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JAZZ/ELECTRO/B.WOOGIE  |  REMIX/ARRANG.

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REMIX/ARRANG.

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2015 Last Sq
 

- Style + Membre : Nobuo Uematsu , Yasunori Mitsuda , Yoko Shimomura , Square Enix, Hitoshi Sakimoto , Kenji Ito , Ryuiji Sasai

SQ SERIES - Cafe Sq (2011)
Par CHIPSTOUILLE le 23 Février 2022          Consultée 392 fois

Si vous me dites 'café' au débotté, je pense tout d’abord à Brendan Fraser version cheveux longs serrant les dents, balançant juste après en avoir consommé en poudre et à même le pot : 'CAFECAFECAFECAFECAFECAFECAFE'. Scène tirée de Georges de la jungle, film débile j’en conviens, mais qui m’a tout de même provoqué quelques fou-rires entre amis. Amis avec lesquels je ne bois donc jamais de café, puisque contrairement à Georges, je n’aime pas ça. Quand je vois mes congénères en boire des litres pour se réveiller le matin, puis fumer clope sur clope pour soi-disant se détendre dans la foulée, je souris en coin en pensant à ce paradoxe universel auquel je ne souscris donc pas. Je me demande à quoi bon toute cette consommation de produits aux effets contradictoires. Il semble pourtant que rien n’a l’air de se neutraliser là-dedans. Courage à vous, chers intoxiqués.

Attirons ici l’attention de nos lecteurs sur le fait que 'Café' au Japon revêt une connotation toute exotique. Pas celle de la jungle où on le cultive, non. Le 'café' ou 'cafe' sans accent, est avant tout le lieu où on apprécie le boire. Ces commerces de quartier pourraient vous sembler être d’un commun bien ennuyeux. Mais les cafés japonais, avec leurs pierres de taille apparentes, leur mobilier en bois, leurs serveurs en veston-chemise-cravate, leurs tasses à soucoupes et leurs lampes aux abat-jours incrustés de ferronnerie n’ont strictement rien de locaux. Le 'Café' à la japonaise est une assimilation de culture strictement occidentale. Ces lieux dans lesquels on ne sert pas d’alcool, s’apparentent plus à nos salons de thé Européens, sans la connotation genrée ou pâtissière que nous pouvons y associer. On y vient pour se détendre, trouver un certain calme, étudier, lire ou bavarder. J’ai pour ma part toujours trouvé très paradoxal d’associer le café à la détente.

Musicalement, nous en sommes donc là, Cafe SQ est un disque de détente auditive. Ne dit-on pas que la musique adoucit les mœurs ? Pour moi, l’adage a toujours été compris de travers. Si la musique a une telle propriété, c’est pour être en mesure de capter l’attention des personnes énervées. Rien de tel qu’un bon Reign in Blood de SLAYER pour évacuer toute frustration ! Rien de tel qu’une 5ème de BEETHOVEN pour se réveiller le matin ! Quand la musique est composée expressément pour nous ramollir le ciboulot, je fuis ! 'Chill', 'Lounge', 'Smooth', 'Dream'… Le dernier à la mode étant 'Vapor' : voilà bien des termes musicaux que j’évite avec la plus grande assiduité. Je déteste me faire chier quand j’écoute de la musique, et Cafe SQ s’y emploie avec force.

Il y a pourtant quelques nuances à apporter. 'Minimaliste', 'émotif', 'intimiste', 'réduit' voilà d’autres termes plus à même de me convaincre. On en trouve d’ailleurs une belle démonstration sur la 11ème piste de cet album. Duke of Pianeet reprend ici quelques thèmes de Xenogears pour notre plus grand plaisir. L’épopée souffre malheureusement de son côté Medley. Malgré quelques tonalités apparentées, les transitions sont parfois forcées et la structure se contente d’aligner les thèmes. On trouve pourtant là de magnifiques variations. Un travail sélectif et une construction mieux pensée nous auraient potentiellement conduit à un sérieux concurrent du poème symphonique dédié à Final Fantasy VI de Final Symphony. Tant pis.

Cette ambiance de café ne signifie pas non plus que l’album est systématiquement reposant, bien au contraire d’ailleurs. 3 titres affublés des mêmes défauts plombent largement l’ambiance. Les reprises de "Corridors of Time", "Over the Hill" et "Rose of May" sont surproduites. Elles souffrent d’un étrange mix, chacune à leur manière, qui diffuse l’excellence des mélodies d’origine au milieu d’un propos limite bruitiste. L’ajout du Xylophone sur le thème repris au piano de "Rose of May" était pourtant une bonne idée, mais cette conclusion écourtée ne sauve pas les innombrables détours inutiles qui précèdent.

Pour le reste, on navigue entre un ensemble de styles occidentaux propice à accompagner vos études dans le calme, d’un EDM 'lounge' à un Jazz souvent trop bavard agrémenté d’un surplus d’effet qui noient les mélodies pourtant réussies à l’origine de ce propos vain. Relevons tout de même le Boogie Woogie de "Johnny C. Bad", qui contrairement à la tendance générale, ne cherche qu’à rendre acoustique les limitations numériques de l’originale signée Nobuo UEMATSU. Elle souffre très légèrement de son obsession hygiénique. C’est du Boogie Woogie Arabica-Citron, qui aurait tout gagné à plutôt sentir la sueur et la fumée de cigarette, m’est avis.

L’assimilation occidentale dont nous parlions plus tôt trouve également son pendant musical ici. Une énième version du thème des chocobos se dote d’un violon qui passe de la complainte irlandaise à celle de tradition yiddish. Son Accordéon est tour à tour français et polonais. Ses cuivres hésitent entre la fanfare et le Jazz, tant et si bien qu’on obtient un résultat véritablement unique en soi.

Je ne doute pas que bien des fans ont trouvé ici leur compte. Tout est correctement réalisé et les mélodies d’origine sont de petites pépites. On nous en a cependant collé un peu trop : 15 titres, 74 minutes et une variété de genres difficile à soutenir sur la longueur. De trop nombreuses offrandes de cette galette se contentent de faire de la figuration. Quand le volume sonore est un peu relevé, c’est malheureusement pour nous noyer l’ensemble dans trop d’effets inutiles. Tout cela manque d'un côté festif. Rendez-vous pris pour la future chronique de Beer SQ. De toutes façons, à l’exception notable de l’Italie, il semblerait que mes compatriotes se plaignent du taux de dilution du café dès qu’ils passent la frontière. Je ne saurais vous dire, comme je vous le précisais donc en introduction, je n'en consomme jamais…

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Nobuo Uematsu (composition 1, 2, 6-8 & 12-15)
- Yasunori Mitsuda (composition 3, 4, 9 & 11)
- Junya Nakano (composition 5)
- Kenji Ito (composition 10)
- Pesama (arrangement 1)
- Räfven (arrangement 2)
- Little Fats & Swinging Hot Shots Party (arrangement 3)
- Kous (arrangement 4)
- Millstones (arrangement 5)
- King Columbia (arrangement 6)
- Deadball P (arrangement 7)
- Yuxuki Waga (arrangement 8)
- Manami Morita (arrangement 9)
- Sasakure.uk (arrangement 10)
- Duke Of Pianeet (arrangement 11)
- Serph (arrangement 12)
- Smiler (arrangement 13)
- Miina (chant 13)
- The Reign Of Kindo (arrangement 14)
- Shroeder Headz (arrangement 15)


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