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AMBIENT  |  B.O FILM/SERIE

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AIR - The Virgin Suicides (2000)
Par SASKATCHEWAN le 15 Décembre 2007          Consultée 7530 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

J’ai toujours eu du mal avec l’œuvre de Sofia Coppola, rien à faire, je n’adhère pas, ça doit être inconscient. Je reconnais bien volontiers son talent et la qualité de ses films, mais il y a des artistes comme ça, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Surtout Marie-Antoinette, ne me parlez plus jamais de Marie-Antoinette, ce film a provoqué chez moi un urticaire violent. J’ai du être jacobin dans une autre vie... Tout ça pour dire que s'il y avait bien un chroniqueur ici qui ne devait pas chroniquer cette BO, c’était moi, ou bien lui là-bas au fond, mais il n’a jamais aimé l’électro de toute façon. Sauf que, une analyse intelligente et efficace de la pochette nous apprend que la musique du film est l’œuvre d’Air, la petite bête qui monte à l’époque. Alors comme j’étais jeune et fou, que l’aventure Pocket Symphony ne m’avait pas encore échaudé, je décidai d’acquérir The Virgin Suicides, le disque, le film, le T-shirt, le mug, le caleçon, plaçant une foi inébranlable dans les bienfaits de la toute jeune French Touch.

Vous ne saurez pas grand-chose de l’intrigue, juste que cinq sœurs se morfondent dans leur maison de banlieue, que leurs parents sont stricts et que ces mutines sauvageonnes profitent des quelques libertés qu’il leur reste pour sympathiser avec les garçons du quartier (doux Jésus, mais où va la jeunesse des années 70). Vous vous en doutez, tout cela va finir en eau de boudin. Cette BO aussi aurait pu finir en eau de boudin : réalisée tardivement par le groupe pour un film quasiment finalisé, le risque de plantage était grand. Mais l’audience peut respirer, il n’en est heureusement rien. Playground Love, le premier titre, rassure. Air ne s’écarte pas de la voie qu’il a tracé sur Moon Safari et mise sur un Ambient faussement psychédélique, avec il est vrai du saxophone et une batterie plutôt sobre, voilà pour l’innovation. Un petit mot sur l’énigmatique Gordon Tracks qui chante et joue de la batterie sur ce titre, qui serait en fait un pseudo adopté par l’un des membres du groupe Phoenix pour jouer les invités mystères.

La suite du disque est tout simplement divine. On hésite à s’emporter sur Clouds Up et Bathroom Girl, tour à tour menaçants et mélancoliques, mais sur Cemetary Party plus de doutes, la machine est lancée. L’atmosphère est pesante, les chœurs sont empreints de lyrisme, les nappes de synthés ont une teinte spectrale et l’auditeur en redemande, conquis. Sombre et aquatique sur Dark Messages, acoustique sur Afternoon Sister, électronique et étouffante sur Empty House, la musique d’Air se joue des contraintes du film pour capter son public. The Word Hurricane illustre bien ce principe : il commence par une intro toute en finesse pour s’arrêter brutalement, faisant place à un dialogue tiré de la scène de l’amphithéâtre (non, vous ne saurez rien des amours de Kristen Dunst), puis c’est le déchaînement du piano et de la batterie, comme ça, juste pour enfoncer le clou. A noter l’excellent travail du batteur de circonstance Brian Reitzell, à qui Sofia Coppola aurait demandé de superviser l’enregistrement de l’album.

Fantomatique sur Dirty Trip et Ghost Song (qui porte bien son nom), Air reprend des couleurs sur Highschool Lover, le thème principal du film, mais surtout sur l’énorme et cinq fois champion du monde de la claque qu’on ne s’y attend pas : Dead Bodies. Le rythme frénétique du piano déboule sans crier gare, bientôt mêlé à la batterie et aux chœurs, illustrant parfaitement la scène où **** (vous ne croyiez tout de même pas qu’après avoir évité de raconter la fin pendant trois paragraphes, j’allais tout vous servir sur un plateau si près de la conclusion). Suicide Underground apparaît bien fade après un tel déchaînement, mais c’est pour mieux conclure le disque, le calme après la tempête en quelque sorte. Le morceau reprend le dernier passage narré du film et une réplique de la plus jeune des sœurs, accompagnés par la musique planante du groupe.

Voilà c’est déjà fini. Pour ma part, une seule écoute aura suffit pour lui décerner le titre de meilleur disque du groupe, deux pour le conseiller à chaque être vivant parcourant notre belle planète (même toi petite pousse de lichen) et trois pour me tatouer « Air, love » sur la fesse gauche. Vu votre air chafouin, vous avez déjà dû l’écouter trois fois aussi.

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   SASKATCHEWAN

 
   DENKO

 
   (2 chroniques)



- Nicolas Godin (tout)
- Jean-benoît Dunckel (tout)
- Gordon Tracks (chant et batterie sur 1)
- Hugo Ferran (saxophone sur 1)
- Brian Reitzell (batterie sur 3,6,7,12 et 13)


1. Playground Love
2. Clouds Up
3. Bathroom Girl
4. Cemetary Party
5. Dark Messages
6. The Word 'hurricane'
7. Dirty Trip
8. Highschool Lover
9. Afternoon Sister
10. Ghost Song
11. Empty House
12. Dead Bodies
13. Suicide Underground



             



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