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- Style : Van Der Graaf Generator, Henry Cow, Sleepytime Gorilla Museum, Gizmodrome
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KING CRIMSON - The Power To Believe (2003)
Par ONCLE VIANDE le 29 Janvier 2008          Consultée 10111 fois

« Ecrire une chanson ou jouer sur scène n’a pas plus de valeur dans ma vie que d’aller faire des courses. Ce qui m’intéresse surtout, ce sont les sons ».
Cette déclaration de Robert Fripp résume la démarche du roi depuis plus de deux décennies. Il ne s’agit pas de passer une couche de peinture sur du vieux, ce dont d’autres dinosaures se contentent fort bien, mais de faire des technologies un nouveau terrain d’exploration. KING CRIMSON gèle sa musique pour n’en faire évoluer qu’un paramètre, un peu comme le firent certains peintres avec la couleur. Pour ce faire, il a réformé sa façon de travailler, la scène fournissant les idées que le studio organise. The Power to Believe digère enfin les expériences électro et les intègre au metal crimsonnien pur jus. Les formations capables de jouer à se niveau sur les deux tableaux se comptent sur les doigts de la main, et ceux qui découvriront le groupe avec ce disque seront sans doute impressionnés.

C’est néanmoins une formation usée qui officie ici. Rassurons nous, KING CRIMSON n’est pas devenu un groupe de stades, publiant des live clignotants à l’approche des fêtes de fin d’année et exploitant la nostalgie du public. Sur scène, il reste une créature hors-normes capable de repousser ses limites, mais sur disque, il est devenu tristement prévisible. Malgré sa maîtrise, The power to Believe cache un grand vide. L'abondance de publications abreuve le public de versions provisoires ou superflues et ne met plus en valeur ce qui devrait l’être. Les titres présents ici existent déjà sur les ProjeKcts et le E.P Happy With What You Have to be Happy with, et l’album est une sorte de mise à niveau, comme une nouvelle version de Windows (à propos de Windows…). Les compositions sont devenues de simples supports permettant de ne pas travailler dans le vide.

"Level 5" cristallise la perfection crimsonnienne à son niveau terminal et porte bien son nom. Hélas, les autres instrumentaux font preuve d’une vacuité inquiétante. "Elektrik" n’est qu’un exercice de style mille fois entendu, "Dangerous curves" tourne en rond au bout de deux minutes et "TPTB II" est une suite aussi décousue qu’inconsistante. Ces trois titres qui ne tendent vers rien manquent de pertinence. Paradoxalement, ce sont les chansons qui rattrapent l'affaire. Passons sur "Eyes Wide Open" qui témoigne comme d'autres éléments d’un relâchement consternant, mais plutôt "Happy With What You Have to Be Happy With" et "Facts of Life" qui renouent avec la solidité de "Thrak". Citons aussi la version définitive de "Deception of the Thrush", rebaptisée "TPTB III", qui exploite plusieurs trouvailles de façon judicieuse.
Le disque est préoccupé par son temps. Le 11 septembre 2001 est passé par là et l’ambiance n’est pas à la fête. Cette pochette et ces titres témoignent d’un regard réaliste – et non catastrophiste – sur le présent, avec tout de même une colombe au milieu des masques à gaz et des bouteilles d’oxygène. Les plus féroces associeront cette asphyxie au groupe lui-même.

L’authenticité de KING CRIMSON n’est pas à remettre en cause, mais cette redondance, encore tolérable il y a peu, est devenue la source d’une grande frustration pour ceux qui ont connu ses renaissances successives. Certains verront en ce disque l'apothéose de dix ans de recherche, et ils auront raison, mais on ne m’enlèvera pas l’idée que ce groupe est meilleur quand il se cherche que quand il se trouve.

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   ONCLE VIANDE

 
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- Adrian Belew (guitare, chant)
- Robert Fripp (guitare)
- Trey Gunn (guitares warr)
- Pat Mastelotto (percussions électroniques)


1. The Power To Believe I : A Cappella
2. Level Five
3. Eyes Wide Open
4. Elektrik
5. Facts Of Life : Intro
6. Facts Of Life
7. The Power To Believe Ii
8. Dangerous Curves
9. Happy With What You Have To Be Happy With
10. The Power To Believe Iii
11. The Power To Believe Iv : Coda



             



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