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ROCK PROGRESSIF  |  LIVE

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1973 Camel
1974 Mirage
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- Membre : Caravan, King Crimson, Matching Mole, Hatfield And The North, Asher Quinn

CAMEL - On The Road 1981 (1997)
Par MARCO STIVELL le 1er Janvier 2020          Consultée 1250 fois

J'ai découvert CAMEL, d'abord par le premier album (1973) mais, encore mieux et aussitôt après, grâce à Nude (1981), il y a quinze ans de cela. Pendant un long moment, la facette live du groupe ne m'intéressait guère, tant le groupe brillait en studio et savait poser les ambiances. Toutefois, étant tombé amoureux de la musique de cet album-concept hors-normes, méconnu de beaucoup de fans de la 'vieille époque' de CAMEL, l'existence d'un On the Road 1981 ne pouvait entraîner aucune tergiversation !

Ce disque enregistré lors des passages du groupe à l'Hammersmith Odeon en avril de cette année-là n'est publié que seize ans après, en 1997. Cela reste un document précieux dans le sens où il est capturé juste à temps avant le départ d'Andy Ward, blessé sérieusement à la main et écarté finalement de l'histoire de CAMEL pour problèmes d'addiction à l'alcool, de façon définitive. À l'époque donc, ils sont encore deux membres fondateurs avec Andy Latimer.

À leurs côtés, le désormais fidèle Colin Bass, et un groupe dont l'effectif se fait plus proche de I Can See Your House From Here (1979) que du dernier album en date, grâce à la présence des deux claviéristes Kit Watkins et Jan Schelhaas. En général, ce dernier s'occupe des parties de piano (CP-70 de Yamaha, le plus beau du monde !), permettant à Watkins de gérer divers effets et la plupart des soli.

Dès le départ, avec un "Never Let Go" dont le rythme tend naturellement vers une forme de disco-prog à la Breathless (1978), on comprend combien CAMEL est heureux de miser sur sa paire redoutable de claviéristes. Le chant de Latimer est décalé, relâché, sa guitare groove autant que possible, comme la basse de Bass (pas de hasard !) nous annonce qu'elle va multiplier les effets slap. Watkins et ses soli dingos au Minimoog se rapprochent de ceux de Keith EMERSON, très guitaristiques.

Restons dans la 'vieille époque', et la part belle est faite à Moonmadness, chef-d'oeuvre de l'année 1976. Fidèle à sa structure initiale, le morceau se déroule en mettant en valeur les harmonies vocales Bass/Latimer et celles du tandem Watkins/Schelhaas sur le "final heureux" qui ne change guère, hélas pour mon estimé collègue ARP 2600 ! La montée centrale avec synthés et basse, le solo de guitare ensuite, sont géniaux.

Dix minutes sont consacrées à "Lunar Sea", introduites par un véritable alunissage, longue impro planante. Puis Latimer doublé par Schelhaas au CS et ensuite le survolté Watkins (plus à l'aise que jamais, l'ex-HAPPY THE MAN, groupe prog tendance S-F !) dynamisent le morceau aventureux avec brio. Le son est moins feutré qu'en studio, plus clair, plus espacé, plus lumineux aussi, vraiment beau. Cette promenade stellaire (on parle de la partie binaire centrale surtout) se révèle au moins aussi bonne qu'avant, n'en déplaise aux die-hard fans de Peter Bardens. Andy Ward fait un sacré boulot lui aussi, mais il aura encore d'autres occasions meilleures de s'illustrer.

Pourtant, avec la suite du concert réservée à Nude, on se rend compte à quel point il était difficile de provoquer la césure entre les deux époques, de restituer le son d'un album aussi doux sur scène. Certes, il y a "Docks", légèrement ralenti et aux accents blues mieux marqués, l'écho renforçant le caractère spatial version marine cette fois ; il y a le fiévreux "Beached", deux morceaux où Ward se lâche comme jamais avec CAMEL, où Bass brille également au slap. Il y a le dramatique "Captured" et son duo guitare/Minimoog de toute beauté (toutes les parties de sax de Mel Collins sont jouées fidèlement au clavier).

Mais il y a aussi tous ces morceaux merveilleux, "gentils", de l'évanescent "Reflections" – cette guitare ! - au poppy "City Life", avec tout comme sur "Drafted", le "très tou-chant" Colin Bass. "Nude", titre toujours aussi court, n'est plus une conclusion de morceau au synthé étrange, c'est l'ouverture au violoncelle de "Drafted", adorable. Grande émotion à l'écoute du tribal "Changing Places", où Watkins double la flûte de Latimer et où la batterie de Ward se place en roue délicieusement libre. Quelques modifications apparaissent sur "Landscapes", une légère variation du solo de basse ; on regrette un peu que celle-ci, mélodique à souhait, accordée au romantisme du morceau, supplante le CP-70 de la version studio (ce dernier reste bien présent pour les arpèges).

Évidemment, il faut aimer Nude, dont un beau condensé est proposé contre trois morceaux 'anciens' seulement, pour apprécier ce live à sa juste valeur. Concernant Andy Ward, c'est un beau baroud d'honneur, et pour tous les autres, une prestation solide !

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   MARCO STIVELL

 
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- Andrew Latimer (guitares, chant, flûte)
- Colin Bass (basse, chant)
- Andy Ward (batterie)
- Kit Watkins (claviers, flûte)
- Jan Schelhaas (claviers)


1. Never Let Go
2. Song Within A Song
3. Lunar Sea
- nude
4. City Life
5. Nude
6. Drafted
7. Docks
8. Beached
9. Landscapes
10. Changing Places
11. Reflections
12. Captured
13. Last Farewell



             



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