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Neal MORSE - Sola Scriptura (2007)
Par METAL le 5 Mars 2007          Consultée 8636 fois

Ah le "Inner Circle"… Grâce à ce "FanClub" de Neal Morse, vous aurez comme moi le loisir de recevoir tous les deux mois des CD ou DVD bourrés de titres enregistrés en public ou bien encore des compositions inédites de toutes époques confondues. Cette divine opportunité fut pour moi l'occasion de découvrir l'excellent "Neal Morse in the 80's" ou la surprenante (et inachevée) comédie musicale "Hitman" mais surtout, il reste à l'heure actuelle un moyen peu onéreux d'écouter ponctuellement et de façons répétées, énormément de nouvelles compositions de l'ancien chanteur de SPOCK'S BEARD… C'est génial non ?
Ouais mais voilà : Six disques "Inner Circle" ainsi que l'album de reprise "Cover to Cover" et maintenant un concept album de 76 min et le tout en une année… Burp… mais BURP quoi !!!

Bref vous l'aurez compris, ce fut avec un réel sentiment d'indigestion "Morsienne" que j'entamai l'écoute de ce Sola Scriptura et j'étais bien décidé à ne rien pardonner si jamais ce dernier ne se montrait pas à la hauteur de son illustre compositeur…
Oui mais voilà, NEAL MORSE nous a encore concocté un excellent album de Rock Progressif et même pire : il s'y montre audacieux.
Accompagné une fois encore de Mike Portnoy à la batterie et de Randy George à la basse, Morse s'est également offert les services de son ami Paul Gilbert (Mr BIG) pour des solos de six cordes à couper le souffle. Notons que Gilbert et Morse ont déjà eu le loisir d'évoluer au sein de la même formation avec YELLOW MATTER CUSTARD (Cover-Band des BEATLES composé de Neal Morse, Paul Gilbert, Mike Portnoy et Matt Bissonette)

Alors certes la nouvelle offrande de MORSE est encore un concept album (un de plus…) Mais là où ses trois derniers disques parlaient de Dieu de façon personnelle ou bien au contraire au sens large du terme, Sola Scriptura nous propose une approche différente de la religion en se basant sur la vie de Martin Luther, prêtre à l'origine du Protestantisme et dont le message principal était le suivant : tout croyant a un accès direct à Dieu sans devoir nécessairement passer par l'intermédiaire de l'Eglise.
L'atmosphère de cet album s'en trouve naturellement plus sombre de part le conflit entre Luther et l'Eglise catholique mais là où l'on pouvait craindre une plus grande complexité musicale, c'est au contraire une œuvre plus simple et directe qui nous est proposée ici.

Si l'album One était une sorte de mariage entre Testimony et The Light, Sola Scriptura se montre quant à lui, plus proche d'un mixe entre Question Mark et Snow (pour beaucoup, le sommet musical de MORSE chez SPOCK'S BEARD)
Le disque conserve ainsi le coté grandiloquent du premier (la forte présence d'arpèges est parfois un peu tape-à-l'œil) et garde également des guitares lorgnant à maintes reprises vers des relents plus métalliques que progressifs. Mais de l'autre, il regagne en mélodies simples et efficaces tout en reprenant la formule dite du "J’me fatigue pas trop" voyant le thème principal de l'album repris à maintes reprises sur l'ensemble du disque. Cette technique a déjà prouvé sa valeur sur Snow et rend Sola Scriptura plus homogène de part un assemblage et une continuité entre les compositions plus évidente.

Homogène est donc le terme qui sied le mieux à "The Door", long titre de 29 min sur lequel aucune des sous-parties ne prend le pas sur le reste. Mais malgré quelques passages instrumentaux assez vivaces, c'est avant tout la mélancolie qui prime dans cette petite demi-heure musicale. L'auditeur se laisse alors bercer par la voix chaude de Morse et tend parfois l'oreille à l'apparition d'un solo magnifique ou d'une mélodie aguicheuse. L'ensemble est impressionnant de maîtrise et pourtant, à ce stade de l'écoute il manque encore un petit quelque chose… de la nouveauté et de la folie sans doute.
Et puis on change de planète avec l'arrivée de "The Conflict". C'est tout d'abord un riff endiablé qui nous cueille à froid avant d'enchaîner sur les paroles rageuses d'un Neal Morse devenu méconnaissable. La sous-partie "Do You Know My Name" est un pur concentré de puissance, aussi inespéré qu'attendu par les fans de l'époque SPOCK'S BEARD. La suite sera faite de passages instrumentaux de hautes volées, de refrains efficaces mais également d'un "Two down, one to go" magistral, à la frontière entre le Flamenco, le Jazz Manouche et la Bossa Nova.

Mais ne nous emballons pas car aussi bon soit-il, Sola Scriptura renferme encore quelques imperfections.
La première est même un grand classique chez Neal Morse, voyant certaines parties de chant affublées d'un écho pas toujours du meilleur goût et rendant le résultat plus "synthétique"
La seconde est plus problématique car assez flagrante : l'album traîne tout simplement en longueur.
La même rythmique se voit par exemple reprise plusieurs fois d'affilée sans réelle raison et bien souvent les orchestrations symphoniques alourdissent l'ensemble à coup de trop nombreuses répétitions.
Et puis on regrettera également le titre "Heaven In My Heart" qui n'apporte pas grand chose musicalement parlant et plus ennuyeux encore, provoque une légère cassure dans la dynamique de l'album avant la magnifique "The Conclusion".

La dernière piste, aussi intéressante soit-elle, fait d'ailleurs penser à une sorte de Medley de l'album.
En effet, une fois passé l'impressionnant "Randy's Jam" qui nous propose un splendide moment de folie entre Randy George et Mike Portnoy, il faut bien avouer que la suite ressemble à s'y méprendre aux meilleurs moments de "The Door" et "The Conflict", le tout agrémenté d'une forme revisitée de "Long Time Suffering" (album : Snow) auquel la sous-partie "Long Night's Journey" fait sensiblement penser. Les dix premières minutes de "The Conclusion" sont donc un vrai régal mais elles ne feront pas oublier un égarement en fin de piste : les cinq dernières minutes sont tout bonnement interminables !!!

Après les 76 minutes d'écoutes de Sola scriptura, il apparaît clairement que l'on a affaire à l'une des plus belles œuvres de NEAL MORSE de ces dernières années. De plus, avec son thème plus osé, cet album fera date dans la carrière de son holistique auteur.
Mais l'album aussi bon soit-il, n'enlèvera en rien cette impression de trop plein qui s'en dégage. Probablement trop long de 10 à 15 minutes, Sola Scriptura parvient à revisiter de bien belle manière la carrière musicale de son auteur. Mais revisiter n'est pas réinventer et bien qu'excellent, ce disque n'apporte pas grand chose de nouveau… et c'est finalement son plus gros défaut.

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- Neal Morse (chant - claviers - guitare)
- Mike Portnoy (batterie)
- Randy George (basse)
- Paul Gilbert (guitare additionnelle)


1. The Door
2. The Conflict
3. Heaven In My Heart
4. The Conclusion



             



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