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3 commentaires notés [?]
Mylene Farmer
Monkey Me
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le 17 Mai 2020 par FRANçOIS
C'est fou comme j'aurais pu écrire les deux commentaires précédents (jusque dans l'allusion à Maiden et nonobstant les "morceaux difficilement assumables" : je ne me lasserai jamais de "Libertine", "Désenchantée" et "XXL"), tant ils décrivent parfaitement ce que je ressens face à l'évolution de la carrière de la plus grosse vendeuse de disques de France. Ses singles de la période magique 1985-1997, qu'Univers Sale s'amuse à ressortir sous toutes les coutures (vinyles maxi à l'unité, colorés, en box 45 tours...), sont entourés d'une sorte d'aura mystique (les pochettes et clips iconiques, le cachet "vintage", les "extended versions" bourrées de gimmicks...). C'est une reine du marketing : je ne sais pas si elle fascinerait autant sans sa crinière malicieusement teinte en roux, ce qui est dingue quand on y pense. A 30 ans ou plus de carrière, on devient fatalement un(e) rentier / rentière.
"Si je dois tomber de haut... Que ma chute soit lente" chante-t-elle sur "Désenchantée". Lente, tout dépend de combien ça va encore durer mais "Vertige"-ineuse, oui, à tout le moins... :-)
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le 10 Décembre 2012 par FRAGDOKTOR
J'ai adoré Mylène pendant de looongues années. Puis je l'ai laissée passer...sans trop la regarder mais comme un premier amour, il est une présence qui ne s'oublie jamais, qui fait que l'on a besoin de la sentir et qu'il est impossible de s'en détacher complètement. Elle est de ces artistes, Mylène (comme Maiden qui a bercé mon enfance), mais là franchement, qu'est-ce que tu as foutu???
Nan mais sans deconner? Pourquoi toujours trainer le Boutonnat comme un boulet? Il a "fait son temps" niveau musical et n'a plus rien à dire depuis longtemps déjà. Depuis 1999. Ca fait loin. Pourtant il t'aura fait connaître l'extase en 1995 avec Anamorphosée, album de référence, incontournable. Rock, drôle, lumineux,...etc etc je ne me lasserais pas d'être dithyrambique à son sujet ainsi que de son suivant mais là, on retrouve cette "soupe" plate, indigeste comme PDS qui est une autre daube du même niveau...
J'ai l'impression d'écouter des chutes mal remixées...une pitié pour mes oreilles...là, je vais me refaire un 'Vertige' en espérant que tu puisses me le redonner un jour...
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le 08 Décembre 2012 par EGON
J'ai longtemps adoré Farmer.
Je l'ai idolâtrée et même désirée durant de nombreuses années.
C'était grosso modo jusqu'en 2005 et jusque-là, même si je pouvais (surtout) écouter de nombreux autres artistes évoluant dans des styles franchement différents, je gardais toujours une petite place pour ma sombre Mylène qui m'avait tant stimulé (intellectuellement j'entends) durant mon adolescence.
Jusqu'en 2005, j'adore tous ses albums sans exception et malgré l'incompréhension récurrente de mon entourage (peut on aimer Mylène Farmer sans être gay ?!), j'aime Mylène d'un amour borgne.
Borgne car tout de même pas aveugle.
En effet, je garde un semblant d'esprit critique et je constate que sur chaque galette, il y a forcément un ou deux morceaux difficilement "assumables" :
- Libertine sur Cendres de Lune : too much, peut être la surdose...
- The Farmer's Conclusion sur Ainsi Soit-je qui, même si conceptuellement intéressante, demeure tout de même assez ridicule.
- Peut être Désenchantée sur l'Autre : instru kitsch et surdose itou.
- XXL sur Anamorphosée : le texte... sans commentaire.
- Souviens-toi sur Innamoramento : trop eurodance.
- Peut-être toi sur Avant que l'ombre : même raison que précédemment.
Bref, au milieu d'albums de grande qualité, il y avait toujours ces anodines petites tares que je feignais presque d'ignorer mais qui surtout, ne remettaient pas en doute l'admiration vouée à la rouquine.
Et puis en 2008 sortait Point de Suture...
L'inexorable fin quelque peu entrevue sur l'album précédent déjà moins inspiré prenait forme de façon très concrète.
Le pathétique côtoyait le médiocre et seuls quelques passages semblaient encore faire illusion.
Suivit l'inexorable Live, puis encore un autre album studio (Bleu Noir) vomitif au possible et enfin ce Monkey Me dont il est question dans la chronique (4 albums en 4 ans, pour du Farmer ça sent le bâclage).
J'évoquais plus haut les quelques plages un peu honteuses des premiers albums.
Ces morceaux tantôt kitschs, tantôt maladroits ou tout simplement mauvais que l'on passait rapidement sur la platine mais qui faisaient tout de même partie intégrante de l’œuvre tout en étant éventuellement attachants.
Eh bien les 3 derniers opus de Farmer sont selon moi constitués à 80/90% de ces morceaux difficilement "assumables" qui, maladroitement agglutinés les uns aux autres, n'ont vraiment rien d'attachants.
J'ai essayé pourtant, essentiellement au casque (le ridicule ne tue pas mais tout de même, j'ai des voisins et une réputation à tenir dans l'immeuble !) mais je me retrouve inévitablement devant un mur de médiocrité bien trop difficile à franchir. Même équipé des cordes de la nostalgie, ça passe pas !
Il n'y a plus rien de l'originalité Farmer.
J'aimais une Mylène sombre, torturée, expérimentale (pour de la variété bien entendu) et ne subsiste de ces laborieux essais que formatage daté et mauvais goût.
(J'englobe volontairement Point de Suture, Bleu Noir et Monkey Me, la soupe servie goutant sensiblement la même chose selon moi)
Rien ne me semble au niveau de ce qu'elle a pu faire auparavant. Ni les textes, ni les instrus, rien. Même l'imagerie, fondamentale dans l'univers Farmer, n'a plus rien d'excitante (sans déconner la pochette de Monkey Me...).
J'ai juste l'impression d'une mauvaise blague qui commence sérieusement à durer ; la sensation qu'il faudrait mettre un terme à toute cette mascarade avant que ne soit encore plus gravement écorné le reste de l’œuvre.
Alors bon, je continue quand même de temps en temps de m'envoyer un p'tit l'Autre ou un Ainsi soit-je avec un immense plaisir mais le rayon "Farmer" de ma CDthèque a certainement définitivement migré vers le bas de l'étagère et je crois malheureusement qu'il n'est pas prêt de croitre davantage ni de retrouver sa place bien en évidence.
J'assume plus.
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