C'est par cet album que j'ai connu Iron Butterfly. Forcément, c'est le plus connu. Je n'ai pas regretté mon achat.
Un groupe avec des musiciens vraiment talentueux. Un organiste avec une voix unique, un jeune prodige de la guitare, un bassiste fou, et un batteur furieux.
- "Almost anything that you want" : typique de l'esprit 1967, léger et libéré, positif, avec de belles harmonies vocales, bref entraînant.
- "Flowers and beads" : une petite ballade sans grande prétention qui sonne plus 1966, Lovin' Spoonful.
- "My mirage" : le chroniqueur a tout dit, avec une justesse rare. Rien à ajouter, si ce n'est que c'est mon morceau préféré de l'album (en dépit du côté répétitif).
- "Termination" : là, il y a beaucoup plus à dire que ce qui a été dit dans la chronique. Car c'est l'oeuvre du jeune guitar hero Erick Braun, et ce petit jeunot a plus tard fait montre d'un talent artistique qu'on peut sentir ici déjà.
En 1er lieu, la référence à une mythologie (les sirènes, ainsi que Lorelei) dans le texte.
Musicalement, ça ressemble à du pré-Heavy metal.
Mais le morceau se termine par une ritournelle nostalgique qu'on croirait sortie du 16ème siècle, d'un chateau de la Loire par exemple. Une sorte de berceuse pour enfant royal.
Personnellement, j'adore cette mystérieuse et courte fin de morceau.
Dans l'album suivant, "Ball", Braun écrira encore une très belle chanson qui mérite vraiment d'être connue, "Belda beast". Une sorte de blues (musicalement parlant) poétique que je considère pour ma part comme le meilleur titre de cet album "Ball".
- "Are you happy" : à mon avis le morceau qui caractérise le plus le son du groupe à cette époque, d'ailleurs il figure dans tous les concerts.
Tout le monde s'accorde à classer Iron Butterfly dans la catégorie "Acid rock", mais il est aussi difficile de cerner le style "rock" que son équivalent psychédélique.
Mieux que des mots, ce morceau pour décrire Iron Butterfly.
- "In a gadda da vida" : superbe titre au riff célébrissime (repris dans nombre de productions télé américaines), et qui met en avant la voix unique (je me répète) du chanteur-organiste, Doug Ingle. Une voix autoritaire, facilement terrifiante, on croirait entendre Dieu dans "Les 10 commandements", mais en plus funky !
Dans la réédition CD, ils ont mis en prime la version courte de la chanson qui permet de l'apprécier sans le long solo de batterie (et les bruitages sur le manche de la guitare).
Au final, un bon album, et pourtant je préfère le suivant, "Ball", qui a l'avantage d'offrir plus de morceaux, tous très réussis en gardant les ingrédients de "In a gadda da vida".