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Killing Joke
Pandemonium
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le 19 Novembre 2019 par LEO


Depuis Extremities en 90, il s'est passé presque quatre années sans un nouvel album de KILLING JOKE. c'est le plus long laps de temps entre deux 33t dans la carrière du groupe à ce moment là.
À celà il y a plusieurs raisons. Jaz Coleman s'est consacré principalement à la production de divers projets externes et entre temps sont apparues de nouvelles tensions entre lui et Paul Raven, puis Geordie Walker reprendra contact avec le premier bassiste Martin Glover (alias Youth) qui finira par réintégrer la formation et produire Pandemonium et son successeur Democracy.
Pandemonium ne reprend pas vraiment le même schéma musical qu'Extremities. le son de guitare de Geordie Walker sur ce cru '94 est plus proche du courant metal que du post-punk des 80's. ma foi, pourquoi pas ? après tout, Ministry et quelques autres se sont inspirés largement de la bande à Coleman & Co. donc cette orientation plus 'metalique' est un juste retour des choses et quoiqu'il en soit, le cyber-rock industriel de KILLING JOKE est bien reconnaissable.
L'efficace morceau-titre qui ouvre les hostilités a un son bien compact et massif et la partie de violon en arrière-plan témoigne de l'engouement de Jaz Coleman pour la musique Arabe.
Comme la majeure partie des compos de ce 33t, la durée conséquente du morceau a tendance à traîner un peu en longueur mais ça passe très facilement sur ce premier titre fort réussi, contrairement au pachydermique et monolithique "Exorcism" qui m'a toujours rebuté par son aspect répétitif forcé dans lequel j'ai l'impression d'entendre Ministry.
"Millennium" revient à quelque chose de bien plus nuancé (bien que fort puissant) avec son metal indus combiné aux influences Moyen-Orientales. un bon point !
Le plus subtil "Communion" va encore plus loin, puisqu'il associe à présent au violon, des percussions venues aussi du Moyen-Orient.
"Black Moon" va piocher un peu dans toutes les périodes de la carrière du groupe, pour en ressortir avec une compo mi-écrasante/mi-mélodique qui va donner des petits sur quelques albums à venir.
"Labyrinth" m'évoque un truc improbable, un peu comme si Led Zeppelin à la fin des 70's s'était mis à faire du cyber-punk-industriel avant l'heure. bon, j'ai une imagination débordante pour le coup !
La formation calme quelque peu ses ardeurs sur "Jana", qui n'aurait pas été si déplacé sur un album comme Brighter Than A Thousand Suns, mais avec bien plus de classe et d'inspiration dans le cas présent !
"Whiteout" est en quelque sorte le petit frère de "Exorcism" avec son côté cyclique très prononcé. là aussi, Ministry est fortement évoqué mais puisque les instigateurs de ce style ont été KILLING JOKE, il n'y a pas à crier au plagiat. tout comme pour "Exorcism", je n'en suis pas friand bien que j'ai une légère préférence pour "Whiteout".
Le pesant "Pleasures Of The Flesh" est plus posé avec son atmosphère étouffante. j'aime bien.
Hormis sa longueur quelque peu excessive, "Mathematics Of Chaos" avec sa rythmique electro-indu et ses sonorités très fouillées est plutôt sympathique.
Magré quelques réserves, ce Pandemonium est dans son ensemble un album fort honorable et convaincant. de mon point de vue, il ne vaut pas les deux premiers albums du groupe ni Extremities, Dirt And Various Repressed Emotions mais il se tient dans un mouchoir de poche avec les très bons Revelations et Fire Dances.
Un bon 4/5













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