Étonnement j'ai toujours considéré cet album comme l'un des meilleurs du groupe. Pourquoi cela ? Pour la bonne et simple raison que s'y trouvent d'incroyables morceaux : Pride, Wire et le titre éponyme sont des tubes en puissance, tandis que Bad atteint des sommets de grandiloquence et de beauté. N'oublions pas non plus Promenade et MLK, très belles et relaxantes ballades (bien que MLK soit un peu trop lente), ni A Sort Of Homecoming, véritable hymne ouvrant l'album de la plus somptueuse forme. Les quelques défauts se trouvent surtout en fin de disque : si Indian Summer Sky n'est pas un mauvais morceau, bien qu'il ne vale assurément pas le reste de l'album, 4th Of July ne convainc pas car trop lente et faussement atmosphérique, tandis que Elvis Presley & America est parfaitement insipide.
Malgré cela un excellent opus, que je préfère à son successeur, qui, bien que très bon, semble parfois un peu trop calme et mesuré. Ici la magnifique production de Brian Eno sublime l'enthousiasme transparaissant des morceaux, faisant ainsi la jonction entre les albums précédents et les 2 suivants, qui constituent l'âge d'or du groupe.