec Dark Side (prière de ne pas abréger DSOTM, c'est laid comme la mort), c'est impossible.

Fruit d'un travail monstrueux, cet album est l'apogée du rock progressif, voir l'apogée musicale des années 70. L'écouter de loin tel une vulgaire musique d'ambiance est un affront terrible fait à la musique toute entière : Dark Side doit s'écouter dans le plus grand calme, pour être apprécié dans ses plus grands détails. Car, même après des centaines d'écoutes, on redécouvre toujours quelque chose, un petit son perdu dans le lointain, qui donne à l'oeuvre toute sa poésie. La citation de Waters "Once we've cracked it, it's over" est à prendre dans le sens où, après Dark Side, il était impossible de faire un album qui trouverait une aussi grande puissance artistique, un tel génie.
Album à concept, Dark Side cherche à raconter la journée d'un individu normal, entre travail et rêves, et tout le processus qui va l'amener à la folie, seule fuite possible dans notre monde vicié par la "Money".

Tout d'abord, nous sommes déconcertés par "Speak to me", introduction en battements de coeurs, début de la vie, puis présentation des sons marquants de l'album, sons qui, lorsque nous les entendrons, nous feront revenir au début, dans une sorte de boucle infinie. Ensuite, "Breathe" commence tout en douceur sur les angoisses matinales, la fuite des rêves que l'on tente de se remémorer. Arrive "On the run", chanson dont les bruits d'aéroport nous ramènent à l'angoisse des voyages, plus particulièrement en avion, symbole de notre monde moderne. "Time", morceau sur le temps qui passe, est un des piliers de l'album, au paroxysme de la première partie, avec son solo de guitare, qui, dès le premier accord, nous emmène dans les distorsions de nos angoisses, ici l'angoisse de laisser le temps filer sans en profiter ; le texte écrit par Waters est encore une fois à couper le souffle, merveilleux. "The Great Gig in the Sky" clot la première partie (la face A du vinyle à l'époque) sur une effusion lyrique sublime et innatendue, avec la terrible voix de Clare Torry.

La seconde partie commence avec des bruits de machines à sous, de billets qu'on déchire, de pièces qui tombent dans un son strident, puis la basse de Waters introduit la chanson qui restera 20 ans dans les Chartes, qui rendit le groupe mondialement célèbre, qui sera considéré comme l'un des grands chefs-d'oeuvre musicaux du siècle ; c'est "Money", un titre dont on a parlé longuement et longuement, parfois avec ironie, histoire de dire que "ces gars sont devenus millionaires avec une chanson qui critique l'argent", mais toujours avec un profond respect, car c'est cela, on ne peut que respecter cette merveille : son solo de saxophone, son solo de guitare, la voix parfaitement dosée de Gilmour, le texte qui synthétise bien l'attrait et le repoussoir qu'est l'argent. Ensuite, nous continuons avec "Us and Them", morceau calme basé sur les claviers de Richard Wright, mais qui sait prendre de la hauteur lors de refrain, tout en contenance. "Any Colour you Like" est un pont entre "Us and Them" et les deux dernièrs morceaux, c'est pourquoi on ne le cite pas beaucoup, ce qui est injuste, car le dialogue entre les deux guitares ici présentes est sans doute le meilleur exemple du génie de David Gilmour (avec "Comfortably Numb" quelques années plus tard). Puis, finalement, la folie prend le dessus, notre individu subit le "Brain Damage", dans un morceau toujours aussi bien mené par Gilmour, qui nous invite à la retrouver sur la face cachée de la Lune, et ponctué par les éclats de rire de Barry St John. Finalement, l'album se termine sur une seconde effusion lyrique, avec "Eclispe", morceau construit autour d'une anaphore qui tente de globaliser tous les actes d'un être pendant une journée ("All that you love / All that you hate etc .."), et se termine par la victoire de la Lune sur le Soleil. Puis, pour ceux qui ont l'oreille et la patience pour entendre, on trouve un message caché dans les dernières secondes de l'album "There is no dark side of the moon, really. Matter of facts it's all dark" (Il n'y a pas de face cachée de la Lune. En réalité, c'est l'ensemble de l'univers qui est sombre), conclusion plutôt pessimiste et nihiliste.

Loin d'être de la vulgaire pop, cet album est un morceau d'Art, une question posée au monde. C'était l'époque où la musique était un peu plus que de la "Money" ...

le 02 Juillet 2010 par HUGINN


Le grand chef-d'œuvre des 70's. Un disque qui n'a par ailleurs pas pris une ride. Une production stupéfiante, une atmosphère hypnotique, une élégance inégalable. Probablement également l'œuvre qui symbolise le mieux l'idée que le tout est plus grand que la somme de ses parties.

le 15 Septembre 2009 par LULUBELLE III


Je suis SIDEREE de voir ce que certains écrivent sur ce disque, qui est pour moi un des grands chefs d'oeuvres de ce siècle.
D'abord sur le prétendu "génie" de Barrett... je pense qu'il faut un peu relativiser, c'est du psychédélique bien sympa à la mode dans le milieu des années 60, inspiré des Beatles période Rubber Soul/Revolver, et, même si on ne peut pas nier son apport dans l'évolution de la musique, celui qui se fit APRES son départ est bien plus important.
Et oui, Pink Floyd a su inventer un style propre, qu'il est difficile de classer dans une case. Mais les gens aiment bien classer dans des cases, alors ils l'ont mis dans la case "rock progressif", à côté des King Crimson, ELP et autres Yes, alors que leur logique est complètement différente!

Il y a donc des tas de commentaires qui comparent DSOTM à tel ou tel album de prog, celui que j'ai vu revenir le plus souvent étant "Lark's Tongues In Aspic" de KC, sûrement parce qu'il est sorti la même année. J'aime moi aussi beaucoup cet opus de KC, mais les deux sont incomparables! Celui de KC est un pur album de prog, assez tourné vers l'expérimental, la technique pure. DSOTM, c'est une autre approche de la musique, ce n'est pas de l'expérimental pour l'expérimental, de la technique pour la technique, c'est des compositions pleines de feeling et de beauté sobre. Parfois, et même souvent, ils préfèrent laisser des espaces lourds de sens plutôt que se lancer dans un gros déluge de sons sans queue ni tête, l'exemple le plus flagrant étant "Us And Them". Et celui qui n'est pas ému par "The Great Gig In The Sky" est un sans coeur!!

Bon, je vais arrêter là parce que je pourrais écrire un roman sur ce seul album, mais juste deux dernières remarques.
-Premièrement, ceux qui parlent de Wright qui est soit disant brimé par Waters (soit dit en passant, c'est bien facile de tout rejeter sur le grand méchant Waters...), c'est légèrement anachronique puisqu'à l'époque du Dark Side, les 4 s'entendaient encore plutôt bien et on ressent le travail collectif d'ailleurs. Et Wright est encore très créatif, sinon qui joue les accords sublimes de "The Great Gig In The Sky?"
-Deuxièmement, pour les progueux snob, ce n'est pas parce qu'un album est adulé du "grand public" qu'il est forcément nul... un peu de modestie, les gens autour de vous ne sont pas forcément tous des abrutis...

Désolée pour la longueur du truc, je voulais pousser mon coup de gueule, parce que trop c'est trop... (et je mets 5/5, bien sûr!)

le 05 Septembre 2009 par KINGSTALKER


Pink Floyd n'a jamais eu réellement d'avance par rapport aux autres...
King Crimson avait de l'avance lui avec des impros et de l'expérimentation, de la vrai.

The Dark side of the moon est en fin de compte assez creux, je retiens de mémoire Time qui était, elle, splendide...
En fin de compte, les rares choses intéressantes sur l'album sont la prod' et les choeurs féminins... Le reste est bien souvent imbuvable (Money).

2 étoiles tout de même car il a marqué son temps.

le 02 Septembre 2009 par CHISI


Ayant lu les commentaires élogieux sur cet album, je m'attendais à quelque chose d'extraordinaire, au lieu de ça, je tombe sur une déception encore plus grande que l'espoir que j'avais quand j'ai acheté cet album.

D'accord, d'accord ! Il y a Money (seule raison des 2 étoiles de cet album) mais ce qu'il y a à coté m'a laissé comme deux ronds de flanc.

Je pense qu'il serait judicieux de décrire la chose comme un tout. (Je tiens quand même à dire que Time se démarque un peu du lot avec Brain Damage et Eclipse).

Homogène dans sa nullité, il est plutôt du genre à me laisser sans impressions, sans émotions, malgré les choeurs présents sur certaines chansons, mais cela n'empêche pas le pourquoi du comment, car comparés à certains choeurs de Nightwish (sauf sur once) ils me laissent indifférent, et même frustré par leurs mauvaises utilisations, contraires à ce qui est nécessaire pour que cet album remonte dans mon éstime.













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