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- Membre : The Who

Roger DALTREY - Parting Should Be Painless (1984)
Par MARCO STIVELL le 25 Septembre 2021          Consultée 964 fois

Après la fin des WHO et au milieu des années 80, Roger DALTREY se sent quelque peu orphelin et ne s'attend pas encore à ce que l'arrêt des festivités soit aussi long. Il est vrai que pour lui-même, sa carrière solo n'a pas beaucoup décollé et il pouvait se rassurer à chaque fois dans les retrouvailles avec ses anciens compagnons, malgré les difficultés humaines ou les divergences artistiques comme cela a été le cas en ce début de décennie.

Désormais, DALTREY ne peut que compter sur lui-même ou un entourage différent dans tous les cas. Admettant qu'il n'est pas un créatif ni un bon compositeur, il fait appel à diverses plumes pour l'élaboration de Parting Should Be Painless qui paraît en 1984. L'album se veut autobiographique et notamment sur cette période 1982-84 si incertaine, marquée par l'angoisse voire la dépression.

L'album, en plus de ne pas récolter le succès, obtient bien peu de soutien critique. Les avis s'accordent pour dire que ce disque de DALTREY est trop sombre. Il l'est en effet, mais le problème principal vient surtout du fait qu'il n'est guère inspiré, ou si peu ! Et que comme sur les autres albums solo du chanteur qui ont précédé McVicar (1980), l'entourage peut s'avérer être un faux atout.

On reconnaît par exemple aisément la patte de Bryan FERRY, lui aussi volant de ses propres ailes après la grande période ROXY MUSIC, sur "Going Strong". C'est son seul apport à ce disque, et pour le même type de morceau blues-rock FM avec éléments funky 80's dont il va parsemer son propre album solo Boys & Girls (1985), avec une qualité qui sonne creux. Piano et batterie martiale baignent dans une production bien proprette au point d'être lisse, et Michael Brecker au sax ténor tente d'amener un vent de folie comme sur d'autres morceaux du disque, mais sans réel plus.

Brecker est présent dès le départ sur "Walking in My Sleep" dont il mène l'intro aérienne. Un des titres les plus convaincants de l'opus (généralement placés sur la face A) avec une mélodie plaintive qui convient fort bien au chant 'doux' de DALTREY. La hargne revient cependant bien vite avec le morceau-titre, directement inspiré de la séparation des WHO ("Parting Would Be Painless", "la rupture ne devrait pas faire si mal"). Séduisante par certains aspects au départ, notamment une énergie rock rare sur ce disque, elle se montre trop répétitive sur le final.

Outre Brecker, les autres musiciens de marque sur l'album sont des 'requins' nommés Chris Spedding (guitares) et Allan Schwartzberg (batterie), ainsi que le bassiste Norman Watt-Roy qui s'est illustré auprès de Ian DURY et ses BLOCKHEADS, tout comme d'ailleurs son collègue claviériste Mick Gallagher présent ici également. Malgré un accompagnement impeccable, quelques parties de basse et de guitare joliment trouvées, c'est encore une fois beaucoup de moyens déployés pour peu de matière, de chansons convaincantes.

La jam funk "Don't Wait on the Stairs" pourrait être un morceau plus convaincant s'il n'était étiqueté Roger DALTREY, avec la voix du principal intéressé. Cela dit, la ballade country plaintive "How Does the Cold Win" n'est guère plus convaincante ("Would a Stranger Do?" est à préférer, dans le même style !), la pop-soft chaloupée de "Looking for You" demeure fade.

Composé par une paire de mains différente (voire deux) pour chaque chanson, Parting Should Be Painless révèle des signatures variées comme Bryan FERRY, Nicky Chinn (pourvoyeur des succès de Tina TURNER, Kim WILDE…), ou encore Colins Towns, claviériste proche de Ian Gillan (ex et futur DEEP PURPLE). Ce qui fait que l'on trouve à boire et à manger, mais sans les bonnes recettes. "One Day" et son blues-rock FM californien calibré ne sont pas dénués de charme, la prestation vocale sur "Is There Anybody Out There?" (aucun rapport avec PINK FLOYD) est forcément touchante, mais pas de quoi y revenir souvent. Y revenir tout court.

Et parce que Roger DALTREY est un 'presque' pur chanteur, l'exercice de la reprise prend cette fois forme avec un morceau des EURYTHMICS ! Le duo Lennox-Stewart, nouvelle coqueluche de la pop britannique, est représenté par "Somebody Told Me", extrait de leur deuxième album au succès retentissant un an plus tôt en 83. L'ambiance reggae froide convient peut-être à la mélancolie de DALTREY, il s'investit en jouant de l'harmonica, mais la version originale demeure plus vivante, meilleure ! Il faut espérer que les disques suivants, eux, ne seront pas, juste pour la forme.

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   MARCO STIVELL

 
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- Roger Daltrey (chant, choeurs, harmonica)
- Chris Spedding (guitares)
- Norman Watt-roy (basse)
- Allan Schwartzberg (batterie)
- Mick Gallagher (claviers)
- Mike Thorne (synthétiseurs)
- Michael Brecker (saxophone ténor)
- Robert Medici (marimbas)
- David Tofani (clarinette)
- Billy Nicholls (choeurs)
- James Biondolillo (arrangements des cordes et cuivres)


1. Walking In My Sleep
2. Parting Would Be Painless
3. Is There Anybody Out There?
4. Would A Stranger Do?
5. Going Strong
6. Looking For You
7. Somebody Told Me
8. How Does The Cold Win
9. Don't Wait On The Stairs



             



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