Recherche avancée       Liste groupes



Moyenne indisponible  [?]

Bauhaus
In The Flat Field
Page  1 |

le 05 Août 2020 par ARP2600

Je pense qu'en matière d'honnêteté intellectuelle, il n'y a rien de pire qu'un fan, qu'il soit de SATB ou de n'importe qui.
Il ne faut voir aucune partialité dans mes chroniques, vraiment. Tout le monde est un peu partial, il y a de la subjectivité partout en art, et on ne pourra jamais connaître tous les éléments de l'évolution d'un style, entre interactions non dites entre musiciens, influences cachées, difficulté de connaître la date exacte d'une composition, forcément antérieure à la publication des disques, etc. Moi, je suis presque fan de SATB, faut pas croire, mais quand on joue les critiques, il faut se raisonner... et on ne va quand même pas écrire un texte sur BAUHAUS comme un prétexte pour parler de SATB, n'est-ce pas ?
Je dirai simplement qu'une chronique sur FP, ça fait environ une page word, parfois 1/2, parfois 2, mais on ne se permet pas un roman, quoi. Il faut résumer et synthétiser, mais on ne peut pas citer tous les morceaux qui ressemblent à telle plage du disque. Donc, j'ai cité SATB comme étant assez proche et antérieur, cela devrait vous suffire. Alors oui, bien sûr, il y a plus spécifiquement une filiation entre "Metal postcard" et "Double dare". Pourquoi pas ? C'est très logique... Mais il y a bien plus d'effets sur "Double dare", qui est un morceau bien chargé quand même... Ash est un des guitaristes les plus techniques du post-punk, ses influences sont nombreuses (oui, y compris dans le prog, j'insiste). Quoi qu'il en soit, je n'avais pas la place pour exposer ce genre de choses dans mon texte, j'ai préféré passer du temps à parler du contexte années 20 qui donne son identité à ce groupe.

le 05 Août 2020 par KEMPSIR

Pour ce qui est de Daniel Ash, il n'a jamais cité John McKay parmi ses influences, si ce n'est pas de la malhonnêteté intellectuelle ça !
Les fans de Bauhaus avaient-ils remarqué que "Double Dare" était une interpolation évidente du morceau "Metal Postcard" de Siouxsie ? Le riff de guitare angulaire, tranchant et métallique + la batterie motorik click clock mouvement de balancier de "Double Dare" proviennent tout droit du morceau "Metal Postcard" des banshees, sauf qu'avec Bauhaus, c'est le bassiste qui joue la partie de guitare et le batteur a juste inversé les toms. Le chroniqueur d'In the Flat Field, le même que celui qui a passé en revue Join hands, ne l'a pas remarqué en tout cas.

Il aura fallu attendre 40 ans pour qu'un des musiciens de Bauhaus, le batteur, daigne reconnaître que Kenny Morris des Banshees l'a influencé.

Quant à "Bela Lugosi's Dead", enregistré en janvier 1979 , qu'est-ce qui fait son originalité ? Le rythme de bossa nova, oui, mêlé à une prod' typiquement post-punk. Et aussi l'énorme reverb, oui, elle est si prononcée. C'est comme si le morceau avait été enregistré dans une grotte avec une chambre d'échos, près d'un lac intérieur.
Evidemment, à cela s'ajoutent ces notes descendantes de basse très en avant dans le mix complètement indépendantes des parties de guitare. Si les chroniqueurs du NME et de Sounds ont taxé le Bauhaus de In the Flat Field de sous-Banshees en 1980, c'est que justement avant Bela Lugosi's Dead, il y avait eu le morceau "Pure" du premier l.p The Scream des Banshees, un titre avec aussi une énorme réverb', des distances entre chaque instrument, des notes descendantes de basse, et une guitare en mode flanger avec des sons abstraits.
Quant au son de la batterie, le gars de Bauhaus a acheté un synthdrum électronique parce que Joy Division en a utilisé une sur pas mal de titres de Unknown Pleasures, ce qui n'est pas exagéré, c'est juste exact historiquement.

le 01 Mai 2018 par ARP2600

Je tiens à préciser un point. Certes, je n'aime guère leur premier single "Bela Lugosi's dead", qu'il soit fondateur du gothique ou pas. Par contre, les suivants, par exemple "Dark entries" sont effectivement autant si pas plus intéressants que ce qu'on trouve sur In the flat field (d'ailleurs, si j'ai mis la note maximale à Mask et pas à celui-ci, ce n'est pas par hasard).

le 01 Mai 2018 par LEO


Encore le cas d'un album 'culte' qui ne m'a jamais accroché, et pourtant je l'ai testé de nombreuses fois mais j'ai fini par laisser tomber pour cause de migraines répétées à son écoute et il m'a fallu attendre la sortie de Mask pour revoir mon jugement sur le cas BAUHAUS.
In The Flat Field me fait à peu près le même effet que les 2 premiers albums de Siouxsie & The Banshees avec leur Post-punk bruyant, bordélique et aride.
Mis à part le morceau-titre (dont je préfère toutefois le rendu sur le live Press The Eject....), l'agité "Dive", l'étonnant "Small Talk Stinks" et l'angoissé "Stigmata Martyr", ce 1er 33t de BAUHAUS me laisse pas mal sur ma faim. je trouve que la formule n'est pas encore au point et que les compos bien trop répétitives tournent à vide malgré quelques bonnes idées par instant (comme sur "Double Dare" dont l'arrangement est intéressant mais pas la compo en elle-même).
Contrairement à ARP2600, je préfère les premiers singles du groupe à la majorité des titres proposés ici (excepté les 4 mentionnés plus avant).
Personnellement en gardant les 4 titres cités ci-dessus et en remplaçant "Double Dare", "A God In An Alcove", "The Spy In The Cab", "St. Vitus Dance" et "Nerves" par "Bela Lugosi's Dead", "Dark Entries", "Terror Couple Kill Colonel" plus la reprise de T.Rex "Telegram Sam" parue en simple fin '80 et sa face B "Rosegarden Funeral Of Sores" (cover de John Cale), l'album m'aurait parfaitement convenu dans cette configuration. hélas, ce n'est pas le cas ici présent, mais la suite sera plus probante.....

le 21 Avril 2018 par ARTHOFZAFT


Difficile de commenter une chronique.
Surtout quand il s'agit d'un album qu'on a écouté jusqu'à ne plus pouvoir en supporter la moindre bribe durant des années. Comme une gueule de bois qui dure. J'ai écouté cet album jusqu'à l'ivresse, j'avoue. Alors avant de lire l'avis d'un chroniqueur, aussi éclairé soit-il, je me prépare toujours au pire. Ben mon vieux Arp2600, tu m'as bluffé (tu permets que je te tutoies? Et mon veux en plus... désolé)!!! Si je ne connaissais pas ce disque, j'aurais certainement était tenté de l'essayer.
Parce que dès le début, la musique de Bauhaus y est qualifiée de déconcertante. Et de tous ces mots, c'est celui que je retiens, et qui pourtant ne m'était jamais venu à l'esprit. Déconcertants les Bauhaus... Mais oui!!! C'est ce que j'ai aimé chez eux. Sans le savoir.
Parce que quand on a vraiment aimé (ou détesté) un disque, le jugement qu'on a développé à son sujet est forcément biaisé, parce qu'étroitement lié à notre histoire personnelle. On a découvert un skeud parce qu'un grand frère, une copine, bref une personne qui comptait à l'époque nous l'a recommandé. Cet album se démarquait totalement, ou au contraire il était le symbole du style dominant de l'époque. Et surtout il nous faisait vibrer. "In the Flat Field" a été important, primordial pour moi, parce qu'écouté par hasard et sans préjugé, et impossible pour moi de le comparer à quoi que ce soit de connu... du coup il a élargi mon horizon musical, jusque là sévèrement limité au Heavy Metal. Parce que cette musique et cette voix, elles ont donné un son à ce qui était là dans moi. Un véritable condensé d'émotions brutes qui me sont apparues en même temps que je changeais. Sous ses airs de musique des tréfonds de la cave, cet album s'est révélé à moi comme un bol d'air. Parce que, comme tu le suggères dans ta chronique, ce brûlot froid déborde d'une culture indéfinie, qui entre par une oreille pour ne plus jamais en sortir. Déconcertants les Bauhaus, parce qu'ils m'ont fait vaciller, m'ont donné le goût du désordre dans la profondeur, et en même temps l'envie de m'élever. M'élever vers le passé, écouter Bowie et trouver Murphy bien meilleur acteur in fine... M'ouvrir au présent, trouver dans DAF ou Fad Gadget des idées communes, mais comment dépasser la bestialité de St Vitus Dance? Alors merci pour ta chronique, elle m'a fait du bien, m'a donné l'envie de m'y replonger, et je suis retourné à cette époque, joli cadeau! Une seule critique, si tu permets... Ecrire que Peter Murphy ridiculise Ian Curtis c'est à la fois compréhensible et profondément injuste. Curtis n'a jamais été ridicule.













1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod