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2012 Polymorphic Code
2014 Octopus 4
2016 Brute Force

The ALGORITHM - Compiler Optimization Techniques (2018)
Par BAKER le 6 Février 2019          Consultée 1345 fois

On savait THE ALGORITHM peu porté sur le minimalisme. Sur son premier album, le projet faisait feu de tout bois, et cette surenchère technique, technoïde même, commençait à devenir un poil pesante, malgré une richesse d'arrangements stupéfiante. Est-ce le side-project BOUCLE INFINIE, tout aussi électronique mais un chouïa plus dreamy, moins rempli, qui donna envie à Rémi Gallego de sauter le pas ? Toujours est-il que ce Compiler est bel et bien du ALGO, mais light. L'album est moins porté sur le remplissage technique, il ne possède finalement que peu de mélodie, le côté djent est assez peu développé, et...

...et inexplicablement, on se sent bien, dans ce disque. Il ne révolutionne rien, pourtant. Mais il révolutionne ALGORITHM. Les nappes prennent le temps de se développer. Les détails synthétiques, autrefois fourmillants, à la limite de la lisibilité, sont ici un peu plus creusés en profondeur avec amour, avec soin, et du coup, puisque le choc du style foutraque et in-your-face est passé depuis deux albums, c'est ici le plaisir pur d'écoute qui est au centre du débat. On peut sentir qu'avec cette économie de moyens (toute relative), Rémi se fait plaisir et redécouvre la joie de faire de la MAO. Il n'y a qu'à écouter le premier morceau, "Cluster" : il ne se passe pas grand-chose pendant la première moitié. Mais on savoure le moindre pitch shift, le moindre effet, la moindre séquence.

Il laisse bien traîner quelques effets de glitch sur le pont, sa marque de fabrique, mais globalement c'est surtout le côté épique et entraînant, dans la simplicité, qui est mis en valeur. Il y a même quelque chose de juvénile là-dedans : passage speed à double grosse caisse, guitare claire, il s'amuse avec sa banque de sons et si la compo est simple, elle n'est jamais simpliste. On est plus proche de Klaus SCHULZE que de groupes de dubstep. Les pads de "Fragmentation" font penser au logiciel Ghostwriter de Steven WILSON, avec une mélodie très simple jouée sur un synthé gras, lourd, presqu'envahissant qui rappelle une grande page de la M.E. : "Rendez-Vous III" de Jean-Michou. La seconde partie, elle, est plus rock électro avec un felling de course poursuite qui fait penser à un Harold FALTERMEYER remis au goût du jour.

Une suite d'accords épique à la pop 80's dans "Binary Space", du heavy qui envoie bien, mélangé à des sons rappelant VANGELIS voire EXXOS sur "Superscalar", une vraie mélodie synthwave pure et dure pour finir avec "Sentinel Node" : 5 titres et puis s'en va, mais pourtant l'album ne fait pas chiche ou bâclé, il se laisse savourer, à pleins tubes, telle une récréation délivrante, autant pour l'artiste que pour nous. Le parti-pris de faire durer les titres se montre payant, et si le disque n'a plus le côté novateur de ses ancêtres, il reste une très bonne façon de découvrir ce projet hors-normes.

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   BAKER

 
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- Rémi Gallego (claviers, prog, guitare, basse)


1. Cluster
2. Fragmentation
3. Superscalar
4. Binary Space
5. Sentinel Node



             



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