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Damon ALBARN - The Nearer The Fountain, More Pure The Stream Flows (2021)
Par ERWIN le 29 Mars 2022          Consultée 718 fois

Des fois il y a des hasards, des bonnes fortunes. Moi par exemple, j’ai une moule d’enfer, traduisez une chance démentielle. Rien à voir avec ma présence ici pour chroniquer le troisième album solo de Damon ALBARN, âme de BLUR et animateur en chef des mainstream GORILLAZ, vous allez me dire hein ? Bah non, mais figurez-vous que Damon et moi partageons des points communs, tout d’abord on a la même année de naissance, celle de la révolution mais oui, c’est pas beau ça ? C’est pas suffisant je vous l’accorde, plus pointu alors : imaginez donc que Damon et moi fréquentons assidûment le même disquaire… Ah ah ! Je vous vois interloqué ! Il m’arrive donc de le croiser dans l’antre de Lucky Records, à Reykjavik, car l’explication finale est la suivante, nous avons tout deux décidé de partir vivre en Islande – Pas ensemble non cela ne va pas jusque là – lui dans sa baraque super chère et moi dans mon appart plus standard, mais bon on fait partie des quelques dingos à être résidents la bas. Il adore ça car personne ne le reconnaît, pire : tout le monde s’en fout !

Et donc, voila, notre Damon s’est dit qu’il serait plus sympa de passer le temps de cette pandémie dans sa jolie baraque face à l’Esja que dans son antre à journaliste de Notting Hill. Et du coup, nous voici avec entre les mains cet album destiné au départ à être le support d’un projet instrumental à la gloire des paysages islandais ! Z’avez mieux compris ma présence dans le coin ça y est ? Nous débutons par le titre éponyme, tout calme et posé, pas de doute, l’heure est à la contemplation, "The Nearer The Fountain, More Pure The Stream Flows", on ne peut qu'acquiescer, étonnement, on perçoit aussi l’influence de Olafur ARNALDS avec l’adjonction des sequencers et nappes de synthés dans un ensemble plus tellurique qu’il n’y paraît - on entend le ressac de la mer. Damon semble à l’aise, prêt à nous faire partager l’intimité de ses pensées, il poursuit d’ailleurs sa petite ballade dans Reykjavik avec "Polaris", entre synthés et une petite ligne de guitare acoustique, tout mignonnet et aux antipodes du britrock de BLUR.

Mer et vent règnent sur "The Cormorant", avec des percussions arythmiques, un piano atone, il y évoque la survie d’un marin pêcheur survolé par un cormoran, la vie difficile et la mort, tout ceci rappelle le film de Baltazar Kormakur The Deep. "Royal Morning Blue" rappelle certains titres de David BOWIE avec un refrain bien poppy, mais la filiation est finalement assez évidente. "Darkness To Light" se veut plus smooth, tranquille puis les synthés deviennent envahissants sur la poétique "Daft Wader". Le rythme chaloupé de "The Tower Of Montevideo" nous transporte d’un coup en Amérique du sud, au dernier étage du Palacio Selvo dans la capitale de l’Uruguay – A moins que ce ne soit une allégorie du fabuleux building de Rotterdam – et c’est bien agréable, même s’il passe du coq à l’âne.

Enfin, nous en terminons avec plusieurs instrumentaux, ce qui est plutôt révélateur du caractère expérimental et introspectif de l’opus. Le déglingué "Combustion" propose pas mal de bruitage et de bidouillage, le sax torturé évoque SHINING. Et puis tiens, j’en parlais dans l’intro sans voir que Damon avait carrément écrit un titre dessus, voilà "Esja", il faut dire que l’endroit s’y prête et que la vue depuis la maison de Damon donne sur cette magnifique montagne ou les habitants de Reykjavik aiment à promener ou courir le dimanche – écoutez la mer ! - . On y sent la menace permanente des éléments, ainsi que chaque personne vivant la bas scrute ciel et mer afin de prévenir tempête et blizzard ; on achève cette ronde avec le court et halluciné "Giraffe Trumpet Sea", tout plein de synthés psychotropiques.

J’entends les petites marmites des solfatares sur "Particles", l’eau brûlante qui remonte à la surface et se mixe à la terre, comme un peu partout en Islande, et qui reprend le thème du premier morceau. La conclusion s’impose d’elle même au travers de la promenade champêtre qu’est cet album : Damon nous convie à un charmant petit instant de tranquillité, à la découverte des éléments telluriques de l’île qu’il adore, ce dont je ne peux que le féliciter et tous vous encourager à venir la découvrir ! Au niveau des compositions, Damon se livre peu, reste dans des atmosphères pleines de spleen et jamais n’évoque la tourmente des tempêtes qui s’abattent avec fracas sur l’ile de feu et de glace. Pas un must, mais un petit moment de recueillement et de contemplation, très sympa.

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1. The Nearer The Fountain, More Pure The Stream Flow
2. The Cormorant
3. Royal Morning Blue
4. Combustion
5. Daft Wader
6. Darkness To Light
7. Esja
8. The Tower Of Montevideo
9. Giraffe Trumpet Sea
10. Polaris
11. Particles



             



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