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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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2019 The Great Adventure

The NEAL MORSE BAND - The Great Adventure (2019)
Par BAKER le 31 Juillet 2019          Consultée 865 fois

Vous savez quoi ? Je ne cherche même plus à faire de l'humour. Au bout d'un moment, quand on tend tellement le bâton qu'on en a des crampes, ce n'est même plus intéressant de répliquer. Oui, Neal MORSE fait toujours la même chose ; oui, sur cet album ça s'entend encore franchement ; et non, pas de circonstances atténuantes : ce double album est la suite directe du précédent, il est tiré du même roman de science-fiction, il est aussi long (c'est à dire DEUX FOIS TROP LONG), il partage la même pochette (c'est pour ça qu'on engage Paul Whitehead. Moi l'autre jour j'ai appelé Jean-Michel Jarre pour qu'il vienne changer ma sonnerie de Nokia 3310). Et donc oui, TOUS les poncifs concernant MORSE et son groupe sont PARFAITEMENT applicables à la virgule près.

Du reste, même en voulant être de mauvaise foi et me faire l'avocat du diable (un personnage fictif lui aussi. à moins que......), le début et la fin de ce disque parlent pour eux-mêmes. Une ouverture de dix minutes qui divulgâche toutes les mélodies, une première intro acoustique totalement clichée avec un thème non seulement archi-rabâché mais qui va être repris TRES souvent, puis une première longue suite à la construction DE-SES-PE-RANTE de redite éculée déjà vue répétée plusieurs fois à maintes reprises, avec un riff typé hard 70s ("Welcome to the world") qu'on a déjà entendu mille fois Y COMPRIS DANS CE DISQUE (voilà cinq minutes, merci l'ouverture), des ponts progressifs techniques gratuits et ennuyants, un "God's Theme" numéro quarante-douze ("A momentary change") prévisible à la note près, un "To the river" qui reprend le thème principal au ralenti que même Stevie WONDER l'avait vu venir...

...Et au milieu de ce marasme, "Dark Melody" ; courte, très efficace, dark effectivement, avec une production un peu différente, des harmonies subtiles, un chant excellent. Et le même phénomène se reproduira sur la dernière longe-suite-que-c'est-la-fin-et-snif-bouh : des répétitions de thèmes que vas-y c'est gratos, de la ballade acoustique préchi-précha, une longue chanson progressive en mode bilan-de-fin-de-trimestre chiante comme la pluie... Et là encore, l'ultime titre se montre être un gospel cucul mais plein de bonne volonté, avec un chanteur différent pour aérer, et un vrai final d'opera rock.

Bref, rien que de très banal chez la MORSE Company : une fois de plus, on se rend compte que le garçon sait toujours écrire des refrains frais ("Vanity Fair"), des bêtises rigolotes mais accrocheuses ("Hey Ho Let's Go", on rentre du boulot), des choeurs incroyables et de bons solos, mais que c'est la construction de l'album, forcée, calibrée, désespérante de platitude, qui rend le tout indigeste. L'album est long, interminable, séparation en deux disques ou pas, et on a de plus en plus l'impression d'entendre le AC/DC du prog, sauf qu'AC/DC, avec le recul, a eu une carrière plus riche en rebondissements stylistiques.

Et pourtant, The Great Adventure se montre légèrement supérieur à Similitude of a Dream. Simplement car une fois le kügelhöf digéré, ce disque possède plus de petites touches de folies, de moments de "vrai groupe de rock", de complicité et de plaisir de composer : le théâtral et viscéral "Venture in Black", le côté funky d' "Ouverture 2" qui est un instrumental court mais dense (tout l'inverse d' "Ouverture 1" donc), l'orgue juvénile et virevoltant à la YES de "The Great Adventure", le côté purement heavy metal de "Welcome To The World 2", jusqu'au doom sludge (raté, mais il est là) de "Element of Fear". On sent de nombreux sourires complices, des idées de dernière bourre, et comme d'habitude, ce sont les passages les plus simples qui semblent les plus naturels.

Allez, maintenant, la question qui fâche, la question habituelle, la question sans joker ni ami : que vaut ce disque par rapport aux autres MORSE ? Il est un peu plus fun certes, mais pas moins lourdingue que quasiment tous ses disques depuis One. Il est agréable mais anecdotique alors qu'il se veut grand-oeuvre. Bref, un de plus à entasser sur la pile. Avec juste le petit plus qui permet de réellement apprécier les musiciens plutôt que les subir. Mais je vous préviens : 103 minutes, c'est autant que Retour vers le Futur. Quitte à donner dans le déjà-vu...

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   BAKER

 
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- Neal Morse (chant, guitare, claviers)
- Bill Hubauer (claviers, chant, choeurs)
- Eric Gillette (guitare, chant, choeurs)
- Randy George (basse, chant, choeurs)
- Mike Portnoy (batterie, chant, choeurs)
- Chris Carmichael (strings)
- Amy Pippin (choeurs)
- April Zachary (choeurs)
- Debbie Bressee (choeurs)
- Julie Harrison (choeurs)


1. Overture
2. The Dream Isn't Over
3. Welcome To The World
4. A Momentary Change
5. Dark Melody
6. I Got To Run
7. To The River
8. The Great Adventure
9. Venture In Black
10. Hey Ho Let's Go
11. Beyond The Borders
12. Overture 2
13. Long Ago
14. The Dream Continues
15. Fighting With Destiny
16. Vanity Fair
17. Welcome To The World 2
18. The Element Of Fear
19. Child Of Wonder
20. The Great Despair
21. Freedom Calling
22. A Love That Never Dies



             



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