Recherche avancée       Liste groupes



      
SYNTHPOP  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Voyage, Hans Edler
- Style + Membre : Suzi Lane , Stainless Steal, Trax, Spinach, Philip Oakey & Giorgio Moroder, Harold Faltermeyer , Dino Solera , Donna Summer , Giorgio Moroder / H. Falterme , Keith Forsey

Giorgio MORODER - Innovisions (1985)
Par BAKER le 1er Décembre 2018          Consultée 1243 fois

Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Bah, un nouvel album de Giorgio MORODER ! aurait-on pu s'exclamer en 1985. Après tout, quoi de plus normal? Le bonhomme est omniprésent sur les ondes et surfe sur sa vague de succès. Et Giorgio de bien préciser : voici Innovisions, mon nouvel album. Sauf qu'en le décortiquant, il s'agit d'une bête curieuse puisque la moitié du disque n'est pas inédite. Vous aurez 5 titres nouveaux dont un qui n'est autre que l'hymne officiel des jeux olympiques de Los Angeles, et 5 remixes de titres anciens de MORODER solo.

C'est donc dès le départ un curieux hybride, mélange de neuf et de vieux, avec le vieux quelque peu relifté pour donner de la cohérence à l'ensemble. Un peu fainéant comme procédé, mais avant de voir le bon côté des choses, un 'léger' souci va vite perturber la première écoute : MORODER nous refile deux extraits de son album de 1983 avec Joe ESPOSITO... tels quels ! Certes, "My Girl" et "Lady Lady" sont deux très bonnes chansons, mais elles n'ont rien à faire ici. Et encore, "My Girl" en seconde position est un bon choix, tandis que "Lady Lady" en avant-dernier tombe comme un cheveu sur la soupe. On a l'impression d'écouter une mauvaise compil de station-service.

Heureusement, le bilan n'est pas si noir et après avoir avalé cette couleuvre, on découvre trois remixes corrects et 5 inédits corrects aussi. La constance dans la moyenne. Si le remix de "Chase" de Midnight Express semble un peu raté, les guitares funky ne faisant pas oublier un couplet affadi, le pont sans mélodie lui donne une légitimité certaine. Plus intéressantes sont les mises à jour "2.0" du cucul "Baby Blue" et du tubesque "From Here to Eternity" : ces deux vieilleries (5 et 6 ans, une éternité effectivement !) se voient affublées de nouvelles séquences qui les rajeunissent, et ce qu'elles perdent en charme, elles le regagnent en efficacité purement 80's. Intéressant dans tous les cas.

Les inédits se partagent également les pour et contre de manière très équilibrée. Le fameux hymne, "Reach Out", n'est pas mal fichu dans son genre - intro à la Demis ROUSSOS, accélération synthétique maîtrisée, guitares héroïques, mais on sent que MORODER aurait pu aller encore plus loin dans la putasserie mélodico-choucroute (d'ailleurs, il le fera, en 1990 !). Le riff de "Shannon's Eyes" est attendu mais très efficace, "American Dream" est pataud et suffisant mais c'est une lourdeur quasiment assumée, comme une critique de ce fameux rêve américain. On pense à Scarface ; connotation ravivée par la présence au chant du même - et peu fin - Paul ENGEMANN.

Plus discutables s'avèrent les titres d'ouverture et de clôture, qui possèdent les mêmes qualités (un refrain mélodique très fédérateur, avec pour "Night Time" la très belle voix de la pétillante Edie MARLENA) et le même défaut : des sons qui ne semblent pas accordés et sonnent faux - une cithare surmixée pour "Night Time", un synthé type Emulator pour "Face to Face". Ce qui rend les deux chansons bien plus pataudes qu'elles ne devraient, et est assez intrigant de la part de MORODER pourtant jugé à l'époque sorcier des studios.

Ce défaut en réalité achève le côté bâclé, produit à la va-vite de cet album qui n'en est pas vraiment un. Un disque troublant, pas vraiment une compile, puisque pas du tout exhaustive, pas un E.P, pas un album de remixes. Dans tous les cas, pas une réussite totale, un bon petit moment, tout petit, où l'auditeur se voit sans cesse gêné par des détails, sans pour autant crier au vol. MORODER abuse un peu de son statut de maître incontesté de la bande FM, et cette récréation aussi légère que dispensable reste un mystère commercial et artistique.

Note finale : 2,5/5

A lire aussi en POP par BAKER :


Kip WINGER
Thiscconversationseemslikeadream (1997)
Une belle leçon de classe et de témérité.




The NIGHT FLIGHT ORCHESTRA
Sometimes The World Ain't Enough (2018)
Le convecteur temporeeeeeeeel !


Marquez et partagez





 
   BAKER

 
  N/A



- Edie Marlena (chant)
- Joe Esposito (chant)
- Paul Engemann (chant)
- Giorgio Moroder (claviers, prog)
- Brian Reeves (claviers, prog)
- Tom Whitlock (claviers, prog)
- Arthur Barrow (claviers, prog, basse)
- Sylvester Levay (claviers, prog)
- Richie Zito (guitare)


1. Night Time Is The Right Time
2. My Girl
3. American Dream
4. Baby Blue
5. From Here To Eternity
6. Reach Out
7. Shannon's Eyes
8. The Chase
9. Lady Lady
10. Face To Face



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod