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PUNK NOT DEAD 2017   |  STUDIO

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2017 Momentum
 

- Style : Discharge, The Exploited , Bad Brains
 

 Site Officiel (1984)

GBH - Momentum (2017)
Par NOSFERATU le 8 Novembre 2021          Consultée 610 fois

Au lycée, GBH faisait partie de mes groupes punks préférés avec CRASS, UK SUBS et DISCHARGE. Du moins de cette vague étiquetée 'punks not dead' inaugurée par l’album éponyme des fatigants EXPLOITED. Parallèlement, j’écoutais IRON MAIDEN, MOTORHEAD ou les premiers METALLICA. Tout ceci sonnait sauvage et speed.
De ce courant tant décrié, il y avait pourtant des combos qui ont marqué l’époque (ces années 80 destroy) comme THE ADDICTS, VICE SQUAD, OUTCASTS ou ANTI NOWHERE LEAGUE. Les punks historiques de 77 (à part les DAMNED) et les rock critics pour qui tout s’arrètait l’année de la haine en question, souvent issus des écoles d’art ou de milieux petits bourgeois de gauche, crachaient sur ces groupes qu’ils trouvaient justement trop punks, trop caricaturaux, trop prolos, trop populos. Peut-être aussi trop 'fachos' à leurs yeux. La rupture eut ainsi lieu entre ceux qui radicalisèrent le mouvement en suivant les préceptes de SHAM 69 qui lança la seconde vague. Cette radicalité se traduisit musicalement par l’émergence d’un punk basique (genre le premier CLASH en plus outré), très 'street credibility' à deux accords, que l’on appellerait bientôt la 'oi'.
Et GBH était le chaînon manquant entre la lourdeur inhérente au heavy metal et le caractère speed du punk. Lemmy portait un de leurs patches; James Hetfield de METALLICA arborait un tee –shirt d’eux. Duff Mc Cagan de GUNS AND ROSES ou Dave Grohl de NIRVANA les citent souvent parmi leurs groupes favoris. Evidemment, je ne parle pas des héritiers qui s’en réclament ouvertement comme RANCID, TOTAL CHAOS et les groupes hardcore new-yorkais des années 80.

Issus de la sinistre Birmingham, les sbires 'mad maxiens' de GBH, dans leurs influences, se revendiquaient autant de la geste des STOOGES dont ils reprirent magistralement le "1970", d’une férocité punk rock dans l’axe DEAD BOYS/SEX PISTOLS/SHAM 69/STIFF LITTLE FINGERS avec, en plus, une armature blindée à la MOTORHEAD/BLACK SABBATH. D’où l’attirance des 'headbangers' thrash pour eux. Et « city baby attack by rats » reste un classique de ce 'hardcore' à l’anglaise.
Leur dernier Perfume and Piss respirait une punkitude, à la fois speed et rock'n'roll, renouvelée à la RANCID, avec à la production Mr Lars Fredricksen de RANCID justement.
Sur Momentum, on retrouve encore le crété en question à la production, le disque sortant sur son label dénommé Hellcat.
Et le gang sauvage du hurleur Colin Abrahall, dont la verve ultra-punk semble être bien conservée malgré un âge désormais canonique, s’est bien adapté aux nouveaux codes du punk proliférant depuis les années 90. Ainsi, il puise chez ses héritiers de nouvelles sources inflammables. La facette 'rancidienne', plus mélodique, se ressent ainsi sur "Enemies". Le trip 'punk not dead' réactualisé ressort sur des morceaux axés CASUALTIES/TOTAL CHAOS comme "Population Bomb" ou le titre éponyme. "Us Against the World" est un étonnant accouplement psychobilly/heavy métal. Un peu comme si les METEORS apprenaient des leçons de METALLICA. "The Perfect Storm", aux débuts bien 'stoogiens' a une tendance à lorgner vers le TURBONEGRO de la première période. "Blue Sky Thinking" sonne comme un AC/DC tombé dans la marmite du hardcore mais développe rapidement une énergie garage proche des NEW BOMB TURKS. "I Never Asked For Any of This" au méchant refrain possède des tics 'thrashisants' du meilleur effet.

Sinon, la bande des créteux (loin d’être crétins) perpétue son style, du punk hardcore métallisé comme l’illustre "Birmingham Smiles" d’assez bonne facture ouvrant les hostilités. "No News" rappellerait presque les grandes heures de "City Baby’s Attacked by Rats".
On remarque aussi qu’elle remet au goût du jour le punk à l’anglaise de 77 avec des bombes comme "Trip Wire Strange" ou "Fifty What". Le mélodique (si si ) "Liquid Paradise (the epic » remémore même les premiers missiles du CLASH de la première époque, en nettement plus burné.
De la continuité, du renouvellement et toujours une certaine intégrité fort corrects qui nous plongent dans les souvenirs 'bordeline' du lycée.

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   NOSFERATU

 
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- Colin Abrahall (chant)
- Colin 'jock' Blyth (guitare)
- Ross Lomas (basse)
- Scott Preec (batterie)


1. Birmingham Smiles
2. Tripwire Strange
3. No News
4. Population Bomb
5. Enemies
6. Us Against The World
7. Momentum
8. The Perfect Storm
9. Fifty What?
10. I Never Asked For Any Of This
11. Blue Sky Thinking
12. Liquid Paradise (the Epic)



             



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