Seul album de Gabriel que je possède, mais mes parents (surtout ma mère) aimaient bien l'artiste, donc j'en ai entendu plus que celui-ci.
A une époque (lointaine) où mes parents organisaient régulièrement des repas de famille ou avec des potes, il y avait toujours de la bonne musique de fond, et j'ai été particulièrement marqué par le morceau "Moribund the burgermeister".
C'est peut-être même la raison principale pour laquelle j'ai acheté cet album plus tard.
Tout ça pour dire qu'à mes yeux, ce titre est THE chef d'oeuvre du disque. Si je devais expliquer Peter Gabriel pour les nuls, c'est ce titre, ainsi que quelques autres issus du répertoire de Genesis, que je choisirais. C'est ce Gabriel-là que j'admire. Un poète doublé d'un compositeur éclairé, un véritable chef d'orchestre.
Je ne pense pas trop me tromper en affirmant que s'il avait vécu assez longtemps, Jim Morrison aurait été un grand fan de Peter Gabriel.
Mais revenons à l'album proprement dit.
- "Moribund" : 10/10.
- "Sosbury hill" : ça sonne celtique, c'est entraînant, surtout à partir du moment où on entend les tambours. Ca donne envie d'enfiler son kilt et de sortir, épée sur l'épaule, arpenter les collines dénudées pour aller à la rencontre des autres highlanders et aller mettre une déculottée aux arrogantes troupes du roi d'Angleterre.
- "Humdrum" : passée la 1ère minute un peu lourde, ça devient de la musique de qualité, et la fin est carrément grandiose. Gabriel se renouvelle sans cesse y compris au sein du même morceau, ce qui fait qu'on ne se lasse pas. Il est captivant.
- "Down the dolce vita" : immense ! rien que l'intro donne le ton. Il se permet même le luxe de me transporter en Extrême-Orient, dans la campagne cantonaise par exemple, le temps de quelques mesures (aux 2/3 du morceau, la partie instrumentale avec les clochettes).
- "Here comes the flood" : très belle intro, on sent tout de suite qu'on va avoir droit à une pépite. J'avoue que par rapport aux titres précités, il y a là un côté légèrement répétitif. Mais ici, j'aime bien les paroles, qui décrivent une catastrophe naturelle à laquelle il est vain de vouloir échapper.
"We'll say goodbye to flesh and blood", "Don't be afraid to cry at what you see, the actors gone there's only you and me", le message est clair, il arrive à nous foutre la chair de poule comme si on y était.
Je recommande chaleureusement cet album, l'auteur y est captivant à souhait. Evasion garantie sur les titres que j'ai mentionnés.