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- Style : Woob, Steve Roach
- Membre : Bleep
- Style + Membre : Biosphere / Deathprod, Hia / Biosphere, The Fires Of Ork
 

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BIOSPHERE - Microgravity (1991)
Par JOVIAL le 9 Septembre 2019          Consultée 1073 fois

Outre sa participation au groupe BEL CANTO, Geir Jenssen avait déjà à la sortie de Microgravity en 1991 deux autres albums à son actif : une cassette de synth-pop/électro produite en 1984 en tant que E-MAN, et surtout The North Pole By Submarine en 1989, disque d'acid house sorti sous le pseudonyme de BLEEP. À l'époque s'était par ailleurs constituée dans sa ville natale de Tromsø une petite scène de musique électronique dans laquelle notre homme joua un rôle prépondérant. Signé chez SSR Records, sous-division de Crammed Discs, son contrat n'est cependant pas reconduit alors qu'il adopte le nom de BIOSPHERE. Pour le label belge, Microgravity était tout bonnement considéré comme invendable, obligeant notre Norvégien à s'en aller toquer chez ses compatriotes d'Origo Sound. Une tragique erreur d'appréciation, surtout lorsque l'on connaît le succès qui sera la sien quelques années plus tard. Mais ne jetons pas la pierre à SSR Records pour autant. Avec cet album, Geir accomplissait une métamorphose qui avait justement de quoi dérouter, en s'éloignant progressivement de l'acid house de The North Pole By Submarine.
BIOSPHERE n'a ainsi conservé que quelques réflexes de sa période BLEEP, quelques rares beats dansants, quoique davantage dilués (''The Fairy Tale'', ''Chromosphere''). Pour le reste, Microgravity écrit aussi l'un des manifestes de l'ambient techno, dont les pistes ''Baby Satellite'' et ''Baby Interphase'' incarnent ici l'un des premiers exemples du genre. Geir Jenssen expliquait lui-même avoir voulu composer une œuvre intemporelle, évitant les clichés les plus évidents de la scène électronique de l'époque. Sa musique se démarque ainsi de la techno de Détroit, trop mécanique, trop froide, mais aussi de l'acid house, trop festive. En cela, il innove et choisit une autre voie. Des rythmes house ou techno toujours, mais intégrés à des morceaux incroyablement sereins. À l'occasion de sa réédition en 2015, l'écrivain américain Bobby Power soulignait à juste titre l'importance de cet album, en y décrivant là un modèle de la techno austère et bucolique prônée par Gas, Thomas Köner ou Seefeel, évoquant l’IDM spacieux produit par Aphex Twin, The Orb et Autechre.
Malgré des sonorités aujourd'hui quelque peu vieillies, Microgravity est, en dehors de toutes considérations stylistiques, un excellent disque de musique électronique, aux soundscapes riches, qui ravira les amateurs de larges espaces futuristes et étoilés. On sent poindre les ambiances atmosphériques de Patashnik, tout en conservant parfois cette approche rythmée de The North Pole By Submarine. Quelques samples renforcent l'onirisme de l'œuvre, à l'instar des dialogues de Cosmos 99 ("Tranquilizer", "Baby Interphase") et de L'Étoffe des Héros ("Microgravity"), cependant utilisés de manière beaucoup plus mesurée qu'à l'époque de BLEEP. Geir Jenssen affine en outre son sens de la composition, concédant plus d'espace à la mélodie et reléguant ainsi le rythme au second plan. Avec "Cloudwalker II", le musicien nordique s'affranchit complètement du beat techno et laisse ses harmonies électroniques mener la barque. Dès le départ, les textures renvoient également aux environnements polaires et des morceaux tels que ''Microgravity'' et Biosphere'' entrevoient déjà les excursions septentrionales de Polar Sequences et Substrata. C'est là en quelque sorte le second manifeste de BIOSPHERE, celui de l'arctic ambient, tel que la presse musicale le nommera bientôt.

N'en déplaise à SSR Records, ce premier album rencontre à sa sortie un franc succès dans les clubs européens, ce qui encourage Geir Jenssen à le ressortir un an plus tard, cette fois-ci chez les Belges d'Apollo, sous-label du réputé R&S Records. Classique indéniable de l'ambient techno, Microgravity lance la carrière de BIOSPHERE de la plus belle manière qui soit, bientôt couronnée de succès avec l'excellent Patashnik, qui perfectionnera encore la formule.

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- Geir Jenssen (tout)


1. Microgravity
2. Baby Satellite
3. Tranquilizer
4. The Fairy Tale
5. Cloudwalker Ii
6. Chromosphere
7. Cygnus-a
8. Baby Interphase
9. Biosphere



             



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