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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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1995 The Light
1996 Beware Of Darkness
1998 The Kindness Of Stran...
1999 Day For Night
2000 V
2002 Snow
2003 Feel Euphoria
2005 Octane
  Gluttons For Punishment
2006 Spock's Beard
2008 Live
 

- Membre : Transatlantic, Asia Featuring John Payne
- Style + Membre : Neal Morse

SPOCK'S BEARD - Day For Night (1999)
Par MARCO STIVELL le 14 Mars 2019          Consultée 1000 fois

Le rythme de production soutenu n'est pas un mal en soi (regardez la plupart des groupes de rock progressif classique), mais il peut nuire à la qualité de production lorsqu'on tend à répéter les mêmes schémas et qu'on veut trop en faire. C'est le cas de Day for Night, quatrième album de SPOCK'S BEARD. Il suit de près The Kindness of Strangers (1998), comme Beware of Darkness (1996), sauf que celui-ci n'en avait guère pâti, au contraire. Quand on ne peut pas s'arrêter dans la course, il faut parfois des retombées pour préparer le meilleur : l'année suivante est celle de V, Snow ne nécessite que deux fois douze mois de plus.

Day for Night, cet espèce d'entre-deux, est de nos jours apprécié pour deux raisons : certains ont découvert SPOCK'S BEARD (le prog, même) grâce à lui, et il y a les fans de la "période Neal Morse" aux yeux de qui tout ce qui a été fait de 1995 jusqu'en 2002 reste intouchable. Pour votre serviteur, le problème est le suivant : l'ensemble se traîne dans les grandes longueurs et cela donne une heure sept minutes bien laborieuse. Pendant longtemps, j'ai même pensé que le meilleur de Day for Night, c'est sa pochette !

"Skin", avec sa tendance pop californienne augmentée de cordes, pourrait être bonne mais demeure forcée dans son refrain, son pont aussi. "Giberrish" est miné par les effets de guitare bruitiste d'Alan Morse, mais au moins, même si le final reste fade, SPOCK'S BEARD sait qu'un solo de batterie est meilleur en étant accompagné par les autres instruments. Et puis sur ce titre, on entend un peu les strates vocales à la GENTLE GIANT, absentes du disque précédent.

"Can't Get It Wrong" a le même problème que "Skin" en pire, "The Gypsy" mélange blues sombre et funk-prog sans passion. "Crack the Big Sky" et "Day for Night" proposent de bonnes idées, amoindries par d'autres. Le morceau-titre démarre par une nappe splendide de Ryo Okumoto, vite troublée par des élans prog superflus. Pour la suite, Neal Morse chante des mélodies splendides, sur fond de Mellotron et rythme latino chaleureux, mais il manque quelque chose. Le couple de solos guitare/orgue, hélas, ne dure pas suffisamment.

Pour l'autre titre, "Crack the Big Sky", tout va bien au départ (on passe pourtant du jazz au funk) jusqu'à ce que le saxophone rentre, pour la première fois chez SPOCK'S BEARD d'ailleurs. La fin traîne les pieds, comme une grande partie de ce disque en fait. C'est comme la suite finale, "The Healing Colours of Sound". Si vous en retirez la moitié, elle ne ferait que gagner, et puis peut-être que le groupe repenserait son dernier mouvement : le solo d'Alan Morse, si beau sur lit de Mellotron, est coupé de manière affreuse, même si la partie finale, heavy à souhait, est géniale. Mais bon, on vit dans un monde où il ne faut pas revenir sur le passé, alors !

Il en reste quand même de grandes choses, outre celles déjà mentionnées, comme ce "Distance to the Sun" qui fait oublier "June" tant les chants portent avec justesse une mélodie folk joliment ficelée. Même la réunion du groupe le temps d'une envolée finale glorieuse est parfaitement adaptée. Concernant le pavé-suite, il y a de bons effets rhythm'n'blues au début, mais le meilleur arrive sur "Lay It Down", un petit bijou planant.

On a l'impression que Day for Night, c'est l'équivalent (en librairie) de la méthode Prog Pour les Nuls, mais pas par des nuls, chose différente de The Light qui ressemblait à un CV. Ici, simplement, ils ne sont clairement pas au meilleur de leur forme, bien qu'ils mettent les moyens habituels.

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Neal Morse (chant, piano, synthétiseurs, guitare acoustique)
- Alan Morse (guitares lead, mellotron, choeurs)
- Dave Meros (basse, choeurs)
- Ryo Okumoto (orgue hammond, mellotron)
- Nick D'virgilio (batterie, percussions, choeurs)
- John Garr (saxophones)
- Joy Worland (cor d'harmonie)
- Eric Brenton, Tom Tally, John Krovoza (cordes)
- Byron House (violoncelle, contrebasse)


1. Day For Night
2. Gibberish
3. Skin
4. The Distance To The Sun
5. Crack The Big Sky
6. The Gypsy
7. Can't Get It Wrong
- the Healing Colors Of Sound
8. I. The Healing Colors Of Sound Part 1
9. Ii. My Shoes
10. Iii. Mommy Comes Back
11. Iv. Lay It Down
12. V. The Healing Colors Of Sound Part 2
13. Vi. My Shoes (revisited)
14. Vii. Urban Noise



             



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