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Johnny Hallyday
Johnny, Reviens ! Les Rocks Les Plus Terribles
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le 15 Juillet 2013 par RAMON


@ BERTRAND
Que Johnny ait été l'objet d'une instrumentalisation en "haut lieu" à la période de l'ORTF, cela reste une option (très) plausible, il n'empêche qu'il suffit de se référer aux témoignages de premières mains de l'époque pour se rendre compte à quelle point lui et ses quelques petits camarades divisaient l'opinion et les générations.
Le mépris affiché à son encontre par tout ce comptait parmi l'élite musicale ou sociétale, n'est en rien une légende, pas plus que la ferveur tournant à l'émeute qui accompagnait ses déplacement.
Quant à écouter du rock Roumain ou Grec à l'époque, il y a comme un doute concernant un pays sous le joug de la dictature communiste et un autre en proie à une instabilité telle qu'il n'allait pas tarder à sombrer lui aussi dans l'autocratie.
Maintenant, il existe du rock chanté dans des tas de langues, sortons d'Europe et allons en Corée par exemple: Shin Jung-hyun totalement inconnu ailleurs que chez lui est une légende dans son pays, qui affiche plus de 70 balais à son compteur, un contemporain de Johnny donc et surtout un des dix guitaristes au monde à s'être fait remettre par la marque Fender une guitare en hommage à sa carrière.
Que faisait ce monsieur à ses débuts ? Il reprenait des standards du rock américain pour les militaires des bases US, implantées dans son pays et visiblement les GI's ont apprécié.
L'armée américaine ne s'est pas contentée d'apporter ses clopes et ses chewing gum partout où elle résidait, la musique faisait partie du package du soldat et la France n'a pas échappé au phénomène.
Alors ne méprisons pas trop vite le rock'n'roll repris par des barbares de tout poil destiné à être diffusée en version doublée pour les autochtones, ça a pu donner de bonnes comme de mauvaises chose en fonction des interprètes.
Dernier exemple, la musique des Beatles s'est diffusée à Cuba, via les orchestres de Salsa qui l'ont fait vivre dans ce pays soumis à la fois au blocus et à la censure.
Enfin, je persiste à affirmer que cet album est excellent, bien rock et bien hargneux, Joey Greco le guitariste américain qui accompagne Johnny y fait des étincelles que l'on entend pas forcément sur les versions originales que je connais et apprécie car beaucoup plus que de Johnny dont je n'aime que quelques disques déjà très anciens, je suis fan des Chuck, Gene, Jerry Lee et autre Eddie.
N'oublions pas non plus que Steve Marriott et Peter Frampton ont eux même participé aux reprises des titres du Pie figurant sur le millésime 69 de Johnny.
Dernière chose, il semble que les américains (qui ne savent plus quoi inventer, il est vrai) s'apprêtent à accueillir Johnny pour une vingtaine de dates dans des salles prestigieuses pour des shows rock'n'roll old school.
Bien à toi.

le 15 Juillet 2013 par BERTRAND


Un véritable amateur préfèrera toujours les originaux, ce disque en est l'illustration.

La raison de l'existence médiatique de J.H fut tout simplement la volonté étatique de faire barrage au risque d'hégémonie de la langue anglaise du fait de l'explosion du R'nR dans la jeunesse de France de l'époque.

J.H fut donc l'instrument politique de ce que l'on appelle aujourd'hui la "francophonie" à une époque où la langue maternelle d'une partie non négligeable des "Français" n'était justement pas le français et où l'emprise de cette langue dans le quotidien était encore relativement faible, du moins encore fragile dans de nombreux points de l'hexagone (Alsace, Bretagne, Pays basque, "Occitanie"...).

Lorsque l'on sait cela, on comprend le ridicule qui découle l'audition de cette musique "adaptée", aujourd'hui plus que jamais... On a la réponse à la question : "comment cette horreur a-t-elle été possible ?".

N'importe quelle personne désirant découvrir le R'nRoll ira aux sources de cette musique. Vous iriez écouter du Rock en roumain ou en grec pour vous faire une idée de ce qu'était le R'nR au début des années 60 ?



le 13 Juillet 2013 par RAMON


Elvis est mort en partant à l'armée, mais comme par enchantement il a fait une brève réapparition en 1968, le temps de publier deux excellents disques.
Pour Johnny, c'est pareil, Johnny reviens... est son testament, tout comme "rivière..." est sa résurrection avant son ascension définitive vers des cieux d'où il n'est pas revenu. Ne croyez pas ceux qui disent l'avoir croisé en train de faire du shopping sur une île lointaine ou encore sur une moto au Nouveau Mexique, ce sont des affabulateurs qui font les intéressants...tiens l'autre jour un bon pote m'a dit qu'il était allé le voir en concert il y'a peu...quel farceur celui-là ! J'en ai encore les larmes aux yeux quand j'y pense.
Donc, il y'a fort longtemps, dans un royaume reculé qui ne connaissait pas le rock'n'roll (et ne le connaitrait toujours pas aux dernières nouvelles), sévissait un hors la loi,vilipendé par toute la bonne société musicale (Henri Salvador, vous connaissez ?) mais pas seulement, capable de mettre à sac le Golf Drouot en quelques minutes avant de ravager l'Olympia dans des délais aussi courts.
Comment ? Principalement en interprétant des titres du répertoire rock Américain, traduits pour l'occasion dans la langue de Molière, idiome antérieur au célèbre Ahqueu qu'un sosie a adopté pour singer son idole de jeunesse.
Des hordes de jeunes barbares cassent tout ce qui tombe sous leurs mains pendant ses concerts, les bagarres sont nombreuses malgré la maréchaussée qui veille, mais se voit vite débordée.
Ici, le jeune révolté sait que la partie sera bientôt perdue et que le peloton d'exécution l'attend, aussi il recrute un authentique desperado de la six cordes pour accomplir ses dernières razzias et entrer ainsi dans la légende à côté des frères James et le moins que l'on puisse dire est que la réussite est totale, tant l'apport de l'américain Joey Greco en tant que première gâchette fais du bien à un gang de musicos qui n'en demandait pas tant pour se lancer à l'abordage des masses et convertir toute une génération de jeunes écervelés à la cause de la musique de voyous, appellation donnée au rock'n'roll à l'époque.
Depuis,quelques uns ont fait le deuil de leur héros de jeunesse lâchement abattu par le business et la respectabilité mais il est également fréquent de croiser des types qui portent sur le torse l'effigie d'un gars qui lui ressemble physiquement, sauf que celui-là fréquente des lieux du type "le Fouquets un soir de fête pour ex-ministre de l'intérieur", confond Zazie et Zidane à la télé, explique son exil Suisse parce qu'il a déjà offert un porte-avion à la France en impôts cumulés (perso, j'aurai préféré des hopitaux ou des écoles, mais bon...), pousse la chansonnette en compagnie de Céline de Las Vegas et j'en passe des mûres et des pas vertes... donc rien à voir avec le type qui chante les rocks les plus terribles, vraiment rien.
Non rien.













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