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2018 Love Yourself: Tear

BTS - Love Yourself: Tear (2018)
Par DERWIJES le 22 Novembre 2018          Consultée 854 fois

Commençons par résumer les bases : la K-Pop, c’est la pop coréenne. Extrêmement populaire en Corée du Sud, le genre s’exporte de mieux en mieux en France. En témoigne le concert des BTS qui a donné lieu à plusieurs reportages-vérités plein de lieux communs de la part de médias complètement paumés qui essaient de prendre le train en marche. Le public est généralement adolescent, parfois jeune adulte pour ceux qui ont découvert le genre quand il commençait à s’exporter, il y a 6 ou 7 ans de cela.

Côtoyant quotidiennement un public de jeunes adultes faisant régulièrement référence à la K-Pop, j’ai choisi de m’y intéresser et d’écouter quelques albums. La première chose que j’ai remarqué, c’est l’homogénéité du style : écouter un album de K-Pop revient à écouter tous les albums de K-Pop sortis jusque-là. Et au vu de la popularité du groupe, j’ai choisi de m’attaquer au dernier album des BTS précédemment cité, dans son édition coréenne de base. Oui, il faut savoir que les disques sortent en d’innombrables éditions : Version coréenne, japonaise, américaine, européenne, de luxe, ultime…

Quoiqu’il en soit, le résultat est le même. C’est mauvais. Vraiment mauvais. Parce que, ce que j’aurais dû préciser dès le départ, c’est la K-Pop n’est pas de la musique, mais un business. Faire du fric sur le dos des ados, ça fait un moment que ça existe, penser aux SPICE GIRLS, Britney SPEARS et autres TOKYO HOTEL…Mais les labels coréens sont encore montés d’un niveau et se sont dit que plutôt que de produire un artiste et d’espérer qu’il fonctionne, ils allaient en créer de toutes pièces. Et pour cela, ils suivent une procédure rigoureuse : d’abord, ils passent des castings pour recruter des jeunes intéressés. Ceux et celles choisis subissent des opérations de chirurgie esthétique pour ressembler aux canons de beauté en vigueur avant de s’entraîner à la danse et au chant. Ce n’est qu’ensuite qu’ils participeront à diverses émissions de télé coréennes pour faire parler d’eux avant d’enregistrer un album de chansons déjà préparées pour eux…Le tout sous la tutelle de leur producteur, qui contrôle chaque aspect de leur vie. Cette description semble sortie des pires cauchemars des meilleurs auteurs d’anticipation !

Mais pour les amateurs de musique le cauchemar n’est pas fini, car il faut encore écouter leur musique. Et comme le seul but de la K-Pop est de vendre, vendre, vendre et encore vendre, ils font ce qui fonctionne : de la bouillie electro/r’n’b/rap absolument infâme, avec des couplets chantés en coréens et des refrains dans un anglais plus qu’approximatif pour faire chanter le public occidental. L’image qu’ils renvoient est tout en paradoxe, à la fois hyper-sexualisé mais lisse et sans défaut. Le principe et les déviances de ce système sont déjà nauséabonds en soi, mais la cerise sur le gâteau vient avec la prédominance du genre en Corée du Sud : les labels profitent de la popularité du genre pour l’imposer partout dans le pays et faire croire aux habitants qu’il s’agit d’une importante part de leur patrimoine culturel et qu’ils doivent en être fiers.

Le plus hallucinant est de voir le fanatisme des fans. On le sait, le public de jeunes adolescentes visés par ces musiques est facilement manipulable et permet d’engranger rapidement des millions. Mais encore une fois, la K-Pop va plus loin en se lançant dans un véritable business de merchandising. Il est impensable de ne pas se rendre à un concert sans son glowstick, son t-shirt, sa casquette, sa pancarte et ses chaussettes à l’effigie du groupe ! Et attention, ledit merchandising change à chaque nouvel album et chaque nouvelle tournée, restez à la page…Ils ont parfaitement compris l’utilité d’internet, des blogs et des sites de fans pour faire parler, en jouant à fond la carte de la fanfiction et du « ship » (relation fictive entre deux personnes imaginée par les fans). Cette idolâtrie ne fait que les déshumaniser encore plus, n’en faisant que des poupées Barbie grandeur nature doublés d’animaux de foire n’existant que pour exécuter les tours qu’on leur a appris.

En soi, que de la musique soit composée uniquement pour être consommée n’a rien de novateur. Que cette musique soit mauvaise, au mieux médiocre mais sans aucune âme ne surprend pas non plus, à une époque où cela semble être la norme pour le mainstream. Ce qui choque avec la K-Pop, c’est que cette manière de faire de la musique soit répétée à la chaîne comme dans une usine en formatant des êtres humains comme des machines pour offrir un produit final qui prend clairement l’auditeur pour un abruti. Et que les médias, les critiques et le grand public ne s’en offusquent pas, et pire, en demandent plus, prouve que les nouveaux habits de l’empereur n’ont pas fini de faire fureur.

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3. 전하지 못한 진
4. 134340
5. 낙원 (paradise)
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7. Magic Shop
8. Airplane Pt.2
9. Anpanman
10. So What
11. Outro : Tear



             



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