Deuxième production de Youth pour KILLING JOKE, Democracy est un album mitigé en ce qui me concerne. l'aspect metal-indus de Pandemonium a disparu et de ce côté là ça n'est pas un mal car j'ai toujours préféré le côté Post-punk de la musique du groupe mais le revers c'est que l'on ne retrouve pas non plus cet aspect là dans ce KJ cru '96 et qu'il manque une ligne directrice et surtout d'accroche comme c'était le cas sur les deux albums précédents.
Le style musical de ce 33t n'est pas bien défini. c'est comme si le groupe avait pioché dans les différentes périodes de sa carrière discographique (y compris sa phase New-wave des mid-80's) pour en ressortir avec un mélange brouillon au son un peu sale et qui a du mal à capter mon attention sur la durée. tout ça est loin d'être mauvais ou raté mais je n'y trouve pas vraiment mon compte et je ne ressens pas LE truc qui me scotche comme dans les albums Pandemonium, Extremities ou ceux du début des années 80.
Democracy oscille sans cesse entre chant mélodieux et brut de fonderie, compos appliquées ou plus décapantes mais tout ça un peu à l'emporte-pièce, comme s'il manquait une réelle direction musicale.
Cela va paraître sans doute saugrenu mais par moments j'ai presque l'impression d'entendre le Midnight Oil des années 90 comme sur le titre éponyme ou "Lanterns" par exemple, mais cela est peut-être dû aux sonorités des parties de guitares (acoustiques et electriques) entremêlées, comme la formation Australienne avait l'habitude de le pratiquer.
Au final je ne suis pas emballé par cet album au demeurant pas déplaisant mais auquel il manque des compos marquantes et une vraie finition. pour moi ce sera un bon 3/5
