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SYNTHPOP / ELECTROFUNK  |  STUDIO

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1983 With Sympathy
1986 Twitch
1988 The Land Of Rape And ...
1989 The Mind Is A Terribl...
1992 Psalm 69 - The Way To...
1996 Filth Pig
1999 The Dark Side Of The ...
2003 Animositisomina
2004 Houses Of The MolÉ
2006 Rio Grande Blood
2007 The Last Sucker
2013 From Beer To Eternity
2018 Amerikkkant
2021 Moral Hygiene
 

- Membre : King Crimson, Swans, Danzig, Soulfly
- Style + Membre : Killing Joke, Prong, Skinny Puppy
 

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MINISTRY - With Sympathy (1983)
Par CORNELIUS le 8 Octobre 2021          Consultée 661 fois

Al JOURGENSEN est un drôle de personnage.
Né Alain David JOURGENSEN, celui que l’on connaît et reconnaît à juste titre comme le père fondateur de l’indus metal semble évoluer le plus naturellement du monde vers un style d’existence qu’on peut sans détour qualifier d’extrême. A l’âge de 13 ans, en compagnie d’un pote fils de pharmacien, il s’envoie tout un stock de morphine périmée dans les veines. 21 ans plus tard, en 1992, on le retrouve, dégaine de cow-boy halluciné et décoré d’un collier de crânes et d’ossements de coyotes, en tête d’affiche du Lollapalooza, en train d’exécuter une tuerie intégrale de l’indus metal comme "Just One Fix".

Et pourtant, tout n’a pas toujours été noir et cramé dans la vie du leader de MINISTRY. Preuve en est ce premier album qui, même replacé dans son contexte de 1983, demeure très naïf voire inoffensif au regard de ce qui suivra, sans parler de groupes contemporains comme FRONT 242, SKINNY PUPPY ou encore SEVERED HEADS qui avaient alors une nette longueur d’avance.

With Sympathy s’ouvre avec "Effigy", un titre electro-pop assez entraînant et qui pourrait presque faire illusion. Mais arrive "Revenge" qu’on pourrait croire, avec un nom pareil, assez hargneux. Mais c’est une sucrerie au refrain aussi entêtant qu’agaçant. Il faut dire que, et cette critique s’étend sur tout l’album, la voix très empruntée du jeune Alain est loin de me donner les mêmes frissons qu’un Dave Gahan ou un Alan Vega. Certains parlent d’accent anglais forcé, mais je ne suis pas assez spécialiste en accent anglo-saxon pour me prononcer. Le très funky "I Wanted To Tell Her" tire son épingle du jeu, mais sans aucun éclat particulier, tandis que l’ultra kitsch "Work For Love" nous plonge dans une espèce d’embarras amusé.
On remonte d’un cran avec "Here We Go" et, plus encore, avec "What He Say" et son côté electro-funk pas du tout dénué de charme et que n’auraient pas renié les membres de CABARET VOLTAIRE à cette époque. Mon morceau préféré, dans tous les cas.
On retombe ensuite dans les paillettes et les confettis avec "Say You’re Sorry" et son sax so 80’s. "Should Have Known Better" n’est pas désagréable, mais, encore une fois, rien de bien transcendantal là-dedans. Ce premier essai s’achève sur "She Got A Cause", titre anecdotique mais qui se laisse toujours volontiers écouter d’une oreille semi-distraite.

J’espère que ceux qui clament, non sans raison, "Make Ministry synth again", ne font pas exclusivement référence à cet album quelque peu embarrassant mais plutôt au suivant ainsi qu’à l’imparable single "Everyday Is Halloween". D’ailleurs, pour découvrir les débuts de notre ami à lunettes noires, la compilation Twelve Inch Singles me parait beaucoup plus appropriée.

Finalement, il y a peut-être, vis-à-vis de ce si mal aimé premier opus, une réaction opposée se traduisant par une surestimation démesurée. Parce que MINISTRY est objectivement devenu, depuis le départ du très inspiré Paul Barker, une espèce de caricature de très gros rock indus qui tache à coin, il faudrait automatiquement porter au panthéon de l’electro-pop cet album injustement traîné dans la boue par de gros bourrins bien ingrats. Sauf qu’il se trouve que l’intéressé lui- même, dès la sortie de Twitch 3 ans plus tard, en a été le premier contempteur, parlant même de réalisation purement commerciale. Une sorte d’œuvre de commande qui fait office de tremplin vers l’indépendance. C’est ainsi que JOURGENSEN voit les choses encore aujourd’hui et, en considérant objectivement l’évolution de MINISTRY de là jusqu’à sa consécration entre 89 et 92, on ne peut que lui donner raison.

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   CORNELIUS

 
  N/A



- Al Jourgensen (voix, synthés, guitares, percussions)
- Stephen George (percussions)


1. Effigy (i'm Not An)
2. Revenge
3. I Wanted To Tell Her
4. Work For Love
5. Here We Go
6. What He Say
7. Say You're Sorry
8. Should Have Known Better
9. She's Got A Cause



             



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