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Sébastien Tellier
Sexuality
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le 10 Janvier 2012 par TERRY


Un très bon disque bien sexuel et sexy, je ne peux personnellement me passer de "Roche". Pas mon style de musique, sinon, l'électro, mais cet album, vraiment, est une belle petite réussite. Je l'ai découvert en l'empruntant dans une médiathèque, et j'ai tellement apprécié que je me le suis rapidement acheté, et en vinyle qui plus est (un beau vinyle tout blanc ; je parle du disque, la pochette ne changeant pas) !
Pas 5/5 quand même, mais un bon gros 4/5 qui s'approche des 4,5/5, même !

le 28 Avril 2008 par ROMEOSEXYBOY


Je suis tout à fait d'accord avec la chronique de POSSOPO sur pas mal de points (hors ce qui concerne le goût: pour moi Justin Timberlake est très présent, mais dans Roche qu'ailleurs), surtout sur sa conclusion: un disque à la "durée de vie" quasi nulle. Si on peut dire. Parce que pour moi, ça se traduit par "suivant", quand un disque n'accroche pas mon oreille par de premières profondeurs, puis secondes profondeurs, etc... Et pourtant Sebastien Tellier fait partie de mes trois artistes préférés de tous les temps (Jeff Buckley, Vincent Gallo et lui).

Là où je ne suis pas l'avis de POSSOPO (mais mon but est surtout de parler du disque), c'est sur l'interprétation du phénomène médiatique (et le sens qu'assument les artistes en question), aussi bien pour Sébastien Tellier que pour Philippe Katerine.
Ce sont mes artistes français préférés, et comme par hasard, ils se "vendent". Je ne crois pas au hasard à ce point. Par contre, quand je les vois s'afficher en fauves imprévisibles sur les plateaux TV, à se vautrer dans la boue avec autant de panache, je comprends carrément leur acte : s'ils y allaient, comme tous les autres, à reculons, ils n'auraient pas la liberté de mouvement qu'ils ont en paraissant aimer ça. D'ailleurs, ils ne sont pas considérés, l'un comme l'autre, comme inoffensifs ou prévisibles, on sait bien qu'il se passera quelque chose, qu'ils seront extravagants voire scandaleux. Les présentateurs font mine de ne pas entendre les horreurs qu'ils racontent. De ce fait, grâce à Katerine et Tellier, le téléspectateur alerte se rend compte que les animateurs se moquent bien de ce qui se dit dans les émissions, qu'ils prennent les téléspectateurs pour des ânes qui marchent toujours quand le débit de parole est constant (comme sur pas mal de forums sur internet, d'ailleurs, (sans parler du votre que je ne connais pas)).

Bref, la raison pour laquelle je n'en veux pas à Tellier d'avoir fait un album que je n'écouterai pas, c'est que grâce à cet album il aura pu faire l'eurovision et venir crier à la face de l'Europe que la France est si débordante de sperme frelaté qu'elle en fait son symbole. C'est très contemporain, puisque ça sent le Sarkozy, tête chaude et sexe en main à côté du portefeuille croco. Mais pour être moins téléologique (Tellier ne savait peut-être pas que son album allait avoir une telle résonance), je crois que cet album est généralement une nouvelle pierre à l'édifice de Tellier qui consiste à rendre sensible les choses sociales qui demeuraient enmurrés dans la raison.
Comme il l'a dit, il a d'abord cru que la Famille était le plus important. "L'incroyable vérité" a donc servi à donner du relief à cette thématique, en particulier pour la position de la femme ou en se mettant dans la perspective du chien. Et ce qui est drôle c'est que cet album, je l'ai surtout écouté seul à l'écart de mes parents, dans ma chambre, comme si l'album me permettait soit de faire le deuil de ma famille, soit m'en donnait une nouvelle, de remplacement (je ne porte pas ma famille dans mon coeur).
Ensuite, comme il l'a dit aussi à la télé (comme quoi, il ne raconte pas que des conneries), la seconde chose, encore plus importante, lui a semblé être la politique. D'où son second album, "Politics". Celui-ci tournait d'abord en ridicule la propagande, donnait du relief à cette forme de manipulation (Wonder Africa, League Chicanos). D'autre part, il était aussi un album positif (avec "la ritournelle", l'amour devient un geste politique: "nothing's gonna change my love for you, I want to spend my life with you")), mais également un album pervers particulièrement révélateur (Ketchup versus Genocide). Je ne me prononcerai pas sur le sens des autres chansons, n'ayant trouvé les paroles nulle part (évidemment, cela n'empêche pas que j'ai écouté l'album au moins cent fois pour sa signification directe, intuitive, ce qui est toujours le cas de toute façon).

Donc aujourd'hui, c'est la sexualité "qui est plus importante que la politique, qui était elle-même plus importante que la famille". Je ne m'aventurerai pas à interpréter en détail un album que j'ai peine à écouter pour son manque de profondeur. Ou bien peut-être est-ce dû à mon éducation puritaine qui me rend inapte à explorer les affres réelles de la sexualité, que Tellier devrait explorer s'il était fidèle aux qualités de ses anciens opus. En tous cas, force est de constater que si on veut parler de la Domination, la carrière de Tellier semble reprendre en accéléré, contrairement à ce qu'il disait (je suis très lent, ironisait-il à la télévision), l'histoire contemporaine des relations de pouvoir au sein du peuple: par les axiomes de la famille jusqu'au début du XXème siècle, puis par le biais de la politique (l'engagement politique, jusqu'en 68 pour la France, mais 45 pour l'Allemagne de l'ouest) et enfin par le biais du sexualité/libido qui domine le monde depuis.

Enfin bon, disons que c'est plus l'occasion d'en parler qu'autre chose. Je recommande à tous et toutes d'écouter les trois albums (surtout les deux premiers) de Sébastien Tellier.













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