Recherche avancée       Liste groupes



Moyenne indisponible  [?]

Elton John
Tumbleweed Connection
Page  1 |

le 19 Mars 2015 par DJOL


Avec ce troisième album, l'oracle de Pinner (aka Sir Elton John) atteint avec une facilité déconcertante son premier sommet un an et demi seulement après le début de sa carrière.

Après maintes écoutes, le constat est implacable. Cette seconde cuvée 1970 est belle et bien inoubliable, intemporelle et envoûtante de bout en bout. En effet, caractéristique unique dans la carrière de l'artiste, un décor particulier est imposé d'entrée et ne nous quitte plus jusqu'au bout de l'album. Chaque notes des ballades soyeuses ou autres morceaux énergiques au son bien rock fleurent bon le sol poussiéreux du Kansas, l'herbe grasse de Louisiane, le tord-boyaux du Kentucky jusqu'à l'asphalte brulant de L.A downtown. L'heure est donc au voyage, à la conquête du grand espace, comme si notre index touchait l'horizon le plus inaccessible.

Côté technique, l'atmosphère country jaillissant de ce "Tumbleweed connection" réussit à nous maintenir, sans accrocs, en haleine dans sa maîtrise d'ensemble : arrangements soignés de cuivres, orgues, harmonicas jusqu'au basses millimétrées (notons à ce titre le travail d'orfèvre de Dee Murray), tout est ici exécuté avec une grande maestria. La voix et le piano d'Elton se posent ensuite sur ce plateau en or 24 carats...inutile dès lors d'en rajouter.

Quid des quelques moments de bravoure sélectionnés à la volée au sein de cet album me diriez-vous ? L'exercice est périlleux tant le pur sang fougueux se porte bien 45 ans après sa conception. Bien que je n'apprécie guère ce terme répondant à des exigences marketing évidentes, j'oserai avouer que "Tumbleweed connection" constitue une sorte de best-of à lui tout seul dans la carrière fleuve du principal intéressé.

On retiendra néanmoins pour la postérité le doux et automnal "Come down in time"- et son alliage subtil de cordes et hautbois - après chaque couplet ou l'entame bigrement énergique de "Ballad of a Well-known gun" donnant presque cette envie de dévaliser l'agence bancaire la plus proche. Impossible de ne pas succomber par la suite aux charmes de "Love song" avec sa guitare sèche et son bruit de vagues caressant la plage. Plus estival et farniente, tu meurs. La ballade "Amoreena" avec son piano accrocheur ravira sans doute les derniers sceptiques et se rappellera au bon souvenir des cinéphiles (mais si ! l'excellent "A Dog Day afternoon" de Sidney Lumet, sorti cinq ans plus tard, débute par cette chanson). "Burn down the mission" et son final orchestral à couper le souffle après 5 minutes de délicieuse montée en puissance constitue également un immense moment de bravoure.

Enfin, je conclurai avec le joyau "My father's gun", et son texte simple mais remarquablement bien écrit de la plume de Bernie Taupin, relatant le probable échec d'une tunique grise en pleine guère de Sécession. Planant et majestueux jusqu'aux chœurs féminins à l'accent gospel résonnant en écho en fin de session, ce titre méconnu mais pourtant majeur de la carrière d'Elton John résonne à chaque fois comme un coup de fusil en plein ciel azur.

Exceptionnel.

5/5... et peut être même plus.

le 15 Septembre 2004 par YU NO-WAT


C'est la découverte de l'Amérique par le petit Reginald, et le côté "country" est renforcé par les nombreuses références à la guerre de sécession. "Burn down the mission" fout vraiment le feu au piano, et j'ajouterai dans les titres majeurs "Where to now St Peter?"
En 1971, tous les jeunes étudiants qui allaient faire un tour aux "States" pendant les vacances revenaient avec "Tumbleweed Connection" (la plupart persuadés qu'Elton était un américain) et... "Led Zep III". Marrant comme trajet pour la musique anglaise, non ?













1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod