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ROCK PSYCHÉDÉLIQUE  |  STUDIO

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- Style : Steven Tyler

Janis JOPLIN - Big Brother & The Holding Company (1967)
Par MARCO STIVELL le 13 Juin 2011          Consultée 5422 fois

On ne va pas refaire la (courte) biographie de Janis JOPLIN. Si elle est connue pour ce dont elle était destinée, la chanson, c'est une preuve suffisante pour ne pas tout recracher sur cette pauvre femme rongée par l'héroïne et partie à vingt-sept printemps, trop vite donc. Néanmoins, il convient de souligner qu'elle avait en elle une rage endurcie de réussir, afin d'éponger l'épisode peu glorieux du "garçon le plus laid de l'université", titre lamentable dont ses camarades l'avaient affublée. Et elle a réussi. Mais bon sang, saloperie de drogue...

Moins connue qu'elle à échelle internationale est resté le BIG BROTHER AND THE HOLDING COMPANY Group (qu'elle a rejoint à San Francisco en 1966), même si il a continué son activité, jusqu'à aujourd'hui. Le chanteur Peter Albin, le guitariste Sam Andrew ainsi que le batteur Chuck Jones forment ce groupe dans le manoir de l'oncle d'Albin qui leur a, par le biais du producteur Chet Helms, donné la possibilité d'organiser des concerts. Helms jouera un rôle déterminant, présentant plus tard au trio le guitariste James Gurley ainsi que miss Janis. Le premier et présent album enregistré sous cet ensemble ne rencontrera pas le succès, contrairement au suivant Cheap Thrills, effet Monterey oblige. Mais laissons-là ces considérations anachroniques et concentrons-nous sur ce premier essai.

Un premier essai "court", si l'on peut dire. Une dizaine de chansons certes, soit dans la moyenne de l'époque, mais des chansons assez menues en termes de durée. Et pour cause, la plus longue fait 2'32 minutes. Non pas que la longueur soit un gage de qualité (et c'est un fan de rock progressif qui le dit), mais il est à craindre que certaines chansons ne prennent pas suffisamment de temps pour affirmer un propos satisfaisant. C'est le cas d'un certain nombre de chansons de ce disque qui s'enchaînent sans laisser de réelle trace de contentement chez l'auditeur. Pourtant, avec une donne par moments psychédélique, il y avait de quoi faire, mais il faut reconnaître que cette première mouture de BIG BROTHER AND THE HOLDING COMPANY ne tient pas la comparaison face à un Jefferson Airplane (lui aussi de San Francisco), pour rester dans les groupes hippies à chanteuses, plus diversifié et en pleine expansion. Le groupe est convenable, Janis JOPLIN l'aide cependant à elle toute seule à atteindre une certaine dimension. James Gurley est un bon guitariste, mais malgré un ou deux jolis soli, ne parvient (pour le moment) pas à s'imposer autant qu'un Jerry Garcia ou qu'un Jorma Kaukonen.

Reste un premier album entre blues-rock et rhythm'n'blues sympathique, parfois teinté de folk, mais sans apporter beaucoup de surprises. "Intruder", "Easy Rider", "Down on me" et la ballade bluesy "Call on me" se laissent écouter agréablement, sans réel plus. La force de ces chansons réside principalement dans le chant, mais même si Janis ou de temps en temps Peter Albin mettent le paquet, on reste dans un ensemble anecdotique. Les autres chansons sont celles sur lesquelles on s'attardera le plus. "Bye, Bye Baby" a sa portée historique, en tant que premier enregistrement de Janis avec cette voix si caractérisée qui fait déjà ses preuves. La chanson est un peu hésitante mais demeure charmeuse et le final est plus que prenant. "Blindman" et "Caterpillar" offrent un blues-rock plus ou moins fiévreux, avec leurs moments forts. "Women is Losers" est très bonne et on y admire tout le talent de Janis, même si la chanson passe un peu pour celle qui lance sa carrière solo avec le groupe en simple renfort. Plus intéressantes encore sont "Light is Faster Than Sound", aventureuse avec un début hypnotique, des accélérations courtes mais forcenées et un solo de guitare furieux ; ainsi que "All is Loneliness", qui tout comme sa grande soeur contient sa dose de folie, entre voix psychédéliques et "softitude" de la part des deux chanteurs, très bienvenue. Ajoutons encore le bonus "Coo Coo", à l'ambiance western spaghetti amusante.

La suite tiendra quant à elle, comme on le sait, toutes ses promesses.

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   MARCO STIVELL

 
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- Janis Joplin (chant)
- James Gurley (guitare)
- San Andrew (guitare)
- Peter Albien (basse)
- David Getz (batterie)


1. Bye, Bye Baby
2. Easy Rider
3. Intruder
4. Light Is Faster Than Sound
5. Call On Me
6. Women Is Losers
7. Blindman
8. Down On Me
9. Caterpillar
10. All Is Loneliness



             



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