Après la tournée des 35 ans du groupe en 2013, Simon Phillips a souhaité quitter le groupe afin de se concentrer sur d'autres projets.
Après plus de 20 ans de bons et loyaux services, on peut le comprendre.

Simon Phillips a officiellement quitté TOTO au début de l'année 2014. Il désirait apparemment se consacrer davantage à ses autres projets, qui sont fort nombreux. Ces derniers temps on a d'ailleurs retrouvé Phillips sur les albums de la pianiste japonaise Hiromi.

Il n'y aurait apparemment aucun problème personnel entre Phillips et le reste du groupe, seulement le désir de changer un peu leurs habitudes. Depuis que le groupe s'est reformé en 2010, Simon Phillips a quand même effectué plusieurs longues tournées mondiales avec TOTO, et il figure sur le "Live In Poland" publié l'année dernière, on ne peut donc pas dire qu'il s'en aille par la petite porte.

Apparemment son remplaçant Keith Carlock suscite le consensus au sein du groupe, et c'est la raison pour laquelle ils lui ont demandé d'enregistrer la totalité du nouvel album. Il est toutefois vrai que Carlock n'a pas la "patte" spécifique à Simon Phillips - ce que signale fort bien mon collègue Mastcard dans sa kro-express -, néanmoins il fait le job et sa performance demeure excellente.

On verra ce que ça donnera à l'avenir...

Honnêtement, à l'écoute de ce nouvel album, Simon Phillips (que j'adore pourtant !) ne manque pas du tout.
Simon Phillips était exceptionnel sur le Live at Amsterdam (et sur la même tournée de 2003, je les avais vu à Lyon). Il adoptait un jeu très puissant et pêchu aussi, sur la tournée Kingdom Of Desire, qui était réellement excellent.
Mais sur les albums studio de Toto, j'ai toujours été plus ou moins emballé, il jouait souvent un jeu binaire, loin du groove de Jeff Porcaro.
J'ai connu Simon Phillips plus convaincant sur d'autres albums, d'autres artistes qu'avec Toto où on a l'impression que, dans l'ombre de Jeff, il était plus ou moins bridé, ne se lâchait pas complètement (sauf en live donc !).

Tout ça pour dire que je suis pleinement convaincu par son remplaçant, Keith Carlock.
Il adopte un jeu nettement plus subtil que Simon, plus "jazzy", moins hard rock, plus technique, moins binaire. Et surtout, il sait se mettre en retrait, s'effacer. Là dessus, je ne suis pas d'accord, la production de ce nouveau Toto est excellente, et la batterie est mise à sa place, parfois en retrait (façon années 70) ce qui ne gêne absolument pas, pour laisser place aux voix et aux claviers, c'est une bonne chose.
Alors forcément, on est loin de la pêche et de la frappe de Simon Phillips, c'est certain. Faut voir en live ce que ça donne.
Mais sur album studio, c'est nettement plus intéressant à écouter que ce que pouvait faire Simon, et peut-être davantage fidèle à l'esprit de Jeff Porcaro, sans le copier.

Je rejoints ce que dit David. Simon Phillips est un excellent batteur qui a sur se fondre dans le moule quand il a rejoint TOTO. Mais en ce qui me concerne, ce n'est nullement son jeu qui me dérangeait, mais plutôt le son de ses drums.

J'ai toujours eu un souci avec ca. Tous les albums de TOTO, avec Simon, je déteste comment la batterie est gérée. Elle sonne selon moi "trop propre". Et c'est ça qui me dérange.

Alors que sur ce dernier album, les drums de Carlock, sonne plus "bruts". Moins de compression et donc le son général n'en pâtit pas. Et c'est vrai aussi qu'il sait se mettre en retrait par rapport aux autres musiciens.

Simon Philips et Jeff Porcaro se valent mais, personnellement, le jeu de Porcaro me semblait plus séduisant que celui de Simon Philips, plus froid et moins groovy.

J'ai toujours préféré de loin le style de Jeff Porcaro à celui de Simon Phillips concernant TOTO. MAIS... je trouve le jeu de Simon fort intéressant, même s'il a pas mal modifié le son du groupe. Son jeu est plus technique, plus démonstratif, convenant à des titres plus "progressifs" que funky par exemple. LE reproche que je fais à Simon est de manquer de swing. C'est quand même hallucinant qu'après plus de 20 ans avec le groupe il n'ait pas proposé une seule chanson avec un rythme shuffle par exemple ! (sans doute pour ne pas qu'on imagine qu'il essaye de doubler Jeff sur ce point), mais tout de même ! Ce manque de swing, de sens du "rebondissement", va jusqu'aux breaks où au lieu d'annoncer le refrain par une frappe plus forte ou légèrement accélérée, Simon avait tendance à faire un "break" légèrement ralentissant. Ecoutez "Africa" en live par exemple ! Donc, si Simon est un excellent batteur, il ne faut pas trop chercher du son TOTO authentique dans les albums où il joue.