Recherche avancée       Liste groupes



Moyenne établie
sur la base de
5 commentaires notés  
[?]



Goldman Jean-jacques
Demode
Page  1 |

le 27 Novembre 2017 par FRANCOIS


Cela faisait très longtemps que je n'avais pas écouté cet album. Il faut dire que pendant une longue période je n'assumais pas d'écouter JJG, faut dire que j'étais bien con. Je devais être en primaire quand j'ai entendu à la radio "Il suffira d'un signe". Je n'étais même pas un embryon quand l'album est sorti et quand j'ai entendu l'extrait en question Chansons pour les pieds était sorti depuis déjà 3/4 ans. Etant trop jeune pour comprendre les paroles, c'était surtout les notes qui tournaient en boucle et le riff de la chanson qui m'avait interpelé. C'était la première fois que je m'intéressais au son d'une guitare électrique. Une fois rentré chez mes parents en fouillant dans les étagère je trouve cet album, puis un autre avec une pochette en noir et blanc, un avec écrit Positif et puis l'album avec écrit En Public où il apparaît de dos devant un piano.

Pendant plusieurs mois, j'ai écouté ces albums en boucle (et sans rien comprendre au texte) et les titres les plus rock m'impressionnaient vraiment à l'époque et je trouvais aussi Goldman classe avec ses cheveux longs. Puis, au bout de quelques mois, j'ai vécu un gros tournant en tombant je ne sais plus trop comment sur 2 groupes avec des looks très impressionnants (je devais avoir 11 ans a peine). En effet, l'un avec un guitariste déguisé en écolier (ce qui à l'époque m'avait pas mal perturbé) et un autre où les quatre membres étaient maquillés et dont l'un crachait du sang sur scène. Mais ce furent vraiment les riffs de guitare, les mélodies, l'attitude et l'énergie qui ont fait que j'ai mis JJG de côté jusqu'à le trouver ridicule.

Plus les années passaient et plus ma passion pour le rock grandissait. Je découvrais plein de nouveaux groupes très connus ou pas du tout et je me posais plein de questions pour savoir comment j'avais fait pour m'intéresser à un truc pareil. Et puis nous voilà aujourd'hui, il a dû se passer dix ans entre le moment ou j'ai délaissé l'artiste et maintenant, devenu un beau jeune homme d'une vingtaine d'années toujours passionné par le rock. Bref, je me baladais alors entre les bacs d'un disquaire quand je suis tombé sur cet album et En Public, me remémorant les bons souvenirs de ce petit enfant tout fou, quand il entendait les riffs de "Minoritaire" ou "Encore un matin" et aussi des années ou je le méprisais et le trouvais nul, mais je décide de prendre les 2 albums sur un coup de tête. Je suis déjà nostalgique à cet âge, qu'est-ce que ce sera à 50 ans ! Je rentre chez moi et je prends l'album Démodé en premier et j'arrête de vous faire chier avec ma vie, passons à l'album.

L'album commence avec "A l'envers", une petite guitare acoustique puis une électrique, et vient le premier couplet et le refrain et c'est là que l'on sent que l'artiste doute de lui-même. Je me reconnais également dans cette chanson quand on se pose plein de questions et que l'on n'est pas assez bien aux yeux des autres.

"Sans un mot" me laisse indifférent (je préfère la version live avec le solo à la fin) tout comme "Brouillard" mais par contre "Pas l'indifférence" me pousse également à me poser plein de questions sur cette routine où l'on tombe inconsciemment sans se laisser surprendre par les choses de la vie. On comprend également que Goldman a cette même frayeur et ferait n'importe quoi pour ne pas tomber dans cette routine. Et puis là vient "Il suffira d'un signe", un titre qui n'a absolument pas pris une ride : cette montée en crescendo et ce couplet que Goldman répète plusieurs fois dans la chanson avec à chaque moment le riff qui s'accélère (toute proportion gardée, on ne parle pas de Speed Metal) font que ce titre devient un incontournable de l'album. On comprend pourquoi c'est celui-ci qui a été retenu pour devenir un single et ce fut une excellente idée.

Je ne vais pas décrire chanson après chanson mais juste maintenant pour finir vous parler du titre "Quelque chose de bizarre" et de "Le Rapt" qui pour moi sont 2 titres avec des ambiances très étranges, notamment du fait des scènes qui nous sont décrites par Jean-Jacques. Ils font partie de mes titres préférés de l'album et le terminent de la plus belle des manières.

Bref tout ça pour dire que oui la voix suraigüe de Goldman peut parfois être à la limite du supportable mais tout ça est compensé par des textes très bien écrits et des solos de guitare avec des phrases empruntées au blues et au rock. C'est ça qui a fait remonter la personne dans mon estime. Après plusieurs recherches plus approfondies et le visionnage d'un DVD souvenir de tournée je me rends compte que l'artiste tirait ses références de la même culture qui m'avait plus attiré et donc les mêmes références musicales venant de la culture anglo-saxonne. Alors oui Goldman n'est plus l'idole qu'il était pour moi il y a une dizaine d'années mais je pense que si je n'étais pas passé par Goldman je pense que je ne serais pas tombé sur Kiss et AC/DC et que je ne serais pas cette personne qui fait les foires aux disques et traîne sur internet pour découvrir de nouvelles choses. Ce disque a quand même une place très à part dans mon coeur, car faut dire que tout a commencé avec le single de cet album.

Par Forces Parallèles

Salut François,
on apprécie ton enthousiasme, mais tache de surveiller ton orthographe ou on ne pourra plus valider tes commentaires !
Bien à toi
Erwin


le 09 Mars 2017 par REALMEAN


"Démodé", ou plutôt le 1er album sans titre de la série, n'est peut-être pas le meilleur de Jean-Jacques. Mais c'est sans doute le plus méconnu. Sans doute le plus rock (et le rock à la française reste une denrée rare, même à l'heure d'aujourd'hui). Surprenant, au sortir d'un Taï Phong qui prenait une orientation résolument progressive. Et peut-être, je dis bien peut-être, l'album le plus noir qu'il ait jamais composé. En cela, je garde une réserve, car "Démodé" rivalise avec "En Passant", à l'autre bout ou presque de la discographie. Mais la composante qui est vraiment propre à ce premier album, comme on l'aura noté avec évidence, c'est ce vocal très, très haut perché, à la limite du supportable en tout cas pour (un grand) nombre d'oreilles non averties. Je peux comprendre que certaines soient définitivement allergiques. Pourtant, ce qui fait la magie, ou au contraire rend une production rédhibitoire, est souvent là, sur le fil du rasoir: pour basculer cet album dans la catégorie des véritables réussites, il faut saisir la quintessence du désespoir dans ce chant suraiguë. Ce premier opus a quelque chose de fabuleux, mais on passe à côté si cette condition sine qua non n'est pas satisfaite.
'J't'aimerai quand même'... 'Jamais, jamais, jamais l'affaire'... Je crois que j'ai rarement entendu le chanteur, après cela, hurler aussi fort son désarroi et sa solitude.

le 02 Mars 2010 par POWERBEAUF


Ne pas chroniquer les albums de GOLDMAN, d'OBISPO, de CLAUDE FRANCOIS, ou de SARDOU ? Et puis quoi encore ? Qu'on aime ou qu'on déteste ces artistes, qui peut nier qu'ils font partie intégrante du patrimoine de la chanson francophone (pour ne pas dire de la culture populaire francophone)? Franchement, il y a quelque chose qui m'échappe dans l'existence-même de ce débat typiquement franco-français.

Pour en revenir à l'album, je pense qu'il constitue un départ honorable dans la carrière solo de GOLDMAN. On sent qu'on affaire à un musicien plutôt inspiré et à la voix originale, mais parfois insupportable. En clair, c'est le genre de LP sympathique qui fait qu'on jettera une oreille sur son successeur. Toutefois, je reconnais que je réécoute rarement ce disque, car il est loin de valoir ce que GOLDMAN a réalisé par la suite.

3 étoiles bien méritées.

le 01 Mars 2010 par BARBELé


Chroniquer Goldman sur FP ? Très bonne idée ! Un compositeur talentueux, aux influences musicales multiples et notamment (si je me souviens bien de certaines interview de l'époque) le hard rock et le rock FM. Je ne vois vraiment pas au nom de quel critère il n'aurait pas sa place ici.
Sans compter que quelqu'un d'aussi detesté par les critiques à ses débuts ne peut qu'être sympathique !

Quant à ce disque, bon... Même s'il n'est pas comparable aux usines à tubes que seront les albums suivants, il reste efficace.
Merci au chroniqueur, et vivement la suite.

le 01 Mars 2010 par TERRY


Pas son meilleur. Le suivant sera un peu meilleur, mais en effet, il faudra attendre 6 ans pour son meilleur album studio !
Ceci étant, ce "Démodé" reste très sympathique !













1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod