Très belle chronique pour ce qui est sans conteste l'un des plus beaux films au monde, par la mélancolie et l'onirisme qu'il dégage. J'ai toujours considéré la B.O. de MORRICONE comme le compagnon d'aventure de Noodles, au même titre que ces trois autres acolytes. Il faut dire que 3 h 40 durant, ce brave Ennio crée un univers sonore tout à fait immersif qui se fait tantôt nostalgique, tantôt festif, correspondant toujours avec force justesse au destin du personnage interprété (que dis-je, sublimé) par Robert de Niro. Cette soundtrack ne peut toutefois se suffire à elle-même, tant elle porte en elle ce fantastique scénario de LEONE. La symbiose entre les deux hommes est parfaite ici, et toujours au service de l'histoire. Comment, alors, ne pas se prosterner devant les merveilles que sont le titre éponyme, "Poverty", Deborah's Theme" et le flûtesque "Childhood Memories" (cette scène sous le pont !) ? Je n'aime pas employer ce mot à tort et à travers, mais là force est d'admettre que ce film et sa bande originale sont des chefs-d’œuvres. Voilà, le mot est lâché.