None of this Matters Now est un album "montagne russe", une sorte d’ascenseur émotionnel au sein duquel j’ai peiné à faire le point sur mes sentiments à son égard. Tout d’abord enchanté par l’écoute de son premier single, qui donne son nom à l’album, j’ai alors plongé dans un album qui, à ma grande déception m’est apparu dans un premier temps comme étant un peu trop décousu et plat. Puis, à force d’écoutes, les titres ont, un par un, forcé la porte de mes oreilles pour instiller leurs charmes.

Si le premier single, "None of this Matters Now" était très prometteur, un morceau efficace qui évolue dans ce style de Pop Sucrée cher au groupe, avec notamment ces voix doucereuses et légèrement trainantes, la suite n’est, en effet, pas moins intéressante. Ainsi, avec "Twillight Of Your Mind" le duo change fortement de tonalité, notamment du fait de l’usage d’un chant plus direct et présent qui n’est pas sans évoquer celui de Chrissie HYNDE (The PRETENDERS). Mimétisme que l’on retrouvera dans le très bon "Cocaïne Angel" dont le profil profondément Rock est renforcé par une belle guitare slide. Dans les deux cas le groupe durcit un peu son propos pour s’adonner à un Rock qui hésite entre modernité et réminiscences des années 70, 80.

Une évocation du passé que l’on retrouve également sur "White Roses" dont les belles parties de guitare et la légère coloration Soul est assez sympathique apportent un petit côté vintage qui n’est pas désagréable, même si le morceau tourne un peu en rond. Malgré des arrangements finement ciselés, le groupe n’utilise pas pléthore d’instruments. Guitares, claviers, une basse et un batteries discrètes. Guères plus. C’est probablement le travail effectué sur le chant et l’ajout de chœurs qui donne cette impression d’espace musicale profond, comme cela peut-être le cas avec "Hell of a Woman" qui est doté de parties de chant doublé.

Alors soit, tout est loin d’être génial sur ce None of this Matters Now, et des titres de la trempe de "Baby Girl" peinent à convaincre totalement. Ce n’est pas mauvais, loin s’en faut, mais on est un peu dans la redite, limite dispensable. "Morning Sonata", et ses accents enfantins peut également est rangé dans cette catégorie. Mais globalement, cet album propose une agréable balade dans une univers de Pop sucrée et de mélodies légères qui s’inscrit à merveille dans la vague de Pop à la française. En ce sens, PAPOOZ est une sorte de pendant organique à des groupes de la trempe de L’IMPERATRICE.

Si on peut le trouver très légèrement décevant au regard de la qualité du single qui le représente, cet album est tout de même l’opportunité de passer un bon moment entouré de belles mélodies Pop Rock.